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11 novembre 2011
Les Verts ne sont décidément pas mûrs!
La partie de bras de fer que le parti écologiste, EELV, a entamé avec le Parti socialiste risque fort de le conduire à Canossa. Une fois encore, les écologistes ont fait preuve de leur faible sens politique, ou plutôt de leur incapacité à savoir ce qu’ils veulent vraiment obtenir politiquement. Erreur d’appréciation à la fois sur l’état du rapport de force avec les socialistes et sur les intentions réelles de ces derniers, erreur d’appréciation ensuite sur les données politiques de la période. En posant une série d’ultimatums au PS, les écologistes n’ont pas mesuré que ce dernier n’était pas prêt à passer sous leurs fourches caudines. Du coup, ce sont eux qui risquent de passer sous celles du Parti socialiste. lire la suite
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13 février 2012
Sarkozy : le référendum comme projet de survie
Nicolas Sarkozy a donc choisi son terrain, celui sur lequel il espère pouvoir trouver et exploiter à son avantage certains des clivages qui traversent le plus profondément la société française. Les sondages indiquent en effet que les questions de l’immigration et des modalités d’indemnisation des chômeurs divisent profondément l’opinion. Le président sortant a ainsi décidé de mener une campagne offensive en contraignant son adversaire principal à clarifier ses idées dans ces domaines. lire la suite
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22 juillet 2024
La démocratie extrême emportera-t-elle la démocratie?
Dans son dernier ouvrage, Dominique Schnapper met au centre de ses interrogations les menaces contemporaines contre nos régimes démocratiques qui se développent en leur sein. Ces menaces sont produites selon elle par la dynamique démocratique elle-même et naissent de la fragilité de la construction démocratique. lire la suite
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1 mai 2008
Les pièges de la présidentialisation
Nicolas Sarkozy avait de bonnes raisons, une fois élu, de penser que le régime de la Cinquième République entrait dans une phase nouvelle de son histoire caractérisée par une présidentialisation accrue. Mais le président a méconnu les ressorts réels, parlementaire et partisan, du fonctionnement du régime. lire la suite
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13 juin 2008
Avec quel socialisme le libéralisme est-il incompatible ?
En prenant parti clairement pour la compatibilité du socialisme et du libéralisme (voir l’article de Laurent Bouvet sur Telos), Bertrand Delanoë a relancé un débat presque aussi vieux que le socialisme lui-même. Dans le passé, à chaque fois que les socialistes ont eu à trancher politiquement cette question, ils ont réaffirmé l’incompatibilité entre les deux doctrines. Ils avaient de fortes raisons pour le faire compte tenu de la définition qu’ils avaient alors du socialisme. Mais le socialisme d'alors a-t-il encore quelque chose à voir avec celui d’aujourd’hui ? lire la suite
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3 octobre 2009
Le PS vient de se réconcilier avec la Ve République
Ce qui vient de se passer au Parti socialiste est crucial, non seulement comme transformation de son rôle et de son fonctionnement mais aussi comme potentialité de transformation du régime politique lui-même à travers le mécanisme de l’élection présidentielle. En outre, cette réforme du parti socialiste, embourbé depuis longtemps, lui permet de repartir de l’avant. Encore faut-il qu’il soit capable d’assurer le suivi de cette réforme. lire la suite
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22 mars 2010
Gauche : l’envie de présidentielle
Que les Français aient donné à leur vote de dimanche une signification plutôt régionale ou plutôt nationale, le fait est là : ces élections constituent à l’évidence le grand tournant du septennat. Pas seulement parce que la gauche conserve à peu près toutes ses régions mais parce qu’une dynamique politique nationale s’est enclenchée à l’occasion de ce scrutin. Pour la première fois depuis 2007 la gauche a à nouveau un appétit de pouvoir national. Pas seulement le Parti socialiste mais aussi les Verts voire le Front de gauche. lire la suite
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18 janvier 2022
Le retour de la guerre froide
Quelles que soient les différences évidentes qui existent entre la période de la Guerre froide et aujourd’hui, la comparaison entre les deux époques est néanmoins la plus heuristique pour analyser la crise internationale actuelle. lire la suite
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30 septembre 2010
PS : la guerre Aubry-DSK
Il faut prendre au sérieux les déclarations faites ce week-end par Claude Bartolone sur son appel à des « primaires de confirmation » pour désigner le ou la candidat(e) socialiste à l’élection présidentielle. Sortant du jeu du chat et de la souris auquel se livrent depuis quelque temps les deux principaux candidats potentiels à la candidature socialiste, cette prise de la position d’un membre éminent de la direction du parti sur un enjeu essentiel : qui doit représenter le PS à la prochaine élection présidentielle ? lire la suite
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14 octobre 2010
Les socialistes et la rue
Le Parti socialiste est-il un parti parlementaire comme il le prétend ? Adhère-t-il franchement aux principes du gouvernement représentatif ? À la lecture des déclarations de ses dirigeants concernant le projet de loi sur la réforme des retraites, il est légitime de se poser ces questions. Les déclarations se succèdent pour appeler à la mobilisation populaire contre ce projet. Que les socialistes soutiennent le mouvement de protestation, quoi qu’on en pense sur le fond, est compréhensible, légitime et conforme à leur identité. Mais c’est la teneur de leur discours qui pose problème. lire la suite
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27 septembre 2011
Du Sénat à l’Élysée ?
La conquête du Sénat par la gauche est un événement politique de première importance. Il doit être interrogé de trois manières. Ce qu’il traduit de l’évolution du corps électoral français, ce qu’il nous dit des élections de l’an prochain, et ce qu’il change dans la perspective d’un prochain exercice du pouvoir de la gauche. lire la suite
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14 mars 2012
La droite existe-t-elle encore ?
Il y a en France deux grands partis et cinq électorats potentiels significatifs, mais y a-t-il encore une gauche et une droite ? La réponse à cette question est l’un des enjeux des prochaines élections. Pour ce qui est de la gauche, la réponse est aujourd’hui positive. Elle comprend deux électorats, l’un de gauche modérée, l’autre de gauche radicale qui, malgré leurs différences, se fondront dans l’électorat de François Hollande au deuxième tour de l’élection présidentielle à l’appel des organisations politiques qui la composent et qui ont passé entre elles des accords électoraux. Elle représente autour de 40% des suffrages exprimés, peut-être un peu plus à la veille de ces élections. Mais la droite existe-t-elle encore électoralement ? C’est toute la question. lire la suite
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25 juin 2021
La Russie imaginaire de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon
Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon s’affichent souverainistes et patriotes. Mais plus qu’à une fermeture de l’espace national ce qui définit leur vision en politique étrangère est une préférence pour les régimes autoritaires et d’abord pour la Russie poutinienne, une Russie que chacun revisite au prisme de son imaginaire politique. lire la suite
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17 mai 2017
Du ni gauche ni droite au gauche, centre et droite
Après une campagne présidentielle menée par Emmanuel Macron sous le signe du ni gauche ni droite, le gouvernement qui va affronter les élections législatives a été formé selon une formule différente, celle du gauche/centre/droite. Le changement est logique politiquement et administrativement. Il ne s’agit pas de simples débauchages individuels mais d’une tentative audacieuse de recomposition politique. lire la suite
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9 septembre 2016
Du référendum: Telos contre Telos
Montesquieu l’a dit et les amis de Telos, Elie Cohen, Bernard Manin et Gérard Grunberg, l’ont répété : le système représentatif n’est pas le plus mauvais qui soit car en donnant au peuple, non le pouvoir de décider mais celui de choisir ceux qui décident, il confie les responsabilités à des « représentants » dont l’avantage est d’être « capables de discuter les affaires ». À l’opposé, le plus « suisse », par la sensibilité, de notre petite compagnie, Charles Wyplosz, dénonce en termes rousseauistes la tentation oligarchique de ceux qu’inquiète l’idée de reconnaître aux citoyens le droit de se mêler de leurs propres affaires. Vaste querelle. lire la suite
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14 septembre 2012
La véritable feuille de route de Harlem Désir
Au-delà des péripéties de la désignation du futur Premier secrétaire, il faut analyser les vrais enjeux de la passation de pouvoir au Parti socialiste. La principale tâche d’un premier secrétaire, lorsque ce parti est au pouvoir, est non seulement de soutenir la politique du gouvernement mais surtout d’en expliquer et défendre les principales inflexions. Lionel Jospin dut expliquer le tournant de la rigueur en 1983, François Hollande dut soutenir en 2000 l’inversion du calendrier électoral, décidée par Lionel Jospin, qui officialisait la reconnaissance par le Parti socialiste de la primauté de l’élection présidentielle dans la Ve République. Harlem désir va devoir, lui, défendre le tournant européen qui est au fondement des déclarations récentes du président de la République. L’accord de François Hollande avec les dispositions du pacte budgétaire, qui représentent un pas supplémentaire vers un fédéralisme européen, fixe la véritable feuille de route du futur premier secrétaire. lire la suite
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22 juin 2015
Waterloo et nous
Le gouvernement français n’a pas voulu être représenté à un niveau plus élevé que celui de son ambassadeur aux cérémonies du bicentenaire de la bataille de Waterloo. Jean-Yves le Drian, le ministre de la Défense, quelque peu gêné, a plaidé, pour justifier sa position, que ce n’était « quand même pas une victoire de la France ». Quant à l’ancien ministre Yves Jégo, autre admirateur de l’Empereur, il a estimé qu’un ministre aurait dû être présent « pour montrer qu’on n’a pas oublié et qu’au fond on célébrait la paix ». Ces déclarations contradictoires traduisent la difficulté qu’éprouvent encore aujourd’hui les Français à donner une claire signification à la bataille de Waterloo. lire la suite
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26 juillet 2012
La polarisation de la société américaine
La dernière vague de l’enquête du Pew Research Center sur les valeurs des américains fait ressortir une polarisation croissante de la société américaine qui se traduit par une distance de plus en plus grande entre électeurs démocrates et électeurs républicains. Les clivages partisans que l’on dit affaiblis en Europe redeviennent très prégnants aux Etats-Unis. A la veille des élections américaines cette réalité mérite d’être examinée de près. lire la suite
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21 février 2008
L'antisarkozysme n'est pas une politique
La France est à nouveau le théâtre d'une pièce qu'elle aime à se rejouer de temps à autre. L'argument nous en est familier. Il nous a été légué par notre grande Révolution : c'est celui de l'union des républicains contre la tyrannie. L'appel à la vigilance républicaine lancé par l'hebdomadaire Marianne et signé par diverses personnalités politiques ressort de cette tradition. lire la suite
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20 novembre 2011
PS - Verts : l’étrange accord
Le pataquès de l’accord entre le parti socialiste et le parti écologiste traduit une contradiction fondamentale sur la nature de leur parti que les socialistes n’ont toujours pas résolue et dont les effets se font de plus en plus dévastateurs. Ce parti est-il d’abord un parti parlementaire ou un parti présidentiel ? Certes, cette ambiguïté est d’abord le produit du régime lui-même. Mais les socialistes ont eux-mêmes contribué, par l’établissement du quinquennat et l’inversion du calendrier électoral de 2002, puis par l’instauration d’une élection primaire ouverte pour la désignation de leur candidat à l’élection présidentielle, à la présidentialisation du régime ou au moins à l’adaptation à son caractère présidentiel. Dès lors les socialistes devraient enfin tirer les conséquences de cette logique présidentielle. lire la suite