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14 février 2021
L’entretien dont le NYT n’a retenu que ce qui l’arrangeait
Le 29 janvier, j’envoyais à Nori Onishi, du New York Times, mes réponses à une série de questions sur l’influence, en France, des idées provenant des campus américains. L’article paru le 10 février n’en a retenu que deux lignes, celles qui prêtaient le plus à une interprétation caricaturale. Telos m’a proposé de publier une traduction de l’entretien original, tel qu’il a été envoyé au journal. Le voici. lire la suite
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9 février 2021
French theory: petits malentendus transatlantiques
La «French theory» est absente des campus français, du moins en tant que catégorie intellectuelle utilisée pour situer les grands courants des sciences humaines et sociales: au grand étonnement de nos collègues anglophones lorsqu’on aborde la question, on ne la connaît guère que comme importation américaine. La raison en est d’ordre à la fois conceptuel et chronologique. lire la suite
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27 janvier 2021
Relativisme absolu et relatif, vrai et faux universalisme
Relativisme, universalisme. Deux termes qui inondent le débat public, suscitent les passions et se déroulent dans une grande ambigüité. On nous somme de nous inscrire dans ces oppositions binaires comme s’il s’agissait de faire un choix et un choix clair – pour ou contre –, ce qui n’est évidemment pas le cas. Quelques éclaircissements s’imposent. lire la suite
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12 janvier 2021
Ce qu'Emmanuel Macron ignorait sur Brut
L’alliance entre un site générationnel à la tonalité plan-plan et la culture anti-étatique des vidéos de Rémy Buisine constitue un cocktail gagnant pour un média en quête de visibilité. Brut, c’est une bulle «bien pensante» et un appel à la révolte contre l’Etat et ses forces répressives. Pas sûr qu’Emmanuel Macron, qui lui a donné un entretien en décembre, ait été mis au courant de cette recette récente du capitalisme médiatique. lire la suite
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15 décembre 2020
Penser l’époque post-progressiste - 1
Le rejet du progrès n’est pas nécessairement lié à la haine de l’Occident en tant que civilisation. Il n’est pas non plus un indice non ambigu de la fin de la modernité occidentale. Mais il constitue l’un des symptômes du profond malaise qui la traverse, dont dérive l’impossibilité de la définir d’une façon positive et consensuelle. lire la suite
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15 décembre 2020
Penser l’époque post-progressiste - 2
À l’âge post-progressiste, à l’exception notable des pays musulmans, la fuite ne se fait plus dans la religion ou dans la morale, mais dans la technologie et plus particulièrement dans le monde numérique. lire la suite
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9 décembre 2020
Le Grand Vertige, thriller écolo
Pierre Ducrozet, écrivain à la plume véloce et poétique, publie une fresque romanesque sur l’écologie. Il n’est pas si fréquent qu’une fiction traversée par un souffle politique soit si enlevée, et qu’elle arrive, par l’intrigue et les rebondissements, à tenir un vrai suspens. lire la suite
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22 juin 2020
Halte au feu!
Parmi les facettes de notre génie national, il est en une que la crise du Covid a magnifiée : c’est notre masochisme, notre capacité sans limite à nous déprécier. Les propos de Marcel Gauchet, dans Le Monde daté du 8 juin («Nous ne jouons plus dans la cour des grands») et ceux rapportés par Sarah Belouezzane dans son papier sur la «désillusion française» ne font que prolonger une interminable litanie de complaintes sur notre gestion de la crise, notre impréparation, etc. lire la suite
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18 juin 2020
Triple embûche pour les sciences sociales
Les sciences humaines et sociales sont confrontées à un triple problème qui fait obstacle à leur consolidation scientifique (notamment mesurée à l’aune de la consilience): risque normatif, monochromie éthique, et fragilité analytique. lire la suite
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16 juin 2020
Un nationalisme qui ne dit pas son nom. Sur le Front populaire de Michel Onfray
On pourrait ne pas accorder d’importance aux déclarations à l’emporte-pièce de Michel, Onfray, son auteur étant totalement discrédité dans le champ intellectuel. On aurait tort. Sa revue bénéficie d’un «engouement paradoxal» (Henri Peña-Ruiz), et il conviendrait de comprendre pourquoi. lire la suite
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15 juin 2020
Une génération sacrifiée?
Les jeunes ont été largement épargnés par la crise sanitaire mais ils risquent d’être les premières victimes de la crise économique et sociale qui va suivre. En réalité ils sont impactés sur plusieurs fronts. lire la suite
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26 mai 2020
Bruno Latour, le virus et la vérité
Dans un entretien accordé à Libération jeudi 14 mai, Bruno Latour explique qu’on ne peut encore «cerner le virus, socialement, politiquement, collectivement». Et il ajoute: «Il est une construction extrêmement labile». L’usage de ce terme, construction, rappelle l’adhésion de Latour au constructivisme, philosophie officielle de la sociologie empirique des sciences. Parce que l’activité scientifique ne peut être séparée des cadres sociaux au sein desquels elle se réalise, toute vérité scientifique serait une construction: elle ne saurait découler de la démonstration, de la preuve publique. lire la suite
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16 mai 2020
Quel(s) futur(s) nous reste-t-il?
La pandémie ravive les inquiétudes sur un futur qui, de plus en plus, semble nous échapper. Alors que les experts médicaux redoutent d’autres pics épidémiques à venir, que les économistes anticipent un après-crise particulièrement douloureux, que(s) futur(s) nous reste-t-il? lire la suite
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28 avril 2020
Le monde d’après, d’après des siècles de prospective
L’actualité est au déconfinement et au monde d’après. Nombre d’autorités et d’observateurs soutiennent, en période d’urgence sanitaire, que le monde de demain sera différent de celui d’hier. Évidence totalement banale ou espoir volontariste, l’idée d’un monde d’après est une question bien ancienne. À aborder avec rigueur et imagination, mais sans emphase excessive. À cet effet, il est bon de se plonger dans l’histoire de la prospective, en suivant Bernard Cazes dans son musée des futurs. lire la suite
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3 avril 2020
Le choc du coronavirus va transformer nos sociétés. Mais comment?
Beaucoup de prophéties suggèrent une évolution profonde de la mondialisation. Bien malin, en réalité, qui pourrait prévoir ce qui se passera dans ce domaine. C’est plutôt dans les modes de travail et dans la cohésion sociale que des évolutions s’accélèrent. lire la suite
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12 février 2020
Le podcast natif: média générationnel ou de polarisation sociale?
Marshall McLuhan avançait que la radio, le média de l’ouïe, se distinguait par une portée envoûtante qui surpassait tous les autres médias. Il se serait donc sans doute intéressé au succès grandissant du podcast natif. lire la suite
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18 octobre 2019
D’une autre polémique sur Zemmour. À propos du livre Le Venin et la plume, de Gérard Noiriel
Zemmour, explique Noiriel, a mis sa plume au service de la haine envers l’islam, comme jadis Édouard Drumont avait mis son talent au service de l’antisémitisme. La haine des musulmans aurait pris la place de l’antisémitisme d’hier ; les mécanismes seraient les mêmes, seule la cible aurait changé. L’accueil très favorable réservé à ce livre montre qu’un tel procès était attendu. Pourtant, et quoi que l’on pense par ailleurs de Zemmour, cette attaque laisse un malaise. lire la suite
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6 octobre 2019
Philosophies de l’histoire contemporaines. 2. Le néoprogressisme
La perspective néoprogressiste, étayée sur une hypothèse scientifique – qui comme toute hypothèse de ce type est faillible – peut apparaître, si on la confronte aux simplismes et sophismes des philosophies nécessitaristes (celles des collapsologues et des transhumanistes), comme un espoir raisonnable. lire la suite
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27 septembre 2019
Philosophies de l’histoire contemporaines. 1. Collapsologie et transhumanisme
La collapsologie est l’un de ces nouveaux discours philosophiques sur l’histoire, dont on pourrait dire qu’ils sont à la fois de basse intensité (au sens où ils sont dépourvus du raffinement conceptuel dont faisaient preuve les grandes philosophies de l’histoire du passé) et de haute efficacité (comme en témoigne la diffusion rapide des thèses de leurs thèses). lire la suite
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26 septembre 2019
Digital detox: le mantra de la classe culturelle
Pionnières du fétichisme du numérique et toujours en tête de la consommation d’Internet, les couches intellectualisées sont aussi violemment critiques, et les plus mobilisées contre ses «dangers». L’ascèse numérique (ponctuelle) est en train de devenir un emblème de distinction sociale. lire la suite
