Aux origines de Poutine edit

26 avril 2023

Est-il possible à chaud d’écrire une biographie de Poutine, personnage énigmatique issu d’un monde secret ? D’en révéler certains aspects plus profonds ou plus inédits au regard de sa carrière, de ses mensonges mais aussi de ses succès et ses défaites ? Comment en éclairer les tréfonds à la lumière de la guerre d’Ukraine et des événements en cours ? À préférer Poutine comme gage de stabilité pour souvent le conforter pendant ses vingt années de pouvoir, l’Occident souhaitait éviter un chaos russe. Aujourd’hui le chaos et la guerre sont à nos portes, sans réelle issue à court terme. Et la personnalité du maître du Kremlin est au centre de la dérive du régime russe.

Pour comprendre Poutine aujourd’hui, on pourrait suivre les conseils récents, lors d’un forum à Londres, de l’ancien patron de Ioukos Mikhail Khodorkovski, qui le côtoya de près avant d’être condamné en 2003 à dix ans de camp : «  Allez plutôt voir dans un commissariat de quartier mal famé, un officier de police qui vous expliquera ce qu’est un chef de bande et comment s’adresser à lui… Poutine est capable de montrer ce que l’on veut voir de lui. J’aimerais croire qu’il a changé, mais ce n’est pas le cas. Intelligent et dangereux. Il n’y a pas de négociation possible avec lui. Seule la loi du plus fort. Mais adossé comme un rat au pied du mur, il peut alors devenir dangereux…».

Le remarquable Putin’s Men, de Catherine Belton, avait déjà donné une idée de l’acculturation de Poutine aux méthodes de la mafia dans ses années pétersbourgeoises. La biographie de Philip Short va plus loin dans la tentative de résoudre l’énigme Poutine. Ancien correspondant de la BBC, du Times et The Economist à Moscou, Beijing et Washington, auteur déjà de plusieurs biographies qui font autorité sur Mao, Pol Pot, puis Mitterrand, il consacré à Poutine pas moins de 854 pages, articulées en 18 chapitres. Son récit est fondé à la fois sur des archives écrites et visuelles récentes mais aussi sur près de 180 entretiens avec des acteurs du monde international qui ont côtoyé Poutine en Russie et ailleurs.

Qui est-il au fond et comment le comprendre ? Comment, à la lecture de son parcours comme de ses actes, ne pas avoir su anticiper sur l’apparente imprévisibilité du personnage ? Et dans quelle mesure, incarnant une certaine continuité, est-il resté fidèle à ses idéaux de jeunesse ? C’est finalement dans la lecture de sa période soviétique cruciale et sa formation initiale de base qu’on découvre les indices du développement futur de son pouvoir et de ses méthodes de gouvernance, même si la Russie d’aujourd’hui n’est pas l’URSS d’hier.

Philip Short revient dans son introduction sur les aspects les plus connus de sa carrière, quand cet obscur officier du KGB de 46 ans qui a la confiance de la famille Eltsine s’empare peu à peu des rênes du pouvoir en Russie au détriment du Premier ministre Primakov, pourtant soutenu par la bureaucratie conservatrice de l’appareil d’État. Dix jours après sa nomination comme Premier ministre, en 1999, Poutine masse des troupes à la frontière tchétchène pour entamer la deuxième guerre de Tchétchénie, qui lui permit de construire une image d’homme fort et efficace et de devenir quelques mois plus tard Président de la Fédération de Russie après une rapide campagne électorale. Son élection était aussi la victoire des « services ». Moins de dix ans après la chute de l’URSS, dans ce contexte d’Etat déjà décomposé, Poutine a coopté ses réseaux issus des rangs du FSB, nouvelle force organisationnelle en Russie, renforcée de mercenaires informels formés sur un mode clanique et maffieux.

Au-delà de cette histoire bien connue, comment comprendre non seulement l’ascension d’un obscur fonctionnaire du FSB mais ensuite son inscription dans la durée ? Philip Short note certes que « Poutine n’est pas plus une aberration en Russie que ne le serait Donald Trump en Amérique ». Mais de sa propre expérience de correspondant à Moscou au milieu des années 1970, il tire des éléments qui permettent d’éclairer toute cette période soviétique qui forgea le jeune Vladimir Vladimirovitch Poutine. C’est sans doute cette première partie du livre qui permet de comprendre ses ressorts psychologiques, à partir de l’univers familial qui l’a construit : ses origines très modestes, celles de son grand-père Spiridon, cuisinier d’origine paysanne promu par la révolution soviétique, puis ses parents Vladimir père de Poutine épousant en 1928 Marie Ivanovna Chalamova rencontrée à l’âge de 17 ans dans la campagne russe près de Tver. Ses parents vivent sur un mode ascétique et puritain d’abord à Petrodvorets, petite ville de garnison à l’ouest de Léningrad qui abritait l’ancien palais d’été des tsars, avant de gagner Léningrad où son père devient cheminot. Vladimir Poutine naît le 7 octobre 1952 dans une maternité du nord de Léningrad. Poutine vit déjà à sa naissance avec ses propres fantômes. Maria Ivanovna sa mère le met au monde à l’âge de 40 ans, après deux premiers fils disparus prématurément : Albert décédé avant-guerre, puis Victor mort de diphtérie à l’âge de 2 ans pendant le blocus de Léningrad en mars 1942. Ses deux oncles maternels et sa grand-mère maternelle disparaissent lors du blocus qui fit plus d’un million de morts mais la mère de Poutine survit. Au début de la Deuxième Guerre mondiale, Vladimir père rejoint un détachement militaire du NKVD (police politique) sur le front estonien où il sera gravement blessé avant d’être rapatrié dans des conditions miraculeuses. Vladimir Vladimirovitch Poutine (même acronyme que son père et son frère Victor, « VVP ») est un enfant surprotégé, choyé par sa mère qui l’élève à la maison les premières années, lui permettant d’échapper à la rude discipline collective des écoles soviétiques. Sa mère, reconnaîtra-t-il plus tard[1], n’a d’autres buts que lui dans la vie, lui apprenant elle-même à lire et à écrire. Son enfance néanmoins diffère peu de celle des familles d’ouvriers soviétiques de l’époque vivant dans la peur comme la grisaille des appartements communautaires. Il grandit donc dans un univers de privation marqué par tous les traumatismes de la seconde guerre mondiale et l’après-stalinisme, période de guerre froide marquée par le début de nouvelles purges avant un court dégel. Les discussions se font très rares dans le climat de l’URSS totalitaire : dans l’appartement communautaire (kommunalka) où vit la famille, peu d’intimité mais des conditions soviétiques primitives[2]. La chambre familiale fait 20 m2,  le régime octroyant 6 m2 par personne, et VVP  dort  sur un sofa en face du lit de ses parents. La salle de bain et la cuisine est partagée avec deux autres familles. La famille acquiert son premier frigidaire 10 ans plus tard. Très tôt à l’âge de 13 ans, Poutine plutôt de constitution chétive trouve dans le sport un exutoire, commençant le sambo, sorte de judo où il deviendra champion régional. Le sport de combat devient pour lui un mode d’affirmation de soi. Il est aussi un gamin des rues passant son temps dans des bandes de quartier à faire les 400 coups à Léningrad. À l’école de la rue, il saura se révéler être un chef de bande sachant déjà bien gérer les rapports de pouvoir. En 1967, il joint les Pionniers, organisation communiste et forme de scoutisme soviétique, lui permettant lors de camps d’été de voyager dans l’URSS entre déjà la mer Noire, la Crimée et Kiev puis plus tard Riga et la Lettonie. Puis il joindra ensuite les Komsomols où comme tous les Soviétiques il participe l’été aux travaux collectifs des champs. Poutine a une vie d’adolescence soviétique au fond assez classique. Marqué par les récits de guerre de son père, au collège il choisit l’allemand, la langue de l’ennemi, plutôt que l’anglais, la langue des impérialistes. Son souhait vers 16 ans est d’intégrer une école d’aviateurs. Mais fasciné par l’imaginaire d’une série soviétique populaire de l’époque, Le bouclier et l’épée, relatant en 1968 les exploits d’agents soviétiques dans l’Allemagne nazie, sorte de James Bond russifié, il songe déjà à intégrer le KGB. Il se rend à la « Bolchoi Dom » de Léningrad auprès d’un agent recruteur qui l’éconduit tout en lui conseillant de faire des études de droit dans cette perspective. Issu d’une famille de simples ouvriers, cet accès lui semble incongru sinon impossible alors que de 2/3 des étudiants en droit bien plus âgés que Poutine, sont plutôt issus de milieux intellectuels ou de la nomenklatura du parti. Pourtant à la fin du collège, il prépare intensivement l’examen de la faculté de droit à Léningrad pour l’intégrer après un concours sélectif sur des options littérature et histoire, allemand et russe. Son profil de fils d’ouvrier et fils de vétéran de la Deuxième Guerre mondiale devient finalement un atout à l’époque où l’université recrute sur des quotas. Dans ce nouvel univers qui lui semble étranger au regard de celui de la rue qu’il a fréquenté, il fait ses preuves, doté d’une modeste bourse de 35 roubles, animé par son cursus sport et études, ne buvant pas, n’écoutant pas les radios étrangères et ne menant pas de discussions politiques. Mais qu’est-ce que la faculté de droit dans un système totalitaire, proclamant le précepte « dura lex, sed lex » afin d’appliquer la loi sans questions ni états d’âmes. Ce qu’il saura faire par la suite parfaitement en intégrant le KGB, contacté dès janvier 1974 par son antenne universitaire. Poutine est le candidat idéal : ni antécédent juif, ni passé à l’étranger, ni casier judicaire. Il est à l’opposé du profil glamour d’un James Bond mais tout à l’image de la scène soviétique qui l’a formé depuis vingt ans : komsomol, sportif, patriotique, sérieux. D’ailleurs sur dix étudiants proposés chaque année dans la promotion, seul un ou deux intègre le KGB pour y suivre aussi une formation spartiate et para-militaire.

En retraçant minutieusement ses origines et sa jeunesse, Short pointe que « Poutine était déjà Poutine avant de joindre le KGB ». Ses condisciples témoignent de lui à l’époque comme un garçon froid, souriant peu et coupé de ses émotions. Par exemple, en mars 1975, son proche ami décède subitement lors d’une chute à un entraînement de judo. Poutine dévasté assistera à l’enterrement mais ne manifeste aucune émotion en public pour s’effondrer ensuite au départ de la famille. De la même manière, l’épisode du sous-marin nucléaire Koursk plus tard, coulé avec ses 118 membres d’équipage en mer de Barentz qui mobilisa émotionnellement toute la Russie en août 2000, révéla  publiquement la face d’un ancien officier de sécurité devenu Président, incapable à la fois de réagir à l’événement mais aussi d’exprimer la moindre forme d’émotion. Dans cette proximité terrifiante avec la mort (ironie du sort, ses parents sont enterrés à proximité du Mémorial aux marins du Koursk), Poutine sans compassion publique, incarnant alors cette étrange simultanéité entre le passé soviétique et le présent post-soviétique, refusant tout aide étrangère, fidèle à sa rhétorique du KGB, blâmait les médias pour leur absence de patriotisme, comme s’il était en quête d’un bouc émissaire imaginaire venu de l'ouest pour expliquer cette catastrophe nationale. Plus tard les journalistes russes seront dépeints en ennemis de l’intérieur et agents de l’étranger. 

Le KGB va représenter pour Poutine non seulement un rêve de jeunesse enfin accompli, mais aussi une véritable promotion sociale pour ce fils d’ouvrier. Non seulement la sélection est rigoureuse, mais l’organisation accorde la perspective de meilleures conditions de vie (magasins spéciaux et séjours de vacances dans des sanatoriums de la mer Noire, certains en Crimée), possibilités de partir à l’étranger. Dans le contexte de pénurie de l’URSS, l’organisation octroie un statut social, assure une réputation et le respect. Testé comme informateur sur le milieu étudiant, Poutine est recruté définitivement en janvier 1975 comme lieutenant dans la branche régionale de Léningrad. À l’époque le KGB a le vent en poupe dans les institutions soviétiques, renforcé dans ses missions par son chef Andropov lors de la chasse aux dissidents au moment de la négociation de l’Acte final d’Helsinki en 1975 sur la question des droits de l’homme. Léningrad capitale culturelle, considérée plutôt non-conformiste, devient une place de choix pour le jeune lieutenant. Près de 3000 personnes y travaillent à Léningrad, encadrés par 500 officiers dont désormais Poutine, sans parler des milliers d’autres informateurs informels en charge de notes, d’écoutes et de rapports. Le travail est routinier, bureaucratique, obligeant à organiser des surveillances et produire de l’information. Poutine sera ensuite en charge de la surveillance des étrangers à Léningrad qu’il s’agit de compromettre ou de recruter, puis du contrôle des « refuzniks juifs » ayant demandé à quitter l’URSS pour Israël, qu’il ira visiter pour les terroriser. Poutine remplit avec abnégation la tâche classique d’un agent du KGB, chargé de manipuler et d’intimider tout en s’appuyant sur une véritable école du crime qui parsema toute l’histoire de l’Union soviétique. En 1977, les parents de Poutine déménagent dans un petit appartement de la banlieue sud de Léningrad où Vladimir Poutine obtient enfin à 25 ans sa première chambre individuelle, où il vivra dans les premiers temps de son mariage avec Ludmilla, alors hôtesse de l’air de Kaliningrad, avant de partir en RDA où il sera nommé agent de liaison. En 1977, il adhère aussi au Parti, condition essentielle pour mener une carrière au KGB. Peu confiant dans les autres et peu à l’écoute de sa compagne, comme le relate son biographe, il lui avoue seulement 18 mois plus tard qu’il travaille pour le KGB. Mais être marié devient aussi une condition pour mener une véritable carrière dans l’institution. Il l’épouse donc trois ans plus tard avant de gagner la RDA qui pour le jeune officier apparaît comme un paradis par comparaison avec l’URSS. Poutine est nommé à Dresde dans un poste subalterne, qui lui permettra surtout d’être un témoin en direct de la chute de l’Empire soviétique et de ses satellites. L’Ouest qui lui est inconnu, reste perçu comme une construction mythique de rêves alternatifs devant cette fin inattendue du communisme.

Après la réunification rapide de l’Allemagne en décembre 1990, Poutine traumatisé quitte précipitamment la RDA en voiture avec sa femme et ses deux filles pour regagner une URSS en décomposition, mais sans aucun projet d’avenir, dépendant d’une organisation décriée autant à Dresde qu’à Moscou. Il quitte officiellement le KGB, organisation affaiblie tout comme le parti, pour rejoindre la mairie de Saint-Pétersbourg.

La suite de son parcours au fur et à mesure de son ascension peu à peu officielle, devient plus lisible. Jusqu’ici resté serviteur et fonctionnaire obscur, Poutine de manière très pragmatique, saura peu à peu devenir le maître et l’affirmer. En charge des relations extérieures il tissera à Saint-Pétersbourg  des liens politiques et économiques importants, recevant déjà de nombreuses personnalités étrangères. Ville portuaire, Saint-Pétersbourg sera un excellent laboratoire d’expérimentations pour y développer des liens d’affairisme et s’enrichir grâce à un réseau de protecteurs qui deviendra sa garde rapprochée plus tard à Moscou. Cette expérience le propulsera vers une nouvelle course au pouvoir qui ne rencontrera que peu d’obstacles. Se reconstruisant dans l’expérience libérale après sa formation soviétique, Poutine dans l’intelligence des relations humaines apprises au KGB, saura aussi développer sa logique de chef de bandes apprise dans les rues puis dans ses années pétersbourgeoises.

Philip Short montre comment Poutine repéré tardivement à l’âge mûr parmi d’autres milliers d’agents anonymes du KGB, appliquera sans état d’âmes toutes les méthodes apprises dans ce parcours de jeunesse, sachant faire régner l’ordre dans la rue pour savoir se maintenir au pouvoir dans un univers post-soviétique  bien plus contraint et dangereux.

Mais au terme de cette biographie inachevée, Poutine conserve toujours son aura de mystères. Il a sans aucun doute trouvé dans son histoire et sa jeunesse, les ressources psychologiques nécessaires pour devenir président quasiment sans interruption de la Russie en menant son pays dans pas moins de trois guerres sur la longue durée dont une en Syrie, pour le précipiter aujourd’hui au bord d’un certain gouffre et l’isoler… Si Poutine à ses débuts a pu faire croire au monde qu’il proposait une vision moderne de l’avenir pour la Russie, il a su aussi peu à peu imposer, sur la base justement de ses frustrations de jeunesse et d’une revanche à prendre sur un monde d’après la guerre-froide, une conception patriotique de la Russie et nostalgique de l’Empire. Réussissant à infiltrer puis imposer tous ses réseaux du FSB, il a su aussi gérer des contradictions incompatibles dans un pays au bord de la rupture quand après 2000 il consolide le régime et sa propre autorité sur le mode de la « verticale du pouvoir ».

Poutine était apparu comme un homme neuf capable de sortir la Russie de son chaos et d’une certaine logique occidentale fondée sur le seul marché, restaurant l’autorité et la fermeté du pouvoir de l’État dans un monde qui n’était plus soviétique mais marqué par une globalisation galopante.

La marque du système soviétique reste pourtant essentielle pour comprendre Poutine et ses évolutions successives. Ce système était fondé avant tout sur le statut et la proximité au pouvoir. Les Soviétiques, du jour au lendemain, sont passés sans transition à un nouveau monde qu’ils ne connaissaient pas. Philip Short, pointe ici les incapacités de l’Occident à accompagner cette transition pour éviter cet effondrement. Poutine dès le départ avait su intégrer toutes ces questions, se méfiant tout autant des oligarques que du monde de l’argent, les écartant du pouvoir tout en s’en servant pour s’enrichir et exploiter au profit du régime les ressources colossales concentrées dans leurs empires industriels.

Les nouveaux venus au gouvernement, issus majoritairement de l’ancienne nomenklatura, héritèrent ainsi de la plus grande partie des richesses du pays comme s’il s’agissait d’une loi naturelle tacite. Philip Short montre comment Poutine a finalement poursuivi l’ouverture de l’économie russe dans le cadre d’un modèle d’économie corporatiste hiérarchisée, pour finalement le faire dériver vers un système fermé, autoritaire, tourné sur la corruption généralisée et les meurtres politiques.

Comme le souligne Short, Poutine sait toujours faire attendre ses interlocuteurs à l’image du système soviétique intemporel et jugé immuable qui le forgea et dont il reste l’héritier. En écho à cette biographie, Giuliano da Empoli décrit dans un récent roman Le Mage du Kremlin comment la fiction rejoint souvent la réalité du personnage : « Le fonctionnaire ascétique s’était soudainement transformé en archange de la mort…» Vladimir Poutine est depuis mars dernier sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, pour crimes de guerre. Il faudra sans doute donc écrire un dernier chapitre pour parachever cette magistrale biographie.

Philip Short, Putin, New York, Henry Holt & Compagny, 2022, republié par Penguin.

[1].  Cf. l’autobiographie de Poutine, Première Personne, Paris, éd. So Lonely, 2016.

[2]. Cf. Svetlana Boym, Common Places: Mythologies of Everyday Life in Russia, Cambridge, Harvard University Press, 1994.