• 29 octobre 2010

    La nouvelle politique monétaire chinoise

    La nouvelle politique monétaire chinoise

    Le 19 octobre, la Banque centrale chinoise a annoncé une série de hausses de taux. Même si depuis plusieurs mois, de nombreux économistes plaidaient pour un durcissement de sa politique monétaire, ce mouvement a été une surprise pour les marchés. Comment interpréter cette nouvelle politique monétaire ?

  • 27 octobre 2010

    Haro sur les dockers de Marseille

    Haro sur les dockers de Marseille

    Après un premier billet sur les dockers, en hommage à une profession que la technologie bouleverse, une deuxième question se pose : sachant le gigantesque coût économique des grèves à répétition sur le port de Marseille, comment se fait-il qu’une solution, collaborative ou antagonique, n’ait pas été trouvée plus tôt ?

  • 25 octobre 2010

    Hourra pour les dockers de Marseille

    Hourra pour les dockers de Marseille

    Une fois de plus, la grève affecte le port de Marseille, la sixième depuis 2007. Celle-ci est conduite par 36 grutiers irréductibles qui ont parfaitement compris que se joue en ce moment le sort d’un mode d’organisation du travail, celui des dockers. La question qui surgit est : pourquoi une catégorie particulière de salariés, les dockers, dispose-t-elle d’un tel pouvoir depuis si longtemps ? Après tout, il n’y a pas que les dockers qui sont organisés en syndicats. Il n’y a pas que les dockers qui ont la capacité de bloquer une activité, une usine, un déchargement.

  • 18 octobre 2010

    Jeunes : pensez d’abord à vous !

    Jeunes : pensez d’abord à vous !

    Les lycéens ont-ils perdu la tête ? La jeunesse a mille raisons de se révolter, mais saisir l’enjeu de la sauvegarde de la retraite à 60 ans pour descendre dans la rue est un choix étonnant. C’est sur les générations montantes, pour l’essentiel, que reposeront les cotisations alourdies pour financer les retraites – même si l’on augmente la contribution du capital en faveur de l’effort collectif, ce que demande à juste titre la gauche. Soutenir les avantages acquis des générations vieillissantes ?

  • 15 octobre 2010

    Sortie de crise : le travail n’est pas terminé

    Sortie de crise : le travail n’est pas terminé

    Assurer une « reprise mondiale forte, équilibrée et durable», ainsi que le demandait le G20 à Pittsburgh, est un défi de taille pour les décideurs. Deux axes doivent être privilégiés : un rééquilibrage interne – en substituant aux dépenses publiques la demande du secteur privé – et un rééquilibrage externe – en s’attaquant aux déséquilibres mondiaux entre pays exportateurs et importateurs. Mais sur ces deux points nous allons trop lentement.

  • 12 octobre 2010

    Faut-il s’inquiéter de la restauration des PDG?

    Faut-il s’inquiéter de la restauration des PDG?

    Depuis sa généralisation dans les sociétés anonymes par une loi de Vichy en 1943, le système du PDG a été critiqué pour sa concentration des pouvoirs dans l’entreprise entre les mains d’une seule personne : le directeur général qui gère la société au quotidien préside en même temps le conseil chargé de contrôler cette gestion. À deux reprises, le législateur a offert aux actionnaires des solutions alternatives : en 1966, il a introduit la formule allemande du directoire et du conseil de surveillance, avec deux présidents distincts ; en 2001, il a donné la possibilité de dissocier entre deux titulaires la présidence non exécutive et la direction générale.

  • 29 septembre 2010

    UE : le nouveau jeu des petits pays

    UE : le nouveau jeu des petits pays

    Les économies tchèque, suèdoise, slovaque et polonaise sont aujourd’hui dans une situation curieuse. Ces quatre pays connaissent un rétablissement spectaculaire avec des taux de croissance élevés, et les prévisions sont bonnes. La Suède vise maintenant une croissance annuelle de 4,5%. Le PIB de la Slovaquie a crû de 8,7% pour le seul deuxième trimestre. Si la République tchèque, la Slovaquie et la Suède ne sont pas encore pleinement rétablies, leur dynamisme est impressionnant, et dans le même temps l’inflation reste modérée. La principale préoccupation des dirigeants est le chômage. Mais la persistance de taux d’intérêts bas contribue à former des bulles dans certains secteurs. Plus largement, on peut s’interroger sur le sens des évolutions en cours et sur les stratégies des politiques.

  • 23 septembre 2010

    Retraites : la prochaine réforme c’est quand ?

    Retraites : la prochaine réforme c’est quand ?

    Le débat autour de la réforme des retraites risque de se concentrer sur les dérives des mouvements sociaux qu’elle pourrait entraîner. En réalité, le vrai débat devrait porter sur les négociations qui vont se faire autour de la réforme. En l’état, celle-ci ramènerait le système à l’équilibre en 2020, mais ne résout pas la moitié du problème du financement des retraites à l’horizon 2050 ; et il y a fort à parier qu’elle soit amputée car le gouvernement a d’ores et déjà évoqué les sujets sur lesquels il est prêt à « discuter ». Cela suggère que la réforme des retraites sera amendée. La question dès lors est : que va-t-il rester de cette réforme ? Et que faudra-t-il faire après ?

  • 21 septembre 2010

    Commerce ou environnement, il faut choisir ?

    Commerce ou environnement, il faut choisir ?

    Est-il vraiment dans l’intérêt de l’Europe de provoquer une guerre commerciale sur le changement climatique ? Certains le pensent : Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi ont récemment proposé aux autres dirigeants européens d’imposer des tarifs aux pays qui ne vont pas aussi loin que l'UE dans la réduction de leurs émissions. Mais c’est une politique à courte vue. Si elle était mise en œuvre, non seulement elle nuirait à une économie européenne très dépendante de ses importations de biens intermédiaires, mais elle limiterait sa capacité à réduire efficacement et à coût raisonnable ses émissions de CO2.

  • 8 septembre 2010

    Régulation financière européenne : où en est-on ?

    Régulation financière européenne : où en est-on ?

    Plus encore que d’autres domaines de politique économique, la régulation financière prête facilement à confusion. Parce que la plupart des économistes l’ont longtemps délaissée, elle manque de fondements analytiques et empiriques solides. Parce qu’elle affecte directement les acteurs d’un secteur financier riche et influent, elle est soumise en permanence à un lobbying intense qui nuit à la clarté des débats. Et parce qu’elle s’applique à des activités souvent hyperspécialisées et concentrées géographiquement, ses tenants et aboutissants sont largement impénétrables pour le commun des mortels.

  • 19 juillet 2010

    Quelle gouvernance pour l'Europe ?

    Quelle gouvernance pour l'Europe ?

    Mai 2010 restera dans l'histoire comme le début d’une plus grande solidarité économique dans l’Union européenne, avec une réponse en deux temps : le prêt consenti à la Grèce le 3 mai et le mécanisme de garanties massives décidé les 9 et 10 mai. Mais la forme que prendra cette union reste incertaine. La chancelière allemande souhaite une gouvernance par les règles, une discipline budgétaire restrictive et des punitions draconiennes pour les fautifs. Le président français souhaite une gouvernance par les dirigeants, les pays de la zone euro étant appelés à former une sorte de gouvernement économique qui détermine la politique de la zone euro en fonction des circonstances. Ni l’une ni l’autre de ces formules ne fonctionnera.

  • 16 juillet 2010

    De la comitologie budgétaire en Europe

    De la comitologie budgétaire en Europe

    La crise de la dette souveraine en Europe a mis en évidence les faiblesses institutionnelles encadrant les politiques budgétaires en Europe. À une faiblesse institutionnelle, il convient donc de trouver une réponse institutionnelle. Oui mais laquelle ?

  • 15 juillet 2010

    Europe : rien n’est vraiment réglé….

    Europe : rien n’est vraiment réglé….

    L’adoption de la monnaie unique aurait dû être accompagnée d’une mise en commun des régulations et des supervisions bancaires dans la zone euro. Mais des réflexes souverainistes ou protectionnistes ont bloqué toute avancée sur le sujet. Les leçons de cette insuffisance ont-elles été au moins tirées ? Pas du tout, du moins pour l’instant.

  • 23 juin 2010

    De la rigueur

    De la rigueur

    En 1980, la dette publique de la France représentait 20% du PIB. En 2007, avant la crise, elle était de 65%. En 2011, elle pourrait dépasser 85%. La crise est historique et justifie l’utilisation des déficits publics pour soutenir l’activité et empêcher une explosion du chômage. La hausse en cours, pour une valeur de 20% du PIB, est donc vertueuse. Celle des trente précédentes années, pour une valeur de 45% du PIB, est inexcusable. Certes, il y a eu des périodes délicates durant ces trente années, qui justifiaient des déficits, mais il y a eu aussi des années fastes qui auraient dû être consacrées à rembourser.

  • 21 juin 2010

    L’Allemagne, un faux coupable

    L’Allemagne, un faux coupable

    Un consensus s’est fait jour en Europe pour attribuer une partie des difficultés économiques des pays de la zone euro à l’Allemagne. Après le choc de la réunification, Berlin a cherché à renforcer sa compétitivité de diverses façons. La recette s’est révélée payante, transformant l’homme malade de l'Europe en une économie très compétitive. Mais, nous dit-on, cette politique aurait eu pour conséquence un déséquilibre avec le reste de l'Europe: les excédents courants de l'Allemagne auraient pour revers les déficits courants de ses partenaires commerciaux, et en particulier de l'Espagne, du Portugal et de la Grèce.

  • 19 juin 2010

    Faut-il réduire les charges sociales pour les seniors ?

    Faut-il réduire les charges sociales pour les seniors ?

    La proposition de réduire, voire d'éliminer, les charges sociales pour les travailleurs les plus âgés a le mérite de reconnaître que leur taux d'emploi est particulièrement faible. Mais ce type de mesure n'est pas idéal. D'aucuns craignent qu'une réforme de nos systèmes de retraites fondée sur un report de l'âge de retraite bute sur cet obstacle.

  • 17 juin 2010

    L’Europe déclassée ?

    L’Europe déclassée ?

    Qui se souvient qu’en 2007, sur une initiative française, un groupe de réflexion sur l’avenir de l’Europe a été mis en place ? Présidé par Felipe González, le « groupe des sages » a rendu son rapport au Conseil européen du 17 juin. On comprend que les priorités du moment invitent plus à chercher des parades aux attaques des marchés qu’à envisager le futur lointain de l’Union. Mais cette réflexion à un horizon de vingt ans est capitale à plus d’un titre. D’abord parce que le soulagement qui a pu accompagner l’adoption du Traité de Lisbonne pose la question de l’après-Lisbonne : quel est le nouvel horizon que l’Europe se donne à moyen terme ?

  • 31 mai 2010

    Retraites : une dramaturgie française

    Retraites : une dramaturgie française

    Le gouvernement a décidé de faire de la réforme des retraites la grande affaire de la fin du quinquennat. Il l’a fait de propos délibéré en dramatisant l’enjeu, en anticipant la clause de rendez-vous prévue lors de la réforme Fillon, alors que rien dans les données démographiques ne justifiait cette urgence et que l’aggravation des déficits est un effet mécanique de la crise, et en sachant que la réforme ne pouvait être que très partielle. Le PS, symétriquement, a décidé d’en faire l’axe majeur d’une opposition sans concession au gouvernement en prêtant à cette réforme une radicalité et une portée qu’elles n’ont pas et en saisissant l’occasion pour promouvoir ses solutions de taxation du capital.

  • 27 mai 2010

    Pourquoi le plan Merkel est une erreur

    Pourquoi le plan Merkel est une erreur

    Faire d’un budget à l’équilibre une condition pour rester dans l’euro, comme le propose le gouvernement allemand, est une mauvaise idée, et ce pour deux raisons. Tout d'abord, cela ne fonctionnera pas, et quand nous nous rendrons compte la crédibilité de l'euro en souffrira, ce dont notre monnaie n’a pas besoin. Ensuite, le vrai problème de l'Europe est la croissance, pas les finances publiques. Cela ne signifie pas qu’une réduction des dépenses publiques et du volume des Etats-providence n'est pas une priorité. Mais si on s’engage dans cette voie, cela doit se faire de façon crédible et non irréaliste. Cela n’est guère le cas du projet de Mme Merkel.

  • 21 mai 2010

    Europe : le dernier train avant l’enfer

    Europe : le dernier train avant l’enfer

    Il est indéniable que le plan de 750 milliards d’euros visant à soutenir la zone euro et à en garantir la stabilité est très ambitieux. Il ne s’agit cependant pour l’heure que de mesures virtuelles, les Parlements de plusieurs Etats membres devant encore se prononcer sur la question. De ce fait, le pari des Européens semble aujourd’hui de plus en plus dangereux au point que certains observateurs en viennent à considérer que la zone euro marche de manière inéluctable vers son éclatement (on entend par là l’abandon – volontaire ou non – de l’euro par un ou plusieurs pays de la zone). Une telle vision semble catastrophiste.