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3 juin 2013
Guy Carcassonne et la Ve République
Guy Carcassonne a été l’un de nos grands constitutionnalistes. Non seulement parce qu’il connaissait et analysait parfaitement les mécanismes institutionnels mais aussi parce que, dans la grande tradition française, il était un constitutionnaliste engagé. Il prenait parti et se passionnait pour l’amélioration de nos institutions. L’introduction de son merveilleux livre, La Constitution, livre qui se présente comme un simple commentaire de texte, nous livre en quelques pages denses et riches sa vision de la Ve République. Son auteur était un ferme défenseur du régime actuel mais appelait constamment à mettre son fonctionnement davantage en conformité avec les principes de la démocratie et de la représentation. lire la suite
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10 mai 2012
Leçons d’une élection (I)
La victoire du candidat socialiste, si elle annonce une nouvelle alternance politique que les prochaines élections législatives devraient produire, ne semble pas devoir transformer profondément le système de partis issu des élections de 1981. Ce système, qui se caractérise par l’existence d’un duopole partisan pour le partage du pouvoir, devrait perdurer. Le PS et l’UMP demeurent les deux seuls partis à pouvoir remporter ce scrutin à quatre tours que constitue la succession de deux tours d’élections présidentielles et de deux tours d’élections législatives. La montée du FN peut-elle perturber cette logique ? lire la suite
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24 septembre 2012
La rupture de notre système politique
S’il n’y a plus de gauche, il n’y a toujours pas de droite. Il y a des gauches et des droites. Et aucun des problèmes essentiels que la France a aujourd’hui à résoudre ne passe plus désormais d’abord par un affrontement gauche/droite. lire la suite
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15 mai 2021
LR et les élections en PACA: un parti en équilibre instable
La crise politique survenue chez les Républicains à l’occasion des élections régionales en PACA illustre les tensions grandissantes qui s’exercent sur ce parti. La question qui lui est posée est apparemment simple. Le Rassemblement national est-il l’adversaire principal et si oui, faut-il, pour lui barrer la route, passer des accords avec le parti macroniste ? Le problème est qu’à cette question simple, LR n’a pas de réponse, ou plutôt il en a plusieurs. C’est ce que montre l’affaire de la liste LR/LREM en PACA. lire la suite
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6 décembre 2022
L’affermissement de l’axe RN/LFI et le chaos du système partisan
Deux votes récents sur la guerre en Ukraine confirment l’existence d’un axe RN/LFI sur la politique extérieure française et européenne. Cette jonction n’a rien ne nouveau. Mais elle se complique aujourd’hui d’un effet d’entraînement sur le PS et sur LR, du fait des stratégies suivies par les leaders (présent et à venir) de ces deux partis. lire la suite
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24 novembre 2021
«Affronter». Oui, mais qui et avec qui?
Dans l’ouvrage qu’il vient de publier, François Hollande propose aux socialistes un programme. Mais on cherche en vain la stratégie qui permette au PS de redevenir le parti de gouvernement qu’il appelle de ses vœux. Sa définition doit partir d’une analyse approfondie de la présidentielle de 2017, de la situation actuelle de la social-démocratie européenne, de l’exercice du pouvoir d’Emmanuel Macron et de la situation du PS. Faute de mener à bien cette analyse, l’appel au renouveau du socialisme français apparaît comme un acte de foi. lire la suite
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6 novembre 2012
L’aggiornamento socialiste, une nécessité absolue
Quelles que soient les décisions prises aujourd’hui, la question se pose de la capacité de la gauche en général, et du PS en particulier, à assumer une politique économique réaliste, rompant avec la stratégie keynésienne de la demande et optant clairement pour la stratégie de l’offre adoptée et appliquée avec succès par les social-démocraties de l’Europe du nord. lire la suite
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11 mai 2021
10 mai 1981: le triomphe d’une stratégie longuement mûrie
Le 10 mai 1981 fut avant tout l’aboutissement victorieux d’une stratégie politique adoptée par François Mitterrand dès 1962, après la révision constitutionnelle instaurant l’élection présidentielle au suffrage universel. Cette stratégie comportait deux volets. Le premier était de réussir à incarner le combat de la gauche contre le gaullisme. Le second était d’amener la gauche à accepter l’idée qu’une victoire présidentielle était le meilleur moyen de conquérir le pouvoir. lire la suite
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18 mars 2008
La victoire de la gauche et du bipartisme
La nette victoire socialiste aux élections municipales et cantonales représente plus qu’un rééquilibrage du rapport gauche/droite en faveur de la gauche. Par delà cette victoire se dégage un second enseignement : l'entrée de la vie politique française dans une logique bipartite forte illustrée par l’échec spectaculaire du Modem. lire la suite
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10 octobre 2011
Premières leçons des primaires
Quoi qu’en dise la droite, les socialistes ont gagné leur pari. Pari difficile car l’enjeu n’était pas celui d’une élection présidentielle elle-même et, dans notre culture politique, il n’était pas certain que tant d’électeurs acceptent d’afficher leurs opinions politiques au moment de voter. Deux millions et demi de votants est dans ces conditions une véritable prouesse. Cela représente non pas comme le clame la droite 4% des électeurs, calcul qui n’a politiquement aucun sens, mais plus du quart des électeurs qui ont voté au premier tour de l’élection présidentielle de 2007 pour la candidate socialiste, Ségolène Royal. Rappelons en effet que de tous les partis de gauche et écologiste, seul le parti radical de gauche avait appelé à voter à cette primaire. C’est donc un chiffre considérable. Il montre aussi que tous ceux qui, à gauche, condamnaient cette primaire au motif qu’elle signait la fin de la vraie démocratie, celle des partis, et qui estimaient qu’il s’agissait d’une illusion démocratique n’ont pas compris l’envie de participation politique de nombreux citoyens. lire la suite
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29 janvier 2012
Du discours en politique
La politique est d’abord une activité belliqueuse. Comme la guerre, elle exige de ceux qui aspirent aux plus hautes responsabilités qu’ils possèdent un charisme, une capacité de leadership qui leur permettent à la fois de donner confiance à leurs troupes et de les mobiliser à la veille du combat. Le moyen le plus ancien et le plus efficace de montrer cette capacité est la harangue ou le discours. C’est par le discours que le chef, en s’adressant directement à ses troupes, peut s’imposer à elles et les mener au combat. C’est cette capacité qui semblait manquer ces derniers temps à François Hollande et qui provoquait un certain flottement chez ses partisans. Par un seul discours, celui qu’il a prononcé le 22 janvier dernier au Bourget, il a balayé les interrogations de son camp et assuré son leadership. Il est enfin apparu comme un chef. lire la suite
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2 avril 2012
Mélenchon : un danger pour Hollande ?
Les intentions de vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon ont atteint 15%, après une progression spectaculaire ces dernières semaines. Elles traduisent la résistance en France de l’idéologie de gauche issue de la Révolution française mâtinée de marxisme. Jean-Luc Mélenchon n’a-t-il pas proposé à ses partisans de reprendre la Bastille et de mettre fin à l’Ancien Régime ? Mais derrière la phraséologie révolutionnaire se pose la question de la place et du rôle du Front de gauche dans le paysage politique. Que signifie cette poussée aujourd’hui ? lire la suite
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23 avril 2013
La crise politique française
Les partis de gouvernement vont mal. Et du coup la France aussi. Le socle politique nécessaire pour redresser la situation désastreuse du pays n’existe plus ni à gauche ni à droite. Le système représentatif est affaibli par la crise de confiance qui se développe en France et plus largement en Europe. L’autodestruction du système de partis italien doit nous avertir du danger. Nous ne sommes pas à l’abri d’une telle crise malgré la solidité de nos institutions. Les partis de gouvernement doivent prendre cette éventualité au sérieux et tenter d’inverser la dynamique politique actuelle. lire la suite
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14 janvier 2021
L’éclatement inévitable du parti républicain ou le pari perdu de Mitch McConnell
Jusqu’au tout dernier moment l’establishment du parti a soutenu Donald Trump dans ses extravagances. La grande popularité du président dans l’électorat républicain les ont amenés plus loin qu’ils ne l’auraient sans doute voulu. McConnell estimait alors que tel était le prix à payer pour sauvegarder l’unité d’un parti où il occupait une position centrale. Ce pari, il l’a perdu. lire la suite
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11 mars 2013
Le chagrin de Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon a pris le deuil d’Hugo Chavez. On pourrait mettre sa cravate noire et ses yeux rougis sur le compte de son goût de la mise en scène et ne voir là que ficelle politicienne dans son registre habituel de la provocation et de l’emphase. Ce serait une erreur car le De Profundis entonné en l’honneur du Commandante nous dit beaucoup de choses sur le co-président du Front de Gauche lui-même. Prenons-le donc au sérieux, au moins un instant. lire la suite
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27 mars 2013
Il y a le feu dans la maison Europe
Le Front national a manqué de peu de remporter l’élection législative partielle de la deuxième circonscription de l’Oise. Avec 48,6% des suffrages exprimés au second tour contre 26,6% au premier tour, sa candidate a presque doublé ses voix face à un candidat UMP sortant, passant de 7249 à 13190. Il s’agit là d’un phénomène électoral inédit et de première importance, même si certains voudront se rassurer en constatant que l’abstention a été de près des deux tiers des inscrits et que la personnalité du député sortant était très controversée. Au même moment, le co-président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, soutenant l’un de ses proches, François Delapierre, qui avait traité « les 17 de l’Eurogroupe » de « salopards », précisant qu’il incluait bien le ministre de l’Economie et des Finances français dans ce nombre, estimait qu’il fallait appeler « un chat un chat et un salopard un salopard ». Surtout il accusait Pierre Moscovici d’avoir « un comportement de quelqu'un qui ne pense plus en français, qui pense dans la langue de la finance internationale ». Un relent des années Trente a alors empuanti notre atmosphère politique. lire la suite
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4 juin 2010
PS : à quoi serviront (vraiment) les primaires ?
Le Parti socialiste vient d'adopter les règles qui vont s’appliquer pour l’organisation de sa primaire présidentielle. À quoi va-t-elle servir ? C’est la question que l’on est en droit de se poser après les récentes déclarations de plusieurs dirigeants du parti. lire la suite
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15 février 2008
Premier ministre : les dangers de la popularité
La cote de popularité du Premier ministre a dépassé celle du président de la République. Ce phénomène, très rare, ne manquera pas de relancer les discussions sur la question des rapports entre les deux têtes de l’exécutif. Cette question est aussi vieille que la Cinquième République, mais elle se pose aujourd’hui d’une manière différente que par le passé. lire la suite
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18 février 2013
Les communistes à 100% dans l’opposition ?
Lors de son récent congrès, le 36e, le Parti communiste français s’est clairement positionné comme une force d’opposition au pouvoir socialiste. Dans une interview au journal L’Humanité du 7 février 2012, sous le titre : « Il est urgent d’ouvrir une autre voie à gauche », Pierre Laurent, réélu à 100% Secrétaire général, a clairement défini la nouvelle ligne du parti. À 100% dans l’opposition ? lire la suite
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24 octobre 2012
Borloo fera-t-il mieux que Bayrou ?
La fondation d’un nouveau parti de centre-droit, l’UDI, sonne d’abord comme un échec, au moins relatif, pour l’UMP. La création de celle-ci en 2002 avait pour objet, en rassemblant toute la droite de gouvernement dans un même parti, de mettre fin à la concurrence destructrice entre UDF et RPR qui avait largement contribué à l’élection puis la réélection de François Mitterrand à la présidence de la République. Or les gaullistes n’ont pas été capables d’intégrer réellement les autres composantes de la droite modérée et du centre dans la formation née en 2002. Jean-Louis Borloo et ses partisans ont donc décidé d’effacer dix ans d’histoire de la droite et de revenir à l’avant 2002. En bref ils recréent l’UDF estimant que la droite modérée doit ré-adopter une structure partisane plurielle. Sans insister ici sur les motifs, dont certains légitimes, qui peuvent avoir poussé les centristes à ce rétropédalage historique, ce qui frappe dans cette tentative de faire renaître l’UDF de ses cendres, c’est l’absence d’analyse sur les raisons pour lesquelles la nième tentative de faire vivre un parti centriste sous la Ve république réussirait mieux que les précédentes. lire la suite