• 27 février 2012

    Les dessous de l’affaire Veolia

    Les dessous de l’affaire Veolia

    À en croire la presse un complot aurait été ourdi à l’Elysée par messieurs Proglio et Sarkozy, dont l’objectif était d’évincer M. Frérot et de porter Jean-Louis Borloo à la tête de Veolia. La présidence d’un groupe du CAC 40 aurait été troquée contre un soutien au candidat-président et une vengeance personnelle du président d’EDF contre son successeur défaillant à la tête de Veolia aurait été assouvie. Aucun détail ne manque dans les récits, pas même les apartés dans un avion présidentiel entre Paris et Bourgoin-Jallieu. Pour réaliser ce putsch, l’inévitable Alain Minc aurait prêté son concours et des investisseurs qataris auraient été invités par Nicolas Sarkozy à participer à ce board coup.

  • 24 février 2012

    Syrie: le sens du veto russe

    Syrie: le sens du veto russe

    Pourquoi la Russie et la Chine ont-elles bloqué la résolution des Nations unies condamnant le régime syrien ? Derrière ce blocage, il y a à l’évidence la solidarité de régimes autoritaires. Mais cette explication, si importante soit-elle, ne suffit pas pour expliquer le comportement de ces deux États.

  • 22 février 2012

    Qu’est-ce que le sarkozysme ?

    Qu’est-ce que le sarkozysme ?

    Jusqu’à Nicolas Sarkozy, la plupart des leaders politiques de la droite avaient beaucoup de mal à s’assumer pleinement de droite. Le sarkozysme déclinant ou finissant constitue-t-il une rupture ?

  • 21 février 2012

    La formation professionnelle ne profite pas aux PME

    La formation professionnelle ne profite pas aux PME

    Chaque année, 150 000 jeunes quittent le système éducatif sans qualification ni diplôme. C’est dire qu’il est stratégique pour le pays de disposer d’un système de formation professionnelle important et efficace (outre les questions que cela pose sur l’enseignement primaire et secondaire). Encore faut-il qu’il soit efficace.

  • 15 février 2012

    Jeunesse: Hollande apporte-t-il les bonnes réponses?

    Jeunesse: Hollande apporte-t-il les bonnes réponses?

    François Hollande a décidé de faire de la jeunesse un axe fort de sa campagne. Mais ses propositions peuvent-elles améliorer le sort des jeunes en difficulté ? Sont-elles en mesure d’introduire plus d’équité dans les destins sociaux des deux jeunesses qui divergent de plus en plus ?

  • 13 février 2012

    Sarkozy : le référendum comme projet de survie

    Sarkozy : le référendum comme projet de survie

    Nicolas Sarkozy a donc choisi son terrain, celui sur lequel il espère pouvoir trouver et exploiter à son avantage certains des clivages qui traversent le plus profondément la société française. Les sondages indiquent en effet que les questions de l’immigration et des modalités d’indemnisation des chômeurs divisent profondément l’opinion. Le président sortant a ainsi décidé de mener une campagne offensive en contraignant son adversaire principal à clarifier ses idées dans ces domaines.

  • 9 février 2012

    Une révolution sans bonnet phrygien : la discipline budgétaire permanente

    Une révolution sans bonnet phrygien : la discipline budgétaire permanente

    Ceux qui aspirent à présider la France ne semblent pas avoir compris qu’ils vont devoir effectuer un virage historique à 180 degrés : l’ère des déficits budgétaires est terminée. Depuis 1974, bientôt quarante ans, aucun gouvernement n’a équilibré ses comptes. Le moyen d’échapper à la loi d’airain de la discipline budgétaire est de repousser les échéances en empruntant, mais le risque est, bien sûr, d’emprunter sans limite. C’est très joli de pester contre les agences de notation, de les qualifier d’anglo-saxonnes pour suggérer un complot ou une déviance psychiatrique. Mais la discipline budgétaire n’est pas une question de gauche ou de droite, et encore moins de volontarisme politique. Elle s’impose à tous et, un jour ou l’autre, il faut s’y mettre. Ce jour est arrivé, c’est le sens profond de la crise des dettes souveraines dans laquelle l’Europe se débat.

  • 8 février 2012

    ENA: le faux problème du classement

    ENA: le faux problème du classement

    Après plusieurs tentatives avortées, le récent renoncement du gouvernement à faire adopter la suppression du classement de sortie à l’École nationale d’administration (ENA) sous la forme d’un amendement au projet de la loi sur la précarité dans la fonction publique marque l’abandon d’une réforme annoncée par le président Sarkozy en 2008. L’ambition était de remplacer l’affectation systématique des meilleurs élèves, généralement issus du concours externe, dans les grands corps de l’État (Inspection des Finances, Conseil d’État, Cour des comptes) par une procédure d’entretiens supposée permettre de mieux concilier les besoins des administrations avec les attentes des fonctionnaires. Qu’en penser ?

  • 2 février 2012

    Piratage : on rouvre le dossier

    Piratage : on rouvre le dossier

    Après maintes hésitations, François Hollande a tranché : s’il emporte la Présidentielle, il supprimera la loi Hadopi. Au profit de quoi ? « Une grande loi signant l’acte 2 de l’exception culturelle » réconciliant internautes et créateurs. Jusqu’ici tout va bien. S’agit-il du retour vers la mythique licence globale ? Non, répond Aurélie Filippetti, qui s’occupe de la culture dans son équipe de campagne. François Hollande n’envisage pas cette solution qui suppose la dépénalisation de tout téléchargement et de tout échange entre particuliers. En revanche, il préconise de renforcer la lutte contre la contrefaçon commerciale, de favoriser des offres légales, de doper le financement des contenus par tous les intervenants dans la filière numérique, notamment les FAI (Fournisseurs d’accès internet), et éventuellement Google. Il envisage d’y faire également participer les usagers.

  • 31 janvier 2012

    Comment vraiment aider les jeunes

    Comment vraiment aider les jeunes

    La situation des jeunes et les moyens de l’améliorer sont un des enjeux importants de la campagne présidentielle qui s’ouvre. Cette situation semble refléter une bonne partie des difficultés et des blocages propres à la société française. Mais pour bien l’appréhender il faut évidemment produire un bon diagnostic. Une des questions centrales est de déterminer s’il faut mettre en œuvre une action globale en direction de l’ensemble de la jeunesse ou s’il convient plutôt d’adopter une politique ciblée en faveur de certaines franges particulièrement défavorisées.

  • 30 janvier 2012

    Les fantômes du 21 avril 2002

    Les fantômes du 21 avril 2002

    Les craintes de vivre un nouveau « 21 avril », qui prendrait en l’occurrence la forme d’un « 21 avril à l’envers », sont certainement plus fondées aujourd’hui qu’elles ne pouvaient l’être il y a cinq ans. Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle de 2002 reste, en effet, un cauchemar qui hante la plupart des formations politiques en France, à l’exception bien entendu de l’extrême droite. Lorsque l’on parle du 21 avril, on fait bien évidemment référence au choc de la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour et de l’élimination corrélative de Lionel Jospin, le Premier ministre sortant. Mais on tend à oublier les autres dimensions spécifiques de ce scrutin si singulier.

  • 29 janvier 2012

    Du discours en politique

    Du discours en politique

    La politique est d’abord une activité belliqueuse. Comme la guerre, elle exige de ceux qui aspirent aux plus hautes responsabilités qu’ils possèdent un charisme, une capacité de leadership qui leur permettent à la fois de donner confiance à leurs troupes et de les mobiliser à la veille du combat. Le moyen le plus ancien et le plus efficace de montrer cette capacité est la harangue ou le discours. C’est par le discours que le chef, en s’adressant directement à ses troupes, peut s’imposer à elles et les mener au combat. C’est cette capacité qui semblait manquer ces derniers temps à François Hollande et qui provoquait un certain flottement chez ses partisans. Par un seul discours, celui qu’il a prononcé le 22 janvier dernier au Bourget, il a balayé les interrogations de son camp et assuré son leadership. Il est enfin apparu comme un chef.

  • 24 janvier 2012

    Regard froid sur le printemps arabe

    Regard froid sur le printemps arabe

    L’année dernière, l’Afrique du Nord et le Proche-Orient étaient agités par ce que l’on a appelé le « Printemps arabe ». On a cru à un jeu de dominos partant de Tunisie, atteignant l’Égypte puis le Bahreïn, le Yémen, la Libye, la Syrie voire, revenant vers l’Ouest, le Maroc. Un an après, la réalité apparaît plus contrastée, plus complexe et, finalement, moins triomphale.

  • 23 janvier 2012

    Roumanie : symptômes d’une crise profonde

    Roumanie : symptômes d’une crise profonde

    Depuis maintenant dix jours, des Roumains sortent chaque soir dans la rue pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis du régime, de la classe politique, de la corruption et de l’austérité. Ce sont les manifestations les plus importantes depuis la Révolution de décembre 1989 qui a mené à la chute du communisme. Ces événements, assez peu couverts par la presse occidentale, méritent que nous nous arrêtions davantage sur leurs causes profondes, leur importance et leurs conséquences, puisqu’ils sont annonciateurs d’un réveil de la société civile dans un pays où celle-ci semblait endormie, bernée par la découverte de la société de consommation après quarante-cinq ans de communisme.

  • 16 janvier 2012

    Les emplois électoraux

    Les emplois électoraux

    Un président-candidat qui finance, avec l’argent de la SNCF, le rachat de Seafrance par une SCOP de marins. Une candidate écologiste déterminée à sauver une raffinerie de pétrole sans débouchés, Petroplus Petit-Couronne. Une ministre qui veut arracher à la liquidation Photowatt, un producteur de panneaux solaires dont le marché a été tari par son propre gouvernement. L’approche des élections conduit le gouvernement à faire feu de tout bois pour éviter les licenciements dans les entreprises qui font la Une des médias. Mieux encore, le président-candidat, dans un accès d’hyper-volontarisme, entend apporter des solutions durables à ces faillites industrielles et faire ainsi la preuve que contrairement à ce qu’affirmait Lionel Jospin, « l’Etat peut tout faire ». Pour les salariés des entreprises les plus en vue, c’est une bonne nouvelle. Un répit de quelques mois est bon à prendre dans un marché de l’emploi très dégradé. Mais pour l’économie française c’est un pur exercice d’anti-pédagogie.

  • 12 janvier 2012

    Irak : les Etats-Unis partent, la crise s’aggrave

    Irak : les Etats-Unis partent, la crise s’aggrave

    En Irak, les États-Unis n’ont pas laissé derrière eux « un État souverain, stable, autosuffisant », comme le déclarait au mois de décembre Barack Obama. Et pour cause, alors même que les dernières troupes américaines s’apprêtaient à quitter le pays, l’Irak plongeait dans une nouvelle phase de crise politique, aux accents cette fois ouvertement confessionnels. Le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, décrié depuis des mois pour ses penchants autoritaires, annonçait en effet un mandat d’arrêt contre le vice-président Tarek al-Hachimi, l’accusant de liens avec l’ancien parti Baas et avec la mouvance terroriste Al-Qaïda, et exigeait le limogeage du vice-Premier ministre Saleh al-Moutlak, un ancien Baasiste connu pour son nationalisme virulent. Outre leur appartenance commune au bloc d’opposition Iraqiyya, deuxième force politique du pays conduite par l’ancien chef de gouvernement Iyad Allawi, les deux hommes sont sunnites.

  • 11 janvier 2012

    TVA sociale ou dévaluation fiscale ?

    TVA sociale ou dévaluation fiscale ?

    La « TVA sociale » est de nouveau d'actualité. Le principe est simple : il s’agit de transférer quelques points de cotisations sociales (employeurs et/ou employés) vers la TVA ; d’abaisser le coût du travail et de reporter la charge fiscale sur la consommation. Le but est triple : stimuler l’emploi par une baisse des charges sociales ; redresser le solde commercial en améliorant la compétitivité-prix de nos exportations (soumises à la TVA de nos partenaires) tout en taxant pleinement nos importations (soumises à notre TVA) ; améliorer l’efficacité de notre économie en nous appuyant davantage sur un impôt réputé peu distorsif.

  • 8 janvier 2012

    Le modèle allemand est mité

    Le modèle allemand est mité

    Des deux côtés du Rhin, il est admis que, en ce qui concerne la discipline budgétaire, l’Allemagne est vertueuse et la France frivole. Cette vision a le mérite de conforter les préjugés ethniques qui servent de mode de raisonnement, mais elle a l’inconvénient de ne pas correspondre à la réalité. Si l’on classe les 27 pays de l’Union Européenne en fonction de la taille de leur dette publique (en pourcentage du PIB), l’Allemagne occupe la 8e position, juste derrière la Grande-Bretagne et la France, mais ces trois pays arrivent dans un mouchoir de poche. Ils sont effectivement ex æquo en 6e position. Depuis quarante ans, les dettes publiques de la France et de l’Allemagne ont considérablement augmenté et ont presque toujours été pratiquement égales. Contrairement aux préjugés ethniques, les Allemands parlent beaucoup de leur vertu et les Français s’autoflagellent.

  • 14 décembre 2011

    Nicolas Sarkozy peut-il être réélu ?

    Nicolas Sarkozy peut-il être réélu ?

    Depuis quelques semaines, Nicolas Sarkozy semble avoir rétabli une partie de sa position politique. Sa popularité s’est accrue. Il a rassemblé son camp après une période de cacophonie. C’est paradoxalement lui qui est à l’offensive et non l’opposition. Son omniprésence sur la scène européenne dans une crise majeure a renforcé sa crédibilité présidentielle. Son parti paraît moins pessimiste sur les chances du président d’être réélu et a lancé vigoureusement sa campagne électorale contre la gauche et son candidat. Il y a seulement deux mois, les chances de réélection de Nicolas Sarkozy semblaient très faibles. Aujourd’hui, sa défaite paraît moins assurée. Pour autant, les paramètres principaux de la prochaine élection présidentielle ne jouent pas en sa faveur. Le scenario de sa réélection n’est pas le plus probable.

  • 9 décembre 2011

    France : l’étrange débat européen

    France : l’étrange débat européen

    L’Europe est devenue un thème central de la campagne électorale française. Longtemps évitée, comme tous les thèmes qui divisent les principaux camps, elle s’impose désormais comme un élément incontournable de l’affrontement entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Non pas que ceux-ci l’aient souhaité mais simplement parce qu’ils sont bien forcés d’accepter la réalité : la crise est européenne ; seuls, les États ne peuvent pas y faire face.