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25 juin 2012
L’initiative de croissance Hollande
L’économie ralentit partout dans la planète, l’eurozone est en récession et les crises bancaires et de la dette souveraine en Europe menacent de plonger le monde dans la dépression. C’est dans ce contexte et fort d’une légitimité récemment acquise que François Hollande a proposé son plan de sortie de crise pour la zone euro. Celui-ci comporte trois volets : une relance européenne par l’investissement, une union bancaire pour sauver éviter le « bank run » et une stratégie fédéraliste gradualiste. La relance par l’investissement vise à sortir d’une stratégie austeritaire dont on voit les ravages en Grèce et maintenant en Espagne. L’union bancaire outre qu’elle corrige une faille du Traité de Maastricht et facilite le traitement de la crise espagnole permet de mettre fin à la liaison perverse entre banques en difficulté et Etats impécunieux. L’union politique projetée est fondée sur le parallélisme entre transferts progressifs de souveraineté en matière budgétaire et mutualisation progressive de la dette. Aucune de ces propositions ne va de soi. C’est le volet croissance qui jusqu’ici a suscité l’attention la plus grande et pourtant sa portée sera beaucoup plus faible qu’un accord européen sur le relâchement de la contrainte de court terme de réduction des déficits. Qu’on en juge. lire la suite
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22 juin 2012
G20 : peut mieux faire !
On s’attendait au pire avec le G20 de Los Cabos. Ce ne fut pas le cas. Mais cette édition ne laissera pas de souvenir impérissable. lire la suite
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21 juin 2012
La face cachée des euro-bonds
Au-delà de ses aspects économiques et financiers, la crise européenne renvoie à des enjeux politiques fondamentaux qui commencent à surgir et auxquels il faudra bien répondre. lire la suite
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20 juin 2012
Egypte: que se passe-t-il vraiment ?
Ce qui se passe en Egypte n’est sans doute pas très clair, mais la plupart des commentaires que l’on pouvait lire dans la presse francophone ne contribuent pas à le clarifier. L’annulation de l’élection de l’Assemblée du Peuple, par la Haute cour constitutionnelle, ne peut en aucun cas être décrite comme « un coup d’Etat institutionnel ». Cette juridiction, exemple d’indépendance sous la présidence de Moubarak, avait déjà, par la passé, annulé une élection législative, et ce toujours à propos du problème épineux des candidats indépendants. Par ailleurs, il était de notoriété publique que la loi électorale n’était pas bien rédigée. Techniquement, le coup d’Etat eût résulté du refus des militaires de donner suite à la décision de la Haute cour constitutionnelle qui s’impose aux pouvoirs publics. Cela dit, elle a constitué une aubaine pour eux. Pourquoi ? lire la suite
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18 juin 2012
G20 : ce que chacun doit faire
On a beaucoup travaillé depuis la première réunion des chefs d’Etat du G20 à l’initiative de la France et du Royaume-Uni en 2008. On a entrepris des réformes de fond touchant à la régulation des banques et des marchés financiers. Mais les fruits de ces réformes, politiquement et socialement coûteuses, pourraient tourner à l’aigre si l'asymétrie monétaire n'était pas traitée. Les Etats-Unis, la zone euro et la Chine ont chacun leur rôle à jouer pour le réduire et ainsi parvenir à un équilibre plus stable. lire la suite
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15 juin 2012
A quoi sert le nouveau Traité de stabilité ?
Avec l’élection d’un nouveau Président de la République, les discussions promises pour compléter le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire sont entamées. Mais qu’y a-t-il vraiment dans ce Traité signé le 2 mars 2012 et ratifié à ce jour par la Grèce et la Slovénie ? Il ne s’agit pas ici de porter un jugement sur le bien fondé économique des règles adoptées mais plutôt d’en préciser le cadre juridique afin de mieux comprendre leur portée. lire la suite
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14 juin 2012
Comment faire le ménage dans les banques ?
En Grèce, le problème c’était un Etat insolvable, qui mettait les banques à genoux. En Espagne, le problème ce sont désormais des banques insolvables, qui mettent l’Etat à genoux. Pour ces deux problèmes une solution européenne s’impose. Oui, mais laquelle ? lire la suite
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13 juin 2012
Contenir la Chine : le mauvais calcul d’Obama
Depuis novembre dernier, le TPP (Partenariat Trans-Pacifique) fait parler de lui. Cet accord, promu par les États-Unis pour réorienter le commerce en Asie-Pacifique, est vu par certains comme un ferment porteur de grandes innovations dans la gestion du commerce mondial. D’autres, plus inquiets, y voient l’instrument d’une confrontation géopolitique inquiétante entre Chine et États-Unis en pleine campagne électorale américaine, avec comme risque un émiettement accru du système commercial mondial. Qui a raison ? lire la suite
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12 juin 2012
Leçons des élections (IV)
Le premier tour des élections législatives a confirmé la domination des deux grands partis de gouvernement sur le système politique français. Pour la troisième fois consécutive, ils ont rassemblé à eux deux près des trois quarts des suffrages exprimés et obtiendront plus de 90% des sièges au second tour de scrutin. La tentative des deux Fronts, celui de gauche et celui de droite, d’entamer ce duopole a été réduite à néant. lire la suite
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11 juin 2012
Euro: comment éviter la catastrophe?
L’introduction d’un dispositif de type euro-obligation (ou eurobond), qui mutualiserait tout ou partie des dettes publiques de la zone euro et en garantirait le remboursement, se heurte à trois difficultés majeures, difficilement surmontables à court terme : (1) la solidarité entre Etats-membres implique une co-décision des politiques nationales, donc une forme intégration politique ; (2) une telle initiative suppose de modifier non seulement le traité européen (et sa règle de non-renflouement d’un Etat par ses partenaires), mais aussi les constitutions nationales (pour intégrer le niveau européen en matière décisionnelle et de solidarité) ; (3) le niveau de confiance entre Etats-membres est probablement trop faible aujourd’hui pour qu’une solidarité puisse s’exercer à grande échelle. Pour les opposants à l’euro-obligation, la mutualisation des dettes reviendrait à récompenser les mauvais élèves et à encourager les comportements dispendieux. lire la suite
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24 mai 2012
It’s the French Exception, Stupid!
Ce que la presse internationale semble avoir souligné à propos de l’élection présidentielle de 2012, c’est tout simplement la persistance d’une exception française. Quels sont les symptômes de ce phénomène dont on annonce systématiquement la fin, mais qui ne finit pourtant jamais vraiment? lire la suite
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23 mai 2012
Leçons des élections (III)
Les victoires présidentielles de François Mitterrand en 1981 et de François Hollande en 2012 se sont produites dans des conditions fondamentalement différentes. Deux mots suffisent pour résumer ces différences : globalisation et européanisation. En 1981, la gauche pouvait encore penser qu’il était possible d’aller à contre-courant de ces tendances profondes, c’est-à-dire de conserver une vision hexagonale de ses politiques. Les socialistes se méfiaient d’une Europe libérale qui les empêcherait d’appliquer leur programme et ils entendaient avancer seuls vers la rupture avec le capitalisme. Leur leitmotiv « changer la vie » exprimait la formidable ambition de transformation qui les animait. Dans un environnement caractérisé économiquement par la globalisation et idéologiquement par le néo-libéralisme, la gauche française entendait prendre une autre voie. En 2012, il en a été tout autrement. lire la suite
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18 mai 2012
Leçons d’une élection (II)
L’élection de 2012 a confirmé que l’élection présidentielle demeurait plus que jamais l’élection phare en France. Ce qui ne veut pas dire qu’elle soit absolument décisive puisque dans notre régime largement parlementaire, le président ne peut être le véritable chef de l’exécutif que s’il dispose d’une majorité à l’Assemblée nationale. Mais cette élection demeure pour les Français la consultation majeure. Ils l’ont montré par leur forte participation aux deux tours d’élection et notamment au second où plus de 80% des électeurs ont voté. Ce pourcentage est inférieur à celui de 2007, exceptionnellement élevé, mais dépasse légèrement ceux de 2002 et 1995, attestant que si crise de la représentation il y a, celle-ci épargne cette consultation. En outre, jamais la médiatisation de cette élection n’a été si importante, avec le développement des chaînes d’info et des réseaux sociaux et jamais les sondages d’opinion n’ont été aussi nombreux. De plus, avec l’innovation constituée par la primaire socialiste, jamais la campagne n’a été aussi longue. Faut-il en conclure que la présidentialisation du régime va se poursuivre ? lire la suite
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18 mai 2012
Grèce : la catastrophe qui arrive…
Une sortie de la Grèce de la zone euro n’a aucun sens, ni économique, ni politique. Et pourtant la probabilité qu’elle se produise s’accroît. Une telle catastrophe serait le résultat d’une suite insensée d’erreurs techniques par des dirigeants dépassés et incroyablement obnubilés par leurs intérêts étroits. Mais il n’est pas trop tard pour qu’ils se montrent à la hauteur d’un événement historique. lire la suite
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16 mai 2012
Il faut démocratiser la zone euro – mais comment?
Ces derniers mois, un débat s’est développé sur l'échec des politiques d'assainissement budgétaire menées dans la zone euro, et l’alternative que pourrait représenter une politique de croissance. Mais les problèmes de la zone euro ne viennent pas seulement des politiques décidées par ses dirigeants. Ils proviennent également des processus de décision et de la politique – ou de son absence. lire la suite
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11 mai 2012
Hollande et l’Allemagne
L'acceptabilité sociale de l'austérité consécutive à la terrible crise financière qui frappe l'Europe ne cesse de s’éroder. D'abord parce que les gouvernements les plus réformistes se rendent bien compte que les perspectives de réduction des déficits publics à -3 % du PNB seront intenables, en France notamment. Et que sauf à engager d'ores et déjà des mesures punitives, Bruxelles sera obligé de concéder une marge de manœuvre supplémentaire à ces pays. À cela s'ajoute le fait que chaque fois qu’on la consulte, l'opinion publique européenne réagit négativement. lire la suite
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10 mai 2012
Leçons d’une élection (I)
La victoire du candidat socialiste, si elle annonce une nouvelle alternance politique que les prochaines élections législatives devraient produire, ne semble pas devoir transformer profondément le système de partis issu des élections de 1981. Ce système, qui se caractérise par l’existence d’un duopole partisan pour le partage du pouvoir, devrait perdurer. Le PS et l’UMP demeurent les deux seuls partis à pouvoir remporter ce scrutin à quatre tours que constitue la succession de deux tours d’élections présidentielles et de deux tours d’élections législatives. La montée du FN peut-elle perturber cette logique ? lire la suite
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23 avril 2012
Bon courage, monsieur le futur président !
La campagne du premier tour n’a pas vraiment abordé les deux sujets les plus importants : la crise de la dette publique et le chômage. Sans aucun doute, il en ira de même pour la campagne du second tour. Mais François Hollande, dont la victoire semble assurée, va devoir méditer très précisément ce qu’il dit et, surtout ce qu’il va faire. Un petit tour des questions économiques critiques. lire la suite
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23 avril 2012
L’UMP en danger
L’issue de l’élection présidentielle ne fait guère de doute ; François Hollande devrait être élu président de la République le 6 mai prochain. Mais le chemin de croix de l’UMP ne s’arrêtera pas là. Les élections législatives de juin pourraient être catastrophiques pour ce parti. En effet, le niveau atteint par le Front national à l’élection présidentielle, nationalement et régionalement, lui permettra de se maintenir au second tour de scrutin législatif dans un grand nombre de circonscriptions, donnant ainsi la victoire à la gauche. lire la suite
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18 avril 2012
Jeunes: la séduction Le Pen?
Un récent sondage mettait le Front national, avec 26%, en tête des intentions de vote des 18-24 ans – contre 25% pour François Hollande et 16% pour le Front de gauche. Ce score signe la marque des jeunes en grande difficulté d’insertion. Ces « invisibles » sont fort éloignés de la jeunesse étudiante qui, bien présente dans l’espace public, sait faire parler d’elle par ses propres médias (L’Etudiant, Campus, Ma chaîne étudiante, etc.) et par ses actions syndicales ou associatives. Alors que les étudiants votent peu pour Marine Le Pen, une fraction importante de la jeunesse populaire se range dernière elle. Cette nouvelle a suscité des commentaires stupéfaits alors qu’il s’agit d’une donnée repérée par les politologues depuis longtemps. lire la suite