• 28 octobre 2015

    Matteo Renzi et les cinq présidents

    Matteo Renzi et les cinq présidents

    Le Premier ministre italien vient d’envoyer à Bruxelles un budget qui diffère l’ajustement budgétaire promis et aggrave le déficit de 0,8 points de PIB. Il assume crânement ce budget de divergence en l’accompagnant d’une affirmation sonore de la souveraineté budgétaire de l’Italie. Curieusement cette attitude de défi n’a pas suscité de rappel à l’ordre de Bruxelles. Pourquoi?

  • 5 juin 2015

    Petites incertitudes italiennes

    Petites incertitudes italiennes

    Un peu plus d’un an après son arrivée à la Présidence du Conseil, les élections régionales partielles qui se sont déroulées le 31 mai dernier ont peut être marqué le premier coup d’arrêt dans l’ascension politique de Matteo Renzi qui jusqu’ici semblait presque irrésistible.

  • 2 avril 2015

    De quoi le rachat de Pirelli est-il le nom?

    De quoi le rachat de Pirelli est-il le nom?

    Faut-il considérer le rachat de Pirelli par ChemChina comme la mise en berne définitive du drapeau du capitalisme familial italien? Pas nécessairement.

  • 18 mars 2015

    Eppur si muove! Sur les réformes institutionnelles en Italie

    Eppur si muove! Sur les réformes institutionnelles en Italie

    La vie politique italienne semble, depuis à peu près un an, bouger plus que d’habitude. Un pays dont la réputation était celle de vouloir «tout changer pour que rien ne change», comme on le lisait dans Le Guépard de Tomasi di Lampedusa, semble être en train d’évoluer sérieusement. En témoignent les oppositions farouches qu’on voit surgir de tous bords vis-à-vis du programme de réformes mis sur pied et en train d’être mené à bien, malgré toutes les tentatives de blocage, par le gouvernement de Matteo Renzi. Parmi ces réformes celles touchant aux institutions sont cruciales.

  • 2 février 2015

    Déficit d’offre ou de demande? Un débat souvent mal formulé

    Déficit d’offre ou de demande? Un débat souvent mal formulé

    Considérée dans son ensemble, la zone euro souffre manifestement d’un déficit de demande intérieure. Mais elle se caractérise par une très forte diversité entre les pays qui la composent. Des politiques de stimulation de la demande seraient particulièrement pertinentes en Allemagne, mais les trois autres grands pays de la zone euro ne sont pas dans la même situation. Qu'en est-il de la France?

  • 27 janvier 2015

    Matteo Renzi, un homme politique nouveau?

    Matteo Renzi, un homme politique nouveau?

    Avec la fin de la présidence italienne du semestre européen et la démission du président de la République intervenue le 14 janvier, une nouvelle phase s’est ouverte pour Matteo Renzi. Celui-ci n’est à l’évidence pas un homme politique comme un autre. Renzi fascine, intrigue ou, à l’inverse, suscite une vive hostilité. Il y a eu en Italie durant près de deux décennies un « phénomène Berlusconi » ; il y a désormais un « phénomène Renzi ».

  • 15 janvier 2013

    Le bilan économique de Mario Monti

    Le bilan économique de Mario Monti

    Un an après sa prise de fonction, la Présidence du Conseil publiait un propos d’étape privilégiant cinq mots : crédibilité, cohésion, responsabilité, légalité et perspective. La classe politique et la presse italienne et internationale ont marqué l’événement soit pour louer sans réserves les succès du professore, soit pour relativiser son bilan économique. Quelques jours après, le parti fondé par Silvio Berlusconi mettait en cause la majorité. Son leader Angelino Alfano fustigeait la récession,  le chômage, l’augmentation de la fiscalité, la réduction des dépenses publiques et la croissance de la dette… la conjonction de ces reproches ayant eu pour effet d’exaspérer le chef du gouvernement qui répliqua par l’annonce imprévue de sa démission.

  • 23 novembre 2011

    Un gouvernement technocratique peut-il être démocratique ?

    Un gouvernement technocratique peut-il être démocratique ?

    La démission de Georges Papandréou et Silvio Berlusconi, remplacés par des gouvernements techniques, a soulevé des questions sur le caractère démocratique de la technocratie. Ces questions se posent aussi lorsque nous ajoutons des pouvoirs accrus à la Commission européenne pour la surveillance des budgets nationaux des États membres, sans parler de ceux de la Troïka (FMI, BCE, Commission européenne) quand il s’agit des Etats membres de la zone euro qui ont eu recours aux emprunts (Grèce) ou à la Facilité européenne de stabilité financière (FESF).

  • 11 janvier 2011

    Dix raisons d’arrêter les plans de sauvetage

    Dix raisons d’arrêter les plans de sauvetage

    Pour éviter que la crise de la dette souveraine dans la zone euro ne connaisse une contagion auto-réalisatrice, les plans de sauvetage devraient s’arrêter à l’Irlande. Ils ne devraient pas toucher au Portugal, et encore moins à l’Espagne. Pourquoi ? On peut invoquer au moins dix raisons.

  • 15 décembre 2010

    Berlusconi : l’homme qui n’a pas réformé l’Italie

    Berlusconi : l’homme qui n’a pas réformé l’Italie

    La décision de ne pas décider : voilà, en résumé, ce qu’a été depuis deux ans et demi la politique économique du gouvernement Berlusconi, confirmé hier avec une courte majorité par les deux Chambres du Parlement. Le choix de ne rien faire a conduit à une baisse du PIB de 6,5% et du revenu par habitant de plus de 7%. Certes, elle a aussi empêché une nouvelle détérioration du déficit public. Mais le gouvernement n’a fait aucune réforme structurelle, même s’il disposait d’une large majorité au Parlement. L’Italie a ainsi perdu 30 mois supplémentaires.

  • 21 juin 2010

    L’Allemagne, un faux coupable

    L’Allemagne, un faux coupable

    Un consensus s’est fait jour en Europe pour attribuer une partie des difficultés économiques des pays de la zone euro à l’Allemagne. Après le choc de la réunification, Berlin a cherché à renforcer sa compétitivité de diverses façons. La recette s’est révélée payante, transformant l’homme malade de l'Europe en une économie très compétitive. Mais, nous dit-on, cette politique aurait eu pour conséquence un déséquilibre avec le reste de l'Europe: les excédents courants de l'Allemagne auraient pour revers les déficits courants de ses partenaires commerciaux, et en particulier de l'Espagne, du Portugal et de la Grèce.

  • 30 avril 2010

    L’appel au FMI reste la meilleure solution!

    L’appel au FMI reste la meilleure solution!

    Après la Grèce, le Portugal. Après le Portugal, l’Espagne. Après l’Espagne l’Italie? Le jeu de massacre semble devoir se prolonger. Faut-il donc craindre pour l’euro? Pas forcément: le Traité européen a prévu la situation dans laquelle nous nous trouvons et préconise la bonne solution. À Maastricht, le choix était entre une union monétaire imparfaite et pas d’union du tout. C’est très clairement le premier choix qui a été fait. Quelles en sont les conséquences?

  • 10 février 2010

    Criminalité: faut-il avoir peur des immigrés?

    Criminalité: faut-il avoir peur des immigrés?

    Silvio Berlusconi a récemment fait scandale en associant les chiffres de l’immigration et ceux de la criminalité. Depuis la polémique fait rage en Italie… mais personne ou presque ne regarde les statistiques. Celles-ci sont pourtant disponibles sur le site de l’Insee cisalpin, l’Istat. D’un côté des Alpes comme de l’autre, il est utile de s’y référer, et plus utile encore de les analyser soigneusement.

  • 30 juin 2009

    La fin de Berlusconi ?

    La fin de Berlusconi ?

    Lors de la première semaine du mois de juillet, le monde aura les yeux tournés vers l’Italie qui accueillera le sommet du G8 dont elle assure cette année la présidence. Silvio Berlusconi se réjouissait de la tenue de cette rencontre dont il espérait tirer profit afin de renforcer sa crédibilité et sa réputation d’homme d’Etat qu’il cherche à se construire. Davantage : il avait réussi un formidable coup de communication en annonçant à l’impromptu que ce sommet ne se déroulerait pas comme prévu au large de la Sardaigne mais à L’Aquila, en plein centre du terrible séisme qui, le 6 avril dernier, a secoué cette ville et la région des Abruzzes provoquant d’importantes destructions et la mort de plus de 300 personnes. Ses très fréquents déplacements sur le terrain comme son discours célébrant l’unité nationale prononcé à l’occasion de la fête du 25 avril, date du soulèvement en 1945 de la Résistance contre les nazis et les fascistes de la République de Salò, l’avaient fait de nouveau monter au zénith de la popularité. En quelques mois, la situation s’est inversée.

  • 8 décembre 2008

    L’Europe ne croit pas à la récession

    L’Europe ne croit pas à la récession

    La crise financière globale qui sévit depuis le printemps 2007 est en train de se transmettre de manière violente à l’économie réelle. Le G20 a appelé à des soutiens massifs à l’économie globale. La plupart des pays de l’OCDE ont répondu par des plans de soutien massifs à leur économie, mais pas les trois grands de la zone euro, Allemagne, France, Italie. Pourquoi ? Le pari est-il tenable ?

  • 20 juin 2008

    Les trois défis de Berlusconi IV

    Les trois défis de Berlusconi IV

    Le gouvernement Berlusconi est confronté à de sérieux défis. Les trois principaux sont la question du fédéralisme fiscal, la réforme électorale et la fraude fiscale.

  • 9 avril 2008

    Les chimères d’Alitalia

    Les chimères d’Alitalia

    Ceux qui, en Italie, ont accueilli avec soulagement la décision d’Air France-KLM de se retirer des négociations devraient comprendre que la procédure de dépôt de bilan mène droit à la faillite car Alitalia n'est pas en mesure de dégager des ressources suffisantes pour satisfaire ses créanciers. Les organisations syndicales d’Alitalia et les politiques qui les ont soutenues ont fait preuve d’une grave irresponsabilité, perdant le peu de crédibilité qui leur restait.

  • 14 février 2008

    Le bilan économique du professeur Prodi

    Le bilan économique du professeur Prodi

    L’Italie souffre d’une productivité insuffisante et d’une croissance faible. Pour favoriser la croissance, les recettes sont connues : il faut augmenter le nombre d’heures travaillées et la productivité horaire. Quelles ont été sur ce point les principales mesures du gouvernement Prodi et quel bilan peut-on en tirer?

  • 8 février 2008

    Aux urnes, Italiens !

    Aux urnes, Italiens !

    Les élections des 13 et 14 avril 2008 en Italie ne ressembleront pas aux précédentes. Les Italiens sont las de ces jeux parlementaires incompréhensibles qui les amènent, de nouveau, à retrouver le chemin des urnes avec un mode de scrutin que tout le monde s'accorde à qualifier d'exécrable mais que les responsables politiques ont été incapables de modifier.

  • 12 novembre 2007

    Le libéralisme est-il de gauche?

    Le libéralisme est-il de gauche?

    L'Europe continentale est engagée dans un débat passionné sur la poursuite de réformes favorables à l’économie de marché et à un plus grand libéralisme économique. Chacun sait ce que cela signifie :  compétition, flexibilité du marché du travail, libéralisation des services, baisse des impôts, privatisations. Le débat traditionnel est le suivant : ces réformes sont des réformes de droite, elles peuvent aboutir à plus d’efficacité – et peut-être même à plus de croissance économique – mais elles ont aussi tendance à augmenter les inégalités et à se faire au détriment des plus pauvres. Donc, et ici se fait jour l’argument classique des Européens «socialement compatissants», on ne peut avancer que très prudemment dans cette direction : les gouvernements doivent procéder soigneusement et se tenir prêts à faire marche arrière à n'importe quel point. Or, une bonne partie de ce raisonnement est fondamentalement fausse.