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22 mai 2009
Européennes : aimez-vous Sarkozy ?
Une fois de plus, l’essentiel des débats en vue de l’élection du Parlement européen porte sur un seul thème : la politique nationale. En 2009, cela veut dire en France le sarkozysme ou l’anti-sarkozysme. Tous les partis politiques sont responsables de ce rapt du débat sur l’Europe, y compris ceux dont on pouvait s’attendre qu’ils s’appuient sur une longue tradition pro-européenne pour faire des propositions originales. François Bayrou, héritier du centrisme pro-européen, n’a ainsi que faire de l’Europe dans cette campagne. La seule chose qui lui importe est d’apparaître comme le principal opposant de Nicolas Sarkozy. lire la suite
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19 mai 2009
Sarkozy : réformes limitées, coût élevé
Deux ans après sa mise en oeuvre, le programme de réformes de Nicolas Sarkozy peut se résumer de la façon suivante: une révision à la baisse des objectifs, et un coût plus élevé que prévu. Quelles en seront les conséquences à terme sur les finances publiques ? lire la suite
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15 mai 2009
L’Europe centrale, premier violon du concert européen
L’Union européenne vient de lancer sans fanfare ni trompette son partenariat oriental avec l’Europe orientale (Biélorussie, Ukraine, Moldavie) et les pays du Caucase (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie). Ce partenariat a un objectif clair : rapprocher ces pays de l’UE sans les intégrer pleinement tout en les soustrayant à l’influence russe sans provoquer l’hostilité ouverte de Moscou. lire la suite
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10 mai 2009
Sarkozy ou l'échec du réformisme autoritaire
Ce n’est certes pas pour ses qualités de gestionnaire des différents ministères qu’il a occupés que les Français ont porté au pouvoir Nicolas Sarkozy. Le bilan de son action à l’Intérieur fut au mieux mitigé. Quant à son action aux Finances, elle fut trop brève pour laisser dans les esprits plus que le souvenir de quelques bons rapports d’experts et des mesures ponctuelles. C’est au contraire sa volonté affirmée de rompre avec un modèle économique devenu ennemi de la croissance et un modèle social facteur d’inertie et d’assistanat qui ont conduit les Français à le porter au pouvoir. Sa présidence ne serait pas « fainéante » et ses priorités étaient simples : la réforme, la réforme et encore la réforme. C’est à cette aune là qu’il nous appartient de dresser un premier bilan. lire la suite
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6 mai 2009
En Allemagne, la crise profite aux modérés
Qui gouvernera l’Allemagne après les élections législatives du 27 septembre prochain ? L’équation se résume à un jeu de deux grands (CDU/CSU et SPD), qui peuvent espérer faire autour de 30% chacun, et de trois petits (le parti libéral, le Parti vert et la gauche populiste Die Linke), chacun crédité d’environ 10 %. Cela rend les perspectives de pouvoir incertaines car ni le centre droit (CDU/CSU plus libéraux) ni le centre gauche (SPD et Verts) ne sont assurés d’une majorité. lire la suite
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4 mai 2009
Sarkozy a-t-il échoué ?
Il y a maintenant deux ans Nicolas Sarkozy arrivait au pouvoir avec un préjugé favorable extraordinairement fort non seulement en France mais également à l’étranger. Il se faisait élire pour s’attaquer aux blocages traditionnels de la société française. La rupture annoncée a-t-elle véritablement eu lieu ? Rien n’est moins sûr. lire la suite
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29 avril 2009
PS : le problème avec Ségolène
Chaque jour qui passe, le Parti socialiste paraît plus incapable de gérer sa relation à Ségolène Royal. Le répit de Reims, qui a permis aux anti-ségolénistes de conserver la direction du parti, n’a été que de courte durée. Certes, la popularité et surtout la crédibilité de l’ancienne candidate socialiste à la présidence de la République sont en baisse et Martine Aubry a réussi à construire une popularité qui, jointe à l’appui de ceux, nombreux dans le parti, qui veulent faire obstacle à Ségolène Royal à tout prix, la mettent pour l’instant à l’abri d’un danger immédiat. Pour autant, le Parti socialiste est loin d’avoir résolu son problème avec Ségolène. Très loin ! lire la suite
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27 avril 2009
Européennes 2009 : où vous situez vous ?
EU Profiler, développé par Alexander Trechsel du European University Institute de Florence, vous permet de vous situer sur un axe pro/anti-européen et un axe droite/gauche. Si les partis nationaux ne vous conviennent pas, vous pouvez aussi trouver l'âme sœur (politique) dans un autre pays… lire la suite
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24 avril 2009
Fallait-il vraiment assouplir les règles comptables ?
Lors de sa réunion du 2 avril dernier, le Financial Accounting Standards Board (FASB, organisme qui établit les normes comptables aux Etats-Unis) a une fois encore assoupli les règles de la valorisation des actifs sur la base de leur valeur de marché (mark-to-market). Cette décision a suivi une réunion de la Commission parlementaire, le Financial Services Committee du Congrès américain (HFSC), dont on peut se demander si ce n’est pas une filiale à 100% de l’American Bankers Association : le 12 mars, le HFSC demandait au FASB de réviser sa doctrine sur la juste valeur dans les marchés inactifs, l'avertissant que s’il ne se montrait pas suffisamment accommodant, le Congrès légiférerait et accorderait aux banques zombies ce qu’elles demandent. Tout cela va-t-il dans le bon sens ? Résolument, non. Explications. lire la suite
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22 avril 2009
La contre-présidente
Le président Sarkozy a-t-il réellement tenu les propos que l'on lui prête sur M. Zapatero ? Ségolène Royal a-t-elle eu raison de demander pardon à ce même M. Zapatero que le président de la République aurait offensé ? Ces deux questions que tout le monde se pose n'ont en réalité aucune d'importance. Les propos supposés du chef de l'État n'ont pas de valeur officielle. Ils n'auront de ce fait aucune conséquence sur les relations franco-espagnoles. À la différence du discours de Dakar qui avait lui un contenu officiel, les propos tenus à l'Élysée n'ont qu'une teneur privée. Quitte à rompre avec le conformisme ambiant, les propos du chef de l'État ne peuvent nullement être assimilés à un dérapage. Si dérapage il y a eu, il émane de ceux qui se sont crus obligés de contrevenir à des usages républicains élémentaires en rendant publics des propos privés. Mais si tout ceci n'a aucune importance, pourquoi donc continuer à en parler ? Pour une raison simple. Parce que derrière la récidive calculée de Mme Royal, se dégage en réalité une manière pour elle de s'opposer à M. Sarkozy. lire la suite
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20 avril 2009
De Marx ils ont surtout retenu la notion de capital...
Pour une fois, les élections législatives moldaves du dimanche 5 avril ont suscité un intérêt dépassant les frontières de cette ancienne république soviétique, du fait des manifestations sur la grande place de la capitale. Cette consultation s'avère importante dans la mesure où ce pays coincé entre la Roumanie et l'Ukraine conserve un avenir incertain à plusieurs niveaux et reste en quête d'arrimage géopolitique entre l'UE et la Russie. lire la suite
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14 avril 2009
Le monde après le G20
Si l’on attendait du sommet de Londres qu’il mette fin à la crise par de mâles décisions qui auraient tout à la fois restauré la confiance, puni les coupables, et établi les règles de fonctionnement d’un nouveau monde, on peut être déçu. En revanche, si l’on était resté sur le pâle résultat du précédent sommet, animé de bonnes intentions, mais pauvre en décisions concrètes, on est agréablement surpris. Laissant de côté leurs désaccords, les dirigeants du G20 ont concentré leur tir sur les points de rupture de l’économie mondiale : les pays présentant de forts risques de crise de balance des paiements, et le financement du commerce mondial. Ils ont voté leur confiance aux institutions de Bretton Woods et leur ont donné une nouvelle légitimité. Ce faisant, ils ont augmenté la probabilité d’une sortie de récession dans les 12 mois à venir, et réduit celle d’un enlisement déflationniste. lire la suite
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6 avril 2009
Future régulation financière : deux règles simples
Les membres du G20 ont convergé sur des objectifs ambitieux en matière de régulation financière. Il faut désormais trouver des règles pour que ne se reproduisent pas les désastres financiers comme celui généré par les fameux dérivés de crédits échangés de gré à gré (CDS). Nous proposons ici deux règles certes drastiques mais simples et directement applicables qui pourraient avoir un impact considérable. lire la suite
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3 avril 2009
Le secret bancaire suisse a-t-il un avenir ?
Le sommet du G-20 à Londres à remis de nouveau sur le tapis la question des paradis fiscaux. Ce sujet ne peut à l’évidence pas laisser la Suisse indifférente. Dans ce contexte que va devenir le fameux secret bancaire helvétique ? lire la suite
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1 avril 2009
Crise : usual suspects
La crise actuelle sera probablement l’une des plus coûteuses de notre histoire et chacun souhaite réformer le système pour que cela n'arrive plus. Encore faut-il que cet effort soit bien dirigé. Trois idées erronées pourraient mener à un programme de réforme désastreux : la crise aurait été causée par les déséquilibres de comptes courants et en particulier par les flux monétaires des marchés émergents vers les États-Unis ; la crise aurait été causée par une politique monétaire laxiste aux États-Unis ; la crise aurait été causée par l'innovation financière. lire la suite
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28 mars 2009
Faut-il une nouvelle monnaie internationale ?
La Banque centrale de Chine vient d’appeler de ses voeux la création d'une nouvelle monnaie de réserve internationale. Un tel changement aiderait-il à résoudre la crise ? lire la suite
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25 mars 2009
À trop crier au loup, on en voit le museau
Faut-il craindre un retour du protectionnisme ? En 1929, la Ligue des Nations, comme le G20 aujourd’hui, avait appelé à adopter une trêve tarifaire pour les deux ou trois ans à venir. L’histoire montre que ce type de déclarations n’engage personne, y compris ceux qui les font. En attendant, il est normal de rester vigilant mais il ne faut pas décrier un protectionniste aujourd’hui chimérique, au risque de perdre toute pertinence dans les débats à venir. Comme nous l’enseigne Esope, à trop crier au loup, on en voit le museau. lire la suite
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22 mars 2009
Relance : pourquoi les Américains ont raison
La préparation du G20, qui devait sceller la coopération internationale face à la crise, est en train de creuser un profond fossé entre l'Europe et les Etats-Unis. Les Américains ont lancé un appel pour une relance budgétaire coordonnée. Ils ont reçu le soutien actif du FMI, des Anglais, des Japonais et même des Chinois. Mais les Européens, emmenés par l'habituel tandem franco-allemand, plaident plutôt pour un renforcement de la réglementation des marchés financiers. Les raisons de ce dialogue de sourds sont multiples, et pas forcément à l'avantage des Européens. lire la suite
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12 mars 2009
Mettre le risque en débat
Quel rapport entre la fronde opposée à la Commission européenne par les États membres lors du Conseil environnement du 2 mars 2009 sur la levée de l'interdiction de cultiver des OGM en Autriche et en Hongrie, les décisions de tribunaux français demandant aux opérateurs téléphoniques d'enlever des antennes-relais et la tourmente financière actuelle ? Ces exemples sont les manifestations les plus claires du problème que pose à nos sociétés la notion de maîtrise du risque. lire la suite
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4 mars 2009
G20 ou G24 ?
Une des conséquences les plus attendues de la crise de 2008 aura été le putsch qui a permis au G20 de remplacer le G7/8 à la direction de l'économie mondiale. Personne ne pense que le travail puisse continuer à être organisé, et encore moins exécuté, par le G7. Si l’on veut réformer le FMI et la Banque mondiale, personne ne pense que la solution puisse être résolue par le G7. Personne enfin n’imagine qu’une réponse globale, monétaire et fiscale à la plus grave récession depuis la Deuxième Guerre mondiale puisse être le fait du seul G7. Qu’il s’agisse de développer des idées, de trouver un consensus ou de procéder à la mise en œuvre, c’est au G20 que cela se passe. Mais cela ne va pas sans problèmes. lire la suite