• 3 février 2007

    Et si les marchés financiers n'étaient pas myopes ?

    Et si les marchés financiers n'étaient pas myopes ?

    Comment imaginer qu'une multitude de boursicoteurs incultes, à cent lieues des réalités industrielles, puisse aboutir à un prix qui serait soumis à autre chose qu'aux lubies du moment ? L'expérience invite pourtant à sortir des idées reçues.

  • 19 décembre 2006

    La Chine à la conquête de l'Afrique

    La Chine à la conquête de l'Afrique

    L'importance croissante des investissements chinois en Afrique relève d'une stratégie économique mais aussi géopolitique. La Chine offre au continent noir un modèle de développement alternatif qui reconfigure profondément les équilibres de l'économie mondiale.

  • 15 décembre 2006

    Et si le FMI ne servait plus à rien ?

    La réforme du FMI figure sur l’agenda politique depuis des lustres. L'année dernière, pourtant, la discussion a pris un tour nouveau. Les pays émergents, désormais pleins aux as, n'ont plus besoin du FMI. Actuellement le Fonds a seulement six accords de prêt, au lieu vingt-et-un en 1998. Puisque l'institution tire ses revenus de ses prêts, elle devrait, amusante perspective, être amenée à subir un ajustement structurel aussi pénible que ceux qu’elle prescrit généralement à ses clients. Le FMI s’est par ailleurs montré impuissant devant les déséquilibres globaux qui menacent la stabilité financière et économique internationale. Sur ces deux sujets, son action est de moins en moins pertinente. Le danger, comme l’a bien dit Mervyn King de la Banque d'Angleterre, est de voir le Fonds tomber dans l'obscurité.

  • 14 décembre 2006

    Quand l'Asie débarque en Amérique latine

    Quand l'Asie débarque en Amérique latine

    L'Amérique latine se rapproche à grande vitesse de l'autre grand pôle émergent, l'Asie. Les nouveau flux commerciaux et financiers invitent à s'interroger sur les modèles de développement économique aujourd'hui à l'œuvre dans le monde.

  • 18 septembre 2006

    FMI : qu'attendre de Singapour ?

    Le FMI et la Banque Mondiale tiennent ces lundi et mardi leurs réunions annuelles à Singapour. Ces réunions ont une composante folklorique. Tout ce que la terre compte de financiers (ministres, banquiers centraux, banquiers privés, universitaires) pour le FMI, et de spécialistes du développement pour la Banque Mondiale, se retrouve pour la grand-messe annuelle. Depuis quelques années, invitées pour montrer l'ouverture du Fonds et de la Banque à la société civile, des milliers d'ONG se mêlent à la cohue et expriment leurs préoccupations. A l'extérieur, ceux qui ne sont pas invités brisent quelques vitrines, encore que cette année ils vont découvrir ce qu'est une police dans un pays autocratique. Et puis les feux s'éteignent et chacun rentre à la maison, fier d'avoir participé à un non-événement.

  • 12 juin 2006

    Le G7 est mort, vive le G5 !

    Décidément, ce que l'on appelle l'architecture monétaire internationale est en ébullition. La manœuvre avait commencé lors de l'assemblée générale du FMI en avril dernier. Constatant que le G7 n'était pas arrivé à progresser sur les grands déséquilibres mondiaux - le déficit externe vertigineux des Etats-Unis, la grotesque accumulation de réserves des pays asiatiques et la question de la surévaluation présumée de leurs monnaies - les ministres des finances et banquiers centraux de la planète avaient prié le FMI de se saisir de la question. Le signal était donc donné : pour la première fois, le G7, incapable de démêler la question monétaire internationale du jour, charge le FMI de se saisir du problème.

  • 8 juin 2006

    Ça bouge au FMI

    Ça bouge au FMI. Il y a deux mois, le Gouverneur de la Banque d’Angleterre avait tiré une première salve. Il exprimait le souhait que l'on repense la gouvernance du FMI. Cela faisait longtemps – au moins depuis la crise asiatique en 1997-1998 – que les observateurs étaient arrivés à la même conclusion, mais le monde officiel gardait une attitude plus que prudente sur un sujet qui fâche. Et voici qu'Anne Krueger, numéro deux du Fonds, avance des propositions concrètes. Elle propose d'accroître, automatiquement si possible, le poids des pays asiatiques. En creux, cela signifie que le poids des autres pays devrait diminuer. Evidemment, personne ne se porte volontaire, et c'est bien là toute la difficulté de la question. Il est vrai qu'Anne Krueger est sur le départ. Peut-être est-ce la raison d'une prise de position qui va irriter plus d'un gouvernement...

  • 31 mai 2006

    Les turbulences des marchés peuvent-elles faire dérailler la reprise ?

    La forte baisse des marchés d’actions et la remontée des primes de risque posent trois questions : quelle est la cause du changement d’humeur dans les marchés ? Ces décodeurs collectifs d’information nous disent-ils sur l'économie réelle quelque chose que nous ne voyons pas ? Enfin et quelles qu'en soient les causes, les turbulences financières peuvent-elles compromettre la reprise ? La réponse à cette dernière question est à mes yeux négative – à moins d’une série, peu probable mais pas impossible, de graves erreurs de politique économique.

  • 12 avril 2006

    Un euro fort ne favorise pas les réformes

    La récente appréciation de l'euro vis-à-vis du dollar résulte d'un double changement de 'rating' sur les marchés des changes : pessimisme accru quant aux perspectives à court terme de l'économie américaine, et optimisme renforcé quant à la croissance européenne à moyen terme. Cela soulève deux questions. L'une conjoncturelle : l'euro continuera-t-il à être la seule variable d'ajustement face à la dépréciation cyclique du dollar ? L'autre structurelle : un euro fort est-il un moyen de pression efficace pour les réformes de fond dont l'Europe a tant besoin ?

  • 8 avril 2006

    Pour les marchés financiers l'Europe n'est plus un espace pertinent

    Nombreux étaient ceux qui pensaient que l'introduction de l'euro avait sonné le glas des marchés nationaux en Europe, et obligerait à organiser les structures du marché des capitaux à l'échelle du continent. Mais l'offre du Nasdaq sur le London Stock Exchange nous ramène à une nouvelle réalité : celle d'un marché financier qui a déjà dépassé l'étape européenne pour devenir résolument transatlantique. Le retrait de la proposition américaine le 30 mars n'y change rien : l'important, c'est qu'une telle offre est devenue tout à fait envisageable.

  • 7 mars 2006

    OPA : le protectionnisme franchira-t-il la barrière des espèces ?

    Il y a des raisons objectives aux réactions que soulève la vague d’OPA transfrontalières en Europe. D’abord, ce n’est que récemment que l’union monétaire a commencé à produire ses effets sur la réallocation du capital. Ensuite, la rhétorique du patriotisme économique étonne moins lorsqu’on sait que la France est plus ouverte aux investissements directs étrangers (IDE) que ses voisins, y compris la Grande-Bretagne. Enfin la frustration des italiens se comprend lorsqu’on sait que l’Italie est en queue de peloton pour les investissements hors de ses frontières. Au demeurant, l’affaire Suez n’a pas que des aspects négatifs. Sans l’initiative d’ENEL, Gaz de France serait restée majoritairement aux mains de l’Etat et EDF aurait pu continuer à regarder la concurrence sur le marché intérieur avec condescendance. Néanmoins, nous craignons que les politiques ne jouent dangereusement avec le feu. Giulio Tremonti, le ministre des finances italien, a été jusqu'à évoquer 1914, ce qui comportait un peu d’emphase électorale mais n’était pas faux sur le fond. Plutôt qu'à 1914, nous pensons à 1930 et au Smoot-Hawley Tariff Act de triste mémoire. Examinons tout cela.