• 9 juin 2006

    Quand Zidane alimente le débat sur l'immigration...

    Quand Zidane alimente le débat sur l'immigration...

    Telos a récemment publié deux contributions relatives à l'immigration ("Diplômés du monde entier : rejoignez-nous !" par Jakob von Weizsäcker, et "Immigration choisie : ne singeons pas l'Amérique" par Jean-Baptiste Meyer), qui ont donné lieu à un échange entre leurs auteurs. Nous en rendons compte ci-après.

  • 6 juin 2006

    Le populisme contre le développement

    La décision bolivienne de nationaliser les industries pétrolières et gazières va entraîner de lourdes pertes pour le Brésil. Elle montre aussi que le populisme et les ruptures de contrat restent en Amérique latine une manière facile de botter en touche pour justifier le refus des réformes. Les pays de la région ont une tendance chronique à utiliser leurs ressources naturelles pour atteindre des objectifs politiques.

  • 5 juin 2006

    Pourquoi Bruxelles ne réglementera pas les lobbies

    Le 3 mai dernier le Commissaire européen en charge de l'administration et de la lutte anti-fraude rendait public un Livre Vert sur la transparence. Loin de mettre à distance pouvoirs publics et lobbies, ce document confirme au contraire l'étroite dépendance de la Commission européenne à l'égard des groupes d'intérêt qui l'environnent. Un an après avoir fait trembler le landerneau bruxellois avec des annonces musclées sur le lobbying, le Commissaire a donc choisi de temporiser.

  • 2 juin 2006

    Emploi : peut-on croire M. Borloo ?

    Il faut plus d'une heure de travail à un économiste du travail expérimenté pour savoir si la baisse de 210 000 du nombre de chômeurs annoncée par M. Borloo est une bonne nouvelle, ou si au contraire, il y a lieu de déplorer cette évolution.

  • 1 juin 2006

    En matière de logement l'enfer est pavé de bonnes intentions

    En matière de logement l'enfer est pavé de bonnes intentions

    L'intervention de la puissance publique en matière de logement est une longue tradition qu'on peut rattacher à la construction de logements ouvriers par les patrons du 19e siècle ou à la création du prélèvement du « 1% logement » sur les salaires par un de ces mêmes patrons dans les années 1950. C’est pendant la Première Guerre mondiale que les loyers ont été bloqués pour la première fois, blocage qui n'a été levé, partiellement, que par la loi de 1948. Et il ne se passe pas de mois qu'une nouvelle initiative ne fleurisse : du quota de 20% de logements sociaux par commune de la loi SRU en 2000, au récent projet de permis de louer en passant par les dispositifs Besson, Méhaignerie, Périssol ou Robien d'encouragement à l’investissement locatif, ou le « bouclier logement » du programme socialiste. Cette intervention n’est pas une spécificité française. Même les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne consacrent aux aides au logement une part de leur budget voisine de celle de la France.

  • 15 mai 2006

    Sécurité énergétique : l'enjeu latino-américain

    Nous assistons aujourd’hui à une évolution dans l’équilibre des pouvoirs entre pays producteurs et pays consommateurs, mais aussi entre gouvernements et compagnies pétrolières. L'entrée de grands acteurs émergents dans les marchés mondiaux de pétrole intensifie d’autant plus la compétition que certains d’entre eux tentent de mettre leurs réserves sous clé. Les prises de contrôle par les Etats vont croissant, et les conditions d'accès aux ressources se resserrent. Les compagnies et les institutions internationales n’ont pas donné de réponse satisfaisante à cette situation, et certains acteurs ont fait preuve de maladresse, voire d’arrogance. Il serait plus sage et plus constructif d’explorer de nouveaux modes de partenariat permettant d’accompagner l’évolution d’un type de relation aujourd’hui en fin de cycle.

  • 12 mai 2006

    La lutte contre les discriminations a aussi des avantages économiques

    Alors que l'Assemblée nationale planche sur un projet de loi relatif à la délinquance, la publication coup sur coup de plusieurs études économiques montre qu'une course de vitesse est engagée entre un traitement économique des causes profondes de la crise de nos banlieues et un réflexe sécuritaire qui pourrait bien aggraver le cercle vicieux de la stigmatisation et de la non-valorisation de l'atout numéro un de notre nation : le capital humain. --> Une enquête en cours sur la jeunesse scolarisée dans l'académie de Créteil questionne la valorisation actuelle de ce capital humain en Ile-de-France. Les fortes discriminations sur le marché du travail tout comme les déséquilibres profonds du marché éducatif impactent négativement la demande d'éducation des jeunes de banlieue, ce qui met en danger notre potentiel de croissance.

  • 9 mai 2006

    Italie: ce qui attend Prodi

    Italie: ce qui attend Prodi

    Comme tous autres pays européens, l’Italie est confrontée à la mondialisation et au vieillissement de sa population. Sauf que sur ces deux plans sa situation est particulièrement délicate. Sa spécialisation commerciale quelque peu obsolète la rend particulièrement vulnérable à la concurrence des pays émergents et aucun autre pays ne va autant vieillir durant la première moitié de ce siècle. Pour faire bonne mesure, l’économie italienne est plombée par une dette publique qui représente 106% de son PIB. Tout ceci va se traduire inéluctablement par d’importants transferts de revenus. En fait, le processus est déjà en route, et les tensions sociales qui s’accumulent vont s’exacerber dans les années à venir. Face à un tableau si peu réjouissant, que va pouvoir faire le nouveau gouvernement italien ?

  • 6 mai 2006

    Diplômés du monde entier : rejoignez-nous !

    Diplômés du monde entier : rejoignez-nous !

    La nouvelle loi allemande sur l’immigration a été conçue en partie pour attirer des immigrants très qualifiés. Pourtant, en 2005, moins d’un millier d’entre eux sont venus en Allemagne. La France débat actuellement d’une loi qui prévoit elle aussi de favoriser une immigration très qualifiée. Mais ses dispositions sur « les compétences et les talents » ne semblent pas plus audacieuses. Il est pourtant temps de dire aux jeunes diplômés du monde entier : bienvenue en Europe.

  • 3 mai 2006

    Mais pourquoi 40% de la population en âge de travailler n'a pas d'emploi ?

    En France, près de 40% de la population en âge de travailler n’a pas d’emploi, et près d’un quart des 15-64 ans dépend pour vivre de prestations d’assistance sociale ou d’assurance chômage. En cela notre pays se situe dans la moyenne haute du taux de dépendance en Europe, avec un chiffre supérieur à celui de la Suède et comparable à celui du Danemark, pays pourtant considérés comme disposant des systèmes sociaux parmi les plus protecteurs.

  • 29 avril 2006

    Le second tour de la directive Bolkestein a commencé

    La Commission doit adopter ce 26 avril 2006 une communication sur "les services sociaux d'intérêt général dans l'Union européenne". Le lien avec la directive "services" peut a priori ne pas apparaître évident. Pourtant, la question de son champ d'application est tout aussi sensible, voire davantage crucial pour l'avenir des services publics en général.

  • 28 avril 2006

    Pourquoi l'Italie n'abandonnera pas l’euro

    Pourquoi l'Italie n'abandonnera pas l’euro

    L'Italie est-elle condamnée à sortir de l'euro ? Deux scénarios semblent possibles : soit un gouvernement italien décide unilatéralement d'abandonner l'euro, soit les marchés forcent l'Italie à sortir de la monnaie unique. La probabilité de voir se réaliser l’un de ces scénarios est très, très faible, aussi bien à moyen qu'à long terme.

  • 27 avril 2006

    Les dépossédés : comment on prive les générations futures de leurs revenus

    Depuis le début des années 1990, l'économie britannique a fait mieux que celles de la France, de l'Allemagne et de l'Italie. Entre 1991 et 2005, le produit intérieur brut par personne à parité de pouvoir d'achat a augmenté de 33% au Royaume-Uni, considérablement plus vite qu'en France (20%), en Italie (17%) et en Allemagne (16%). Selon les derniers pronostics, on ne s'attend pas à ce que la situation change en 2006. C'est un renversement remarquable par rapport à la période 1950-73, quand les trois plus puissantes économies continentales faisaient systématiquement mieux que le Royaume-Uni. Ce renversement est particulièrement douloureux pour les jeunes générations.

  • 25 avril 2006

    Au raz des rails: le réformisme par le bas

    Au raz des rails: le réformisme par le bas

    Depuis 2002, les régions sont pleinement responsables de la gestion des TER. Cette évolution permet-elle de faire l'hypothèse que la décentralisation s'apparente à une forme instituée d'expérimentation et d'innovation publiques ? L'hypothèse mérite discussion tant elle heurte frontalement une certaine tradition politique française.

  • 21 avril 2006

    L'Espagne malade de l'euro ?

    L'histoire de l’union économique et monétaire a pour l'instant été marquée par deux événements opposés : le spectaculaire regain de compétitivité d’un pays "de base", l'Allemagne, qui était entré dans l'UEM avec un taux de change réel surestimé du fait de l'unification, et la perte tout aussi impressionnante de compétitivité de certains des pays "périphériques", comme le Portugal ou l'Espagne, dont la balance des paiements affiche désormais de très importants déficits. La route allemande a été la modération salariale. Depuis 1996, quand on a estimé que le coût du travail en Allemagne était surévalué de 20%, l'inflation salariale a régulièrement été en dessous de la moyenne européenne. Au bout de plusieurs années, l'Allemagne avait récupéré son avance sur ses concurrents et elle gagne à présent des parts de marché à l'export – au détriment parfois de ses voisins européens, avec les conséquences que cela implique pour le cycle économique de l’Union.

  • 18 avril 2006

    Créons une Cour d'évaluation des politiques publiques

    Pour améliorer la qualité des politiques publiques en France, il faudrait créer une « Cour d'Evaluation Economique et Sociale ». Cette institution serait en charge d'évaluer de manière experte et indépendante les politiques publiques et non plus simplement d'en faire l'audit, exercice auquel se livre déjà la Cour des Comptes.

  • 14 avril 2006

    Quand le CNE passera devant le juge : trois scénarios possibles

    À supposer que le CNE survive politiquement au retrait du CPE, trois scénarios semblent envisageables dans la façon dont le juge tranchera d'éventuels conflits du travail dans le cadre de ce contrat.

  • 12 avril 2006

    Non monsieur Timbeau, l'Europe a bien un problème d'offre

    La thèse de Xavier Timbeau est qu'en se lançant dans un effort de réduction des coûts, l'Allemagne a non seulement vu sa croissance ralentir, mais a déprimé l'ensemble de l'économie européenne. Son pronostic est que d'autres pays suivront la même démarche, notamment la France et l'Italie. Sa conclusion est que « le gain de compétitivité par les coûts ne fonctionne pas pour produire la croissance ». Sa contre-proposition subliminale est qu’une bonne relance par la demande vaut mieux qu'une réforme de l'offre. S'il pouvait avoir raison…

  • 12 avril 2006

    La course déprimante à la compétitivité

    Depuis 2000, l'Allemagne fait tout pour réduire le coût du travail. Réforme de la protection sociale, réforme de l'allocation chômage, réforme du marché du travail avec l'introduction des mini-jobs, marginalisation des accords de branches dans les négociations salariales, politiques budgétaires restrictives et, malgré cela, réductions d’impôts pour les sociétés. La nouvelle division du travail entre les vieux pays de l'euroland et les anciens de l'est contribue à alimenter, particulièrement en Allemagne, la pression concurrentielle.

  • 12 avril 2006

    Europe: l'impôt sur les sociétés est-il condamné ?

    Europe: l'impôt sur les sociétés est-il condamné ?

    La possible harmonisation des bases de l'impôt sur les sociétés était à l'ordre du jour de la réunion des ministres des Finances de l'Union européenne (UE), vendredi et samedi derniers à Vienne. Elle a donné lieu à une passe d'armes entre partisans et adversaires d'une telle harmonisation. Les crispations ont pour origine l'intensification de la concurrence fiscale entre Etats membres, induite notamment par l'élargissement de 2004.