Giuseppe Bertola edit

Professeur d'économie à l'université de Turin Site personnel de l'auteur Écrivez à Giuseppe Bertola
  • 8 juin 2009

    Faut-il revenir sur la flexibilité ?

    Faut-il revenir sur la flexibilité ?

    Les taux de chômage français (8,9%) et européen (9,1%) sont aujourd’hui à peu près identiques à celui des États-Unis (9,4%) et ils progressent au même rythme. C’est une coïncidence plutôt rare. Lors des chocs pétroliers des années 1970, le chômage n’avait pas augmenté aussi vite en Europe qu’aux États-Unis. De nombreux économistes américains louaient alors le fonctionnement des marchés du travail européens. C’est au début des années 1980 que le taux européen a rejoint puis dépassé le chiffre américain. La flexibilité du marché du travail américain est alors apparue comme un modèle plus convaincant et les pays européens ont commencé à s’en inspirer. Les cycles se sont rapprochés et l’Europe a rejoint les États-Unis. La crise n’a pas remis en cause cette convergence, mais on s’interroge désormais des deux côtés de l’Atlantique sur les bienfaits de la flexibilité. Va-t-on vers une remise en cause ?

  • 17 mai 2006

    Europe : comment lutter contre la désintégration ?

    Du lancement du Marché unique en 1992 à l'introduction de l'euro puis à l'élargissement de mai 2004, l'intégration européenne s'est déroulée à une allure vertigineuse. Des chocs comme la crise monétaire du début des années 1990 ne l'ont pas arrêtée, incitant au contraire à passer à l’étape suivante. Jusqu'au 29 mai 2005, cela renforça la confiance de ceux qui, en concevant le Marché unique dans les années 1980, ne pouvaient pas imaginer l'effondrement prochain du Rideau de fer et voyaient la monnaie unique comme un horizon lointain, théoriquement inéluctable mais pratiquement difficile à atteindre. Beaucoup de rêves étaient devenus réalité et il n'y avait aucun Plan B, quand les Français et les Néerlandais ont rejeté le Traité établissant une Constitution pour l'Europe.

  • 16 mai 2006

    The end of a European integration process

    From the 1992 inception of the Single Market Program, to the introduction of the euro, to the enlargement to 25 member countries in May 2004, the process of European integration appeared to defy gravity. Bumps like the early 1990s currency crises did not halt it, but spurred it to leap onwards to the next step. Up to late May 2005, all this bolstered the confidence of those who, when designing the Single Market in the 1980s, could not imagine that the Iron Curtain would soon collapse and viewed a single European currency as a distant theoretically unavoidable but practically difficult endeavor. Many dreams had come true, and there was no Plan B, when the French and Dutch electorate rejected the Treaty establishing a Constitution for Europe.