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18 février 2013
Les communistes à 100% dans l’opposition ?
Lors de son récent congrès, le 36e, le Parti communiste français s’est clairement positionné comme une force d’opposition au pouvoir socialiste. Dans une interview au journal L’Humanité du 7 février 2012, sous le titre : « Il est urgent d’ouvrir une autre voie à gauche », Pierre Laurent, réélu à 100% Secrétaire général, a clairement défini la nouvelle ligne du parti. À 100% dans l’opposition ? lire la suite
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8 février 2013
Egypte: la crise est partie pour durer
Depuis ce qu'il est convenu de nommer la révolution du 25 janvier, l'Egypte n'a connu aucune période de stabilité. Ni la désignation d'un premier Parlement, ni l'élection d'un président issu de l'opposition islamiste, ni l'adoption d'une nouvelle Constitution ne se sont accompagnées de cet apaisement que l'exercice même quelque peu chaotique de la démocratie aurait dû apporter. D'une certaine manière, la révolution n'a pas vraiment eu lieu : l'inquiétude face à la pression des forces libérales a conduit les militaires à contraindre le président Moubarak à partir, mais, ceci concédé, l'Armée a œuvré, en concertation avec les Frères musulmans, à éviter que les choses n'aillent plus loin. Pas davantage que les islamistes, elle n'aime les libéraux. lire la suite
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6 février 2013
Le mythe de l’État PS
La polémique enfle ces derniers jours : François Hollande renierait sa promesse d’être un président impartial, et multiplierait les nominations très politiques à la tête d’organismes publics. Qu’en est-il réellement ? lire la suite
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6 février 2013
Comment (bien) découper les banques ?
Si toutes les autorités, du G20 aux superviseurs nationaux, sont à peu près d’accord sur la nécessité d’obliger les banques à mieux circonscrire leurs activités pour compte propre, en opposition à leurs opérations pour compte de la clientèle, il apparaît que le passage à l’acte est problématique. Il n’est pas facile de découper les banques ! Les politiques voudraient bien compenser par des gestes symboliques forts les errements spéculatifs qu’eux-mêmes, ou d’autres avant eux, ont longtemps laissés prospérer. Quant aux économistes, ils en veulent aux politiques de ne pas mettre en place le monde rationnel idéal qu’ils ont abondamment mis en équation. Et chacun de se retourner pour les exercices pratiques vers les « experts bancaires », en dépit de la forte odeur de lobbyisme qu’ils traînent avec eux. Entre la brutalité maladroite et le raffinement cosmétique, une solution équilibrée paraît pourtant à portée de main. lire la suite
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5 février 2013
France : un tournant social ?
L’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 est une forte étape dans la modernisation du droit social et de ses pratiques, tant par la méthode mise en œuvre que par son contenu. lire la suite
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4 février 2013
Following from above
L’intervention française au Mali révèle et précise une évolution de la stratégie américaine. La nouvelle politique des Etats-Unis, marquée par un engagement sous conditions, change sensiblement la donne pour leurs alliés. Elle repose à l’Europe la question de sa puissance militaire et de l’usage de la force. lire la suite
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31 janvier 2013
La réforme bancaire est-elle en perte de vitesse ?
Au début du mois de janvier le comité de Bâle, qui donne le la des réglementations bancaires internationales, a présenté ses propositions concernant les exigences de liquidité des banques, lesquelles se sont avérées pour le moins compréhensives envers les établissements bancaires. lire la suite
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30 janvier 2013
Heureux qui fait son premier film
Plus du tiers des longs métrages d’initiative française, environ 70 films par an, sont des « premiers films ». Repérer les jeunes espoirs du 7e art, est-ce bien là l’objectif ? Pas sûr. Ce sont plutôt des quarantenaires, voire cinquantenaires, déjà expérimentés à l’art de la caméra et du scénario, qui se glissent dans cette catégorie « premier film ». Une catégorie fourre-tout, loin d’incarner le vivier que l’on pouvait imaginer. lire la suite
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29 janvier 2013
Too big to fail : où en sommes-nous ?
C’est au moment où on a laissé une des banques dites « trop grosses pour faire faillite » mettre la clé sous la porte que la crise américaine des subprimes est devenue mondiale. Mais le « too-big-to-fail » est loin d'avoir disparu malgré les efforts de réforme de ces dernières années. Il est important d’en être conscient. Et ce verdict, pessimiste, n'est pas simplement le mien. C'est aussi celui du marché. lire la suite
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23 janvier 2013
Pour l’Europe, Obama n’est ni le problème ni la solution
Il n’est pas aisé d’évaluer les conséquences que le second mandat d’Obama aura sur l’Europe. Ceci pour au moins une raison : depuis 2008, les États-Unis ne sont ni un problème pour l’Europe, ni non plus la solution. Et tout porte à penser que cette réalité se renforcera dans les prochaines années. lire la suite
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21 janvier 2013
Economie : limites de vitesse, pare-chocs et ceintures de sécurité
Les commentateurs qui, aujourd'hui, observent le monde au lendemain de la crise financière, nous prédisent un avenir de démondialisation. Ce qui est plus probable, tout comme les automobiles se sont adaptées aux risques d'accidents, c'est que la mondialisation va se poursuivre, mais avec l'équivalent économique des limites de vitesse, des pare-chocs et des ceintures de sécurité. Dans ce monde, les niveaux de vie ne pourront progresser que si tous les pays exploitent à fond leur potentiel, tout en s'intégrant dans l'économie mondiale de façon ordonnée. lire la suite
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17 janvier 2013
Réforme bancaire : indispensable mais improbable
Au cours des dernières décennies, les régulateurs et les superviseurs bancaires n’ont pas réussi à faire leur travail. L’absence de volonté politique a permis aux acteurs du marché de poursuivre leurs mauvaises pratiques. Quelle feuille de route pourrait-on donner pour une vraie réforme ? La mise en œuvre d’un programme marqué par la simplicité est dans l’ordre du possible, et elle permettrait d’éviter une grande partie des dommages collatéraux causés par les centaines de pages de règles complexes, coûteuses et peu judicieuses qui servent de substitut à la réforme. Surmonter le manque de volonté politique, cependant, reste un défi. lire la suite
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15 janvier 2013
Le bilan économique de Mario Monti
Un an après sa prise de fonction, la Présidence du Conseil publiait un propos d’étape privilégiant cinq mots : crédibilité, cohésion, responsabilité, légalité et perspective. La classe politique et la presse italienne et internationale ont marqué l’événement soit pour louer sans réserves les succès du professore, soit pour relativiser son bilan économique. Quelques jours après, le parti fondé par Silvio Berlusconi mettait en cause la majorité. Son leader Angelino Alfano fustigeait la récession, le chômage, l’augmentation de la fiscalité, la réduction des dépenses publiques et la croissance de la dette… la conjonction de ces reproches ayant eu pour effet d’exaspérer le chef du gouvernement qui répliqua par l’annonce imprévue de sa démission. lire la suite
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14 janvier 2013
Prix des stars: la rançon de l’exception
A la suite du départ pas banal de Gérard Depardieu une polémique est née sur l’économie du cinéma français. Mais pourquoi ne parlait-on pas auparavant des sommes astronomiques que touchent certains acteurs du cinéma français, des sommes parfois bien supérieures à celles de leurs confrères de Hollywood ? Parce que l’économie n’est pas au cœur de l’exception culturelle. lire la suite
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7 janvier 2013
De la démocratie dans l'eurozone
Au cours de la crise de l’eurozone, les citoyens ont été de plus en plus écartés des processus de prise de décision, tandis que les dirigeants du Conseil ont assuré la plupart des choix. Cette altération de l’équilibre « démocratique » de l’UE (qui préconise un équilibre relatif entre les principaux acteurs institutionnels de l’UE) a mis à l’écart le Parlement européen (PE) tout en reléguant la Commission européenne au niveau d’un secrétariat voué à la supervision technocratique de règles automatiques émanant de pactes qui imposent des contraintes destinées à assurer la stabilité fiscale. De plus, les parlements nationaux n’ont eu d’autre rôle à jouer que d’entériner les traités intergouvernementaux au risque, s’ils échouaient, d’être sanctionnés par les marchés ou bien, dans les cas des pays emprunteurs soumis à des restrictions budgétaires de la part de l’eurozone ou du FMI, de ne plus pouvoir se financer. lire la suite
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4 janvier 2013
La compétitivité est aussi un business !
Cela ne se discute pas: la France ne tient pas le rythme international en matière de productivité internationale et son industrie s’étiole. Il est donc urgent de prendre les mesures qui s’imposent pour redresser la situation. Nous avons d’ailleurs un ministère entièrement consacré à cette tâche prioritaire. Et si tout ceci n’était qu’une vaste exagération ? Ces milliards gaspillés à résoudre un problème qui n’existe pas ne sont pas perdus pour tout le monde, bien sûr. lire la suite
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27 décembre 2012
La French touch de Kad et Olivier
Peut-on survivre à la mondialisation culturelle ? Peut-on résister à l’américanisation du goût et des écrans européens? Kad et Olivier proposent une stratégie de survie par la dérision, qui donne consistance à la théorie du téléspectateur actif, une preuve que le consommateur de séries peut revisiter le genre pour créer du nouveau, par collage, bricolage, décodage. lire la suite
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24 décembre 2012
L’affaire Depardieu
Le débat public mêle donc considérations économiques et morales, patriotiques et artistiques, financières et identitaires. Tenons-nous en à la dimension fiscale du problème. lire la suite
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20 décembre 2012
L’affront aux deux Fronts
Tandis qu’il y a quelques semaines l’inénarrable Jean-Luc Mélenchon traitait le PS d’astre mort, Marine Le Pen déclarait pour sa part il y a quelques jours que l’UMP n’existait plus. C’était avant les législatives partielles et la fin de la crise aiguë à l’UMP. Ces événements ont remis les pendules à l’heure et montré, une fois de plus, que les deux Fronts nourrissaient des espoirs très excessifs quand au sort des deux grands partis de gouvernement. lire la suite
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18 décembre 2012
La Fed se fait enfin comprendre…
Tout le monde connaît cette boutade d'Alan Greenspan à propos de la politique monétaire américaine : « Si vous m’avez compris, c’est que je me suis mal exprimé. » Les intentions de la Fed devaient rester frappées au sceau de l’incertitude ou de l'ambiguïté. Son successeur agit différemment en recherchant de nouveaux modes de stimulation économique dans un contexte de taux d'interêt presque nuls. Outre le lancement d’un nouveau programme de rachats d’obligations du Trésor américain à long terme, son comité de politique monétaire (FOMC) a décidé de lier le maintien de son taux d’intérêt directeur à trois conditions : maintien du taux de chômage au-dessus de 6,5%, perspectives d’inflation à moyen terme ne déviant pas de plus d’un demi-point par rapport à son objectif de 2, % fixé par le Comité, attentes inflationnistes à plus long terme stables. La surprise a été que Ben Bernanke, le président de la Fed, conditionne désormais le relèvement du taux directeur à l’évolution des conditions économiques plutôt qu’à une date de référence : mi-2015. lire la suite