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8 mars 2010
Le tournant des régionales
Il ne fait pas de doute que les enjeux politiques des prochaines élections régionales sont considérables. Ils pourraient marquer un tournant dans l’évolution des rapports de force politiques et électoraux en France sur la moyenne période et dans celle du système partisan. Les résultats de ces élections devront être lus à l’aide de la grille suivante : la situation des deux partis dominants, le rapport gauche/droite, le rapport de force électoral entre les socialistes et les écologistes, le destin du Modem, le degré de résistance du Front national, les rapports de force au sein de « la gauche de la gauche » et enfin l’isolement de l’UMP. lire la suite
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7 janvier 2008
Branle-bas de combat au Parti socialiste
Ségolène Royal a lancé son offensive pour s’emparer de la direction du Parti socialiste. Elle a ainsi tranché pour son compte la question de savoir si la candidature socialiste à la présidence de la République doit passer ou non par la direction de l’organisation. Elle sait que dans sa défaite de 2007, son absence de contrôle de son parti a pesé lourd. En liant clairement cette tentative de diriger le Parti socialiste à son projet présidentiel, sa position présente une cohérence certaine dans un régime de plus en plus présidentialisé et où le Parti socialiste est avec l’UMP l’un des deux partis présidentiels. Ségolène Royal a sans doute pensé qu’elle ne pouvait prendre le risque de voir le prochain successeur de François Hollande à la direction du parti faire obstacle à sa candidature. En défendant à la fois un projet de rénovation du parti et un projet présidentiel, elle présidentialise encore davantage l’organisation, ce qui est une démarche logique. lire la suite
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26 avril 2011
Des primaires à droite ?
En incitant l’actuelle majorité à suivre l’exemple du PS et à organiser une primaire présidentielle, Alain Lamassoure s’est attiré les foudres du président du groupe UMP au Sénat, Jean-Claude Gaudin : « Ceux qui, à l’UMP, demandent des primaires pour l’élection présidentielle seraient bien inspirés de défendre au quotidien l’action que conduit courageusement le président de la République et son gouvernement », a-t-il déclaré. Pourtant, la proposition d’André Lamassoure mérite mieux que cette brutale fin de non-recevoir et l’UMP aurait tout intérêt à l’examiner de plus près, quitte à la rejeter après examen. lire la suite
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9 février 2011
Les socialistes veulent-ils changer de République ?
Après le Forum sur les institutions organisé par le Parti socialiste à partir des propositions de Manuel Valls le 2 février, nous ne savons toujours pas si les socialistes entendent amender la constitution ou changer de République, puisque le bureau national a rejeté l'idée, pourtant raisonnable, d’envisager de futures propositions de révision dans le cadre du régime actuel. Alors ? lire la suite
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29 mars 2011
Cantonales : l’échec du Front national
À juste titre, la plupart des commentateurs ont souligné l’importante progression en voix du Front national aux deux tours des cantonales. Mais dans les élections, ce qui compte ce sont les sièges obtenus. Marine le Pen avait semblé plus intéressée que, jadis, son père à faire entrer le FN dans les conseils généraux pour y contester la domination des deux grands partis. Jamais le FN n’avait été aussi présent dans un second tour des cantonales, environ 400 cantons, et, qui plus est, presque toujours en duel avec l’un ou l’autre des deux grands partis. Jamais donc ce parti n’avait connu une situation aussi favorable pour gagner des sièges. Puisque la stratégie du FN était de battre à la fois le PS et l’UMP et de mettre fin à la domination de « l’UMPS », le scrutin de dimanche dernier constituait un test significatif. lire la suite
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29 avril 2009
PS : le problème avec Ségolène
Chaque jour qui passe, le Parti socialiste paraît plus incapable de gérer sa relation à Ségolène Royal. Le répit de Reims, qui a permis aux anti-ségolénistes de conserver la direction du parti, n’a été que de courte durée. Certes, la popularité et surtout la crédibilité de l’ancienne candidate socialiste à la présidence de la République sont en baisse et Martine Aubry a réussi à construire une popularité qui, jointe à l’appui de ceux, nombreux dans le parti, qui veulent faire obstacle à Ségolène Royal à tout prix, la mettent pour l’instant à l’abri d’un danger immédiat. Pour autant, le Parti socialiste est loin d’avoir résolu son problème avec Ségolène. Très loin ! lire la suite
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18 mars 2011
La droite en péril
L’impopularité croissante de Nicolas Sarkozy et la montée en puissance de Marine Le Pen focalisent l’observation sur l’élection présidentielle. Pour une excellente raison : des trois scénarios possibles du second tour de l’élection présidentielle à venir, deux sont mauvais pour le président sortant. lire la suite
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11 avril 2011
Borloo : un choix lourd de conséquences
La décision de Jean-Louis Borloo de quitter l’UMP pour créer un nouveau parti de centre-droit, « alternative au PS et à l’UMP », est un acte politique de première importance dans le paysage politique français, et dont les conséquences pourraient être majeures. lire la suite
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17 octobre 2011
Les conséquences d’une victoire
Plusieurs raisons peuvent être données à la nette victoire de François Hollande à la primaire socialiste, sans qu’il soit possible pour l’instant de les hiérarchiser : la posture de rassembleur du candidat désigné, son arrivée largement en tête au premier tour et les désistements en sa faveur justifiés par cet avantage, ou encore les dérapages de Martine Aubry dans son effort pour disqualifier la candidature de son concurrent. Toutes ces raisons ont dans doute leur part dans l’explication générale du phénomène. Mais il faut insister sur une autre raison : le positionnement politique de Martine Aubry et la manière dont elle a polarisé la campagne du second tour. lire la suite
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14 décembre 2011
Nicolas Sarkozy peut-il être réélu ?
Depuis quelques semaines, Nicolas Sarkozy semble avoir rétabli une partie de sa position politique. Sa popularité s’est accrue. Il a rassemblé son camp après une période de cacophonie. C’est paradoxalement lui qui est à l’offensive et non l’opposition. Son omniprésence sur la scène européenne dans une crise majeure a renforcé sa crédibilité présidentielle. Son parti paraît moins pessimiste sur les chances du président d’être réélu et a lancé vigoureusement sa campagne électorale contre la gauche et son candidat. Il y a seulement deux mois, les chances de réélection de Nicolas Sarkozy semblaient très faibles. Aujourd’hui, sa défaite paraît moins assurée. Pour autant, les paramètres principaux de la prochaine élection présidentielle ne jouent pas en sa faveur. Le scenario de sa réélection n’est pas le plus probable. lire la suite
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1 octobre 2021
Le paradoxe des nouvelles radicalités
Le réveil des radicalités aux deux extrêmes du champ politique ne doit pas laisser penser que les deux phénomènes possèdent un égal pouvoir disruptif sur le système politique français. lire la suite
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3 décembre 2008
Le PS souhaite-il vraiment revenir au pouvoir ?
Cette question alimente depuis quelque temps les débats et réflexions sur l’avenir de ce parti. L’un des arguments les plus intéressants fournis par ceux qui répondent à cette question par la négative concerne la nature actuelle du parti socialiste. Détenant un nombre très important de positions électives à tous les niveaux, le PS n’aurait plus « assez faim » pour vouloir de surcroît occuper la plus prestigieuse, la présidence de la République. En outre, ses positions locales seraient plus facilement conservées dans l’opposition que dans une situation où le parti serait au pouvoir. Se serait ainsi instaurée une sorte de cohabitation, non pas entre gouvernement et présidence de la République mais entre le national (à droite) et le local (à gauche). Une telle analyse a sa part de vérité. Mais si le Parti socialiste a bien un problème avec le pouvoir national, les raisons principales en sont ailleurs. Et elles sont plus anciennes et plus profondes. Elles renvoient à la difficulté des socialistes d’assumer aussi bien les réalités du capitalisme que celles du système présidentiel. lire la suite
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26 octobre 2009
Social-démocratie : leçons allemandes
Un sondage récent d’OpinionWay montre que la moitié des sympathisants du Parti socialiste français privilégient une alliance à gauche qui comprendrait le Nouveau Parti Anticapitaliste d’Olivier Besancenot. En Allemagne, lors des récentes élections législatives, après la déroute des sociaux-démocrates, passés de 34,2% en 2005 à 23% en 2009, certaines voix se sont élevées à gauche pour réclamer une alliance entre le nouveau parti d’extrême-gauche, Die Linke, qui est passé de 8,1% à 10,7%, et le Parti social-démocrate. lire la suite
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10 septembre 2010
Sarkozy et l’exercice du pouvoir
Nicolas Sarkozy est aujourd’hui dans une situation politique particulièrement difficile, au point que sa réélection en 2012 paraît compromise. Les enquêtes d’opinion mesurent une très forte dégradation de sa popularité et une grave perte de confiance. Certes les difficultés dues à la crise économique et la nécessité de prendre des mesures impopulaires expliquent pour une part ce désamour de l’opinion. Elles n’expliquent cependant pas l’essentiel. La cause première est la manière dont le Président exerce son pouvoir. lire la suite
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7 mai 2021
La mort du Parti républicain américain
La semaine prochaine, les élus républicains à la Chambre des représentants vont très probablement voter le remplacement de Liz Cheney par Elise Stefanik comme numéro trois du parti. Ce vote marquera une date capitale dans la transformation du Parti républicain en un parti fasciste. On hésite toujours à utiliser ce qualificatif, si étroitement lié à une période particulière de l’histoire européenne. Et pourtant, n’est-ce pas cela dont il s’agit ici? lire la suite
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9 février 2009
Le versant sombre du petit facteur
Olivier Besancenot est devenu une personnalité médiatique de tout premier plan et les journalistes ont fait de la naissance du Nouveau parti anticapitaliste un phénomène politique de première importance. Le renouvellement générationnel incarné par le jeune leader de l’ancienne organisation trotskiste a tenu lieu, pour nombre d’entre eux, de renouvellement tout court. Le gauchisme nouveau est arrivé. Nouveau, c’est vite dit. À lire l’ouvrage que viennent de publier Besancenot et Bensaïd, Prenons parti. Pour un socialisme du XXIe siècle, et qui esquisse le modèle de socialisme qui devrait inspirer le nouveau parti, l’ancien est bien présent. Dans son rapport au trotskisme, dans son rapport à la démocratie représentative pour ne pas dire à la démocratie tout court et enfin dans son rapport au capitalisme, le neuf a bien du mal à chasser le vieux. lire la suite
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1 septembre 2011
Primaires : pourquoi Hollande est-il favori ?
La primaire socialiste peut encore réserver des surprises et nul ne peut affirmer avec certitude quels seront les deux candidats qualifiés pour le second tour. Mais si ces deux candidats étaient Martine Aubry et François Hollande, ce que les sondages indiquent aujourd’hui, ce dernier devrait logiquement l’emporter. Pour une raison simple : dans une élection présidentielle, la logique de la personnalisation l’emporte sur la logique partisane et il est peu probable que cette loi ne s’applique pas aussi à la primaire socialiste. lire la suite
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12 octobre 2022
Les Français veulent une démocratie apaisée
L’édition 2022 de l’enquête Fractures françaises décrypte les attitudes des Français à l’égard de la démocratie, de l’Union européenne et de la guerre en Ukraine. Sur tous ces sujets de vastes majorités apparaissent, dans une opinion moins clivée que la classe politique. Sans surprise, ils expriment une demande de compromis. lire la suite
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22 mars 2022
Petit rappel historique à l’intention de Gérard Larcher
Le président du Sénat affirme que «le président de la République veut être réélu sans jamais avoir été réellement candidat, sans campagne, sans débat, sans confrontation d’idées. Tous les candidats débattent sauf lui. C’est un paradoxe!» Et il fait mine de s’inquiéter de la légitimité du président s’il est réélu. C’est faire bon ménage de l’histoire de nos institutions. lire la suite
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16 novembre 2009
L’UMP : un parti d’opposition parlementaire ?
La présidentialisation du régime irait-elle de pair avec la renaissance d'un pouvoir parlementaire? Il semble en tout cas évident aujourd'hui que les socialistes, lorsqu’ils refusèrent l’an dernier de voter une révision de la Constitution qui donnait pourtant plus de pouvoirs au Parlement tout en encadrant davantage les pouvoirs du chef de l’exécutif, commirent une erreur majeure. lire la suite
