• 31 janvier 2010

    Les effets inattendus de la contrefaçon

    Les effets inattendus de la contrefaçon

    La contrefaçon a mauvaise presse : travail volé, marques pillées, insécurité sur les produits, notamment pharmaceutiques… La perte d’emploi pour l’économie française notamment est importante, et ce au profit des pirates, le plus souvent venus de Chine. Mais les choses sont-elles aussi simples ? N’y aurait-il pas aussi des effets bénéfiques de la contrefaçon ?

  • 19 janvier 2010

    L’Europe victime du dollar faible ?

    L’Europe victime du dollar faible ?

    Le dollar a bien perdu de sa superbe lors de la décennie écoulée : s’il fallait 1,07 euros environ pour acheter un dollar en 2001, le billet vert est aujourd’hui accessible pour seulement 70 centimes. Les Etats-Unis trichent-ils en dépréciant leur monnaie pour sortir plus vite de la crise au détriment du reste du monde ?

  • 12 janvier 2010

    Ukraine: le remède chinois ?

    Ukraine: le remède chinois ?

    L’Ukraine fait figure d’ « homme malade de l’Europe ». Au sens littéral, c’est le pays qui a été le plus touché par l’épidémie de grippe A, avec plus de 300 victimes. Économiquement, elle n’est pas en meilleure santé : c’est bien d’un effondrement qu’il faut parler puisque le PIB a chuté de 18%, du fait de la chute de l’activité industrielle et des exportations d’acier, ainsi que des vulnérabilités du secteur financier. C’est dans ce contexte peu réjouissant que l’Ukraine se prépare à vivre des élections présidentielles. Si le précédent scrutin en 2004 avait donné lieu à une forte mobilisation des Ukrainiens, connue sous le nom de « Révolution orange », l’humeur du moment est donc nettement plus morose.

  • 1 octobre 2009

    Faut-il conclure le cycle de Doha ?

    Faut-il conclure le cycle de Doha ?

    Il y a quelques mois beaucoup d’observateurs s’inquiétaient du risque de protectionnisme. Dans le contexte de crise économique mondial depuis octobre 2008, chaque gouvernement serait tenté de recourir à l’arme protectionniste, quitte à pénaliser ses voisins. L’interdépendance des économies pourrait alors conduire à une série de représailles et de contre-représailles, nuisible au bout du compte à l’économie mondiale et à chacune de ses composantes. Aujourd’hui il apparaît que le commerce mondial reprend doucement et que le recours au protectionnisme n’a finalement pas eu lieu de manière significative. Les États ont essayé de réagir à la crise en privilégiant la coopération commerciale au repli protectionniste. Faut-il alors soutenir une conclusion du Doha Round, cycle de négociations commerciales multilatérales organisé par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et qui impliquerait une nouvelle libéralisation multilatérale du commerce ?

  • 25 septembre 2009

    Y a-t-il un risque protectionniste ?

    Y a-t-il un risque protectionniste ?

    Le rendez-vous de Pittsburgh et la réunion ministérielle de l’OMC fin décembre sont l’occasion pour les décideurs de se pencher sur un dossier en déclin dans la hiérarchie politique actuelle. La menace d’une recrudescence abrupte du protectionnisme écartée, l’espoir d’une avance rapide de la libéralisation multilatérale enterré, le plus probable est que les gouvernements tergiverseront. Une voie possible serait d’améliorer les mécanismes de transparence qui relèvent de la seule responsabilité de chaque pays.

  • 5 juin 2009

    Pourquoi le protectionnisme n'est pas la solution

    Le Centre d'études européennes de Sciences-Po organisait avec Telos le 19 mai une conférence-débat autour de Pascal Lamy, Directeur général de l'Organisation Mondiale du Commerce sur le thème : Face à la crise : pourquoi le protectionnisme n'est pas la solution ? Extrait 1 : Extrait 2 :

  • 14 avril 2009

    Le monde après le G20

    Le monde après le G20

    Si l’on attendait du sommet de Londres qu’il mette fin à la crise par de mâles décisions qui auraient tout à la fois restauré la confiance, puni les coupables, et établi les règles de fonctionnement d’un nouveau monde, on peut être déçu. En revanche, si l’on était resté sur le pâle résultat du précédent sommet, animé de bonnes intentions, mais pauvre en décisions concrètes, on est agréablement surpris. Laissant de côté leurs désaccords, les dirigeants du G20 ont concentré leur tir sur les points de rupture de l’économie mondiale : les pays présentant de forts risques de crise de balance des paiements, et le financement du commerce mondial. Ils ont voté leur confiance aux institutions de Bretton Woods et leur ont donné une nouvelle légitimité. Ce faisant, ils ont augmenté la probabilité d’une sortie de récession dans les 12 mois à venir, et réduit celle d’un enlisement déflationniste.

  • 25 mars 2009

    À trop crier au loup, on en voit le museau

    À trop crier au loup, on en voit le museau

    Faut-il craindre un retour du protectionnisme ? En 1929, la Ligue des Nations, comme le G20 aujourd’hui, avait appelé à adopter une trêve tarifaire pour les deux ou trois ans à venir. L’histoire montre que ce type de déclarations n’engage personne, y compris ceux qui les font. En attendant, il est normal de rester vigilant mais il ne faut pas décrier un protectionniste aujourd’hui chimérique, au risque de perdre toute pertinence dans les débats à venir. Comme nous l’enseigne Esope, à trop crier au loup, on en voit le museau.

  • 10 février 2009

    L'Europe à la traîne

    L'Europe à la traîne

    Les taux d’intérêt aux États-Unis, en Grande-Bretagne ou au Japon sont pratiquement à 0% mais la BCE a choisi de rester inactive en février, avec un taux directeur à 2%. Obama presse le Congrès d’adopter une relance budgétaire de l’ordre de 7% du PIB alors que les gouvernements européens donnent l’impression de faire de l’audace avec des gestes qui ne pèsent que 1%. La différence entre un taux d’intérêt à 2% ou à 0% n’est pas extraordinaire, mais ce qui frappe, c’est la différence de réaction. Certes, la crise est « made in USA » c’est aux États-Unis que la récession est la plus profonde. Il est donc normal que les autorités réagissent avec plus de vigueur. Mais la relative passivité des Européens est spectaculaire. Les autorités européennes – BCE, gouvernements – ne semblent pas avoir pris la mesure des dangers et, pire encore, semblent coincées par des considérations idéologiques d’un autre temps. Au moment où l’on nous annonce une nouvelle initiative Merkel-Sarkozy, on peut se demander quelles sont les raisons de cette passivité.

  • 4 février 2009

    Chacun pour soi, la crise pour tous !

    Chacun pour soi, la crise pour tous !

    Si la crise actuelle évolue vers un désastre comparable à la Grande Dépression, ce sera probablement du fait d'un manque de coopération entre les grandes économies. L'histoire de l'économie mondiale moderne et de son effondrement dans les années 1930 montre que les principales puissances doivent travailler ensemble si elles veulent maintenir un ordre économique international intégré. Mais les États ne sont capables de faire les sacrifices nécessaires au soutien de la coopération internationale que si leur population manifeste un minimum de soutien politique en faveur d’une économie mondiale ouverte. Cela ne va pas de soi aujourd’hui.

  • 3 décembre 2008

    Trade as an international public good

    Trade as an international public good

    After seven years of negotiations, the World Trade Organization (WTO) mini-ministerial meeting held in Geneva last July did not manage to close the gap between delegations to reach a final agreement on the Doha round liberalization modalities. Conflicts still exist on several issues regarding the disciplines that both developed and developing countries should make. Traditional impact studies aim to assess the potential gains of Doha negotiations by comparing the consequences of the negotiation modalities to the status quo (baseline). Therefore, the cost of a failure of the negotiations is just an opportunity cost: the unrealized gains. However, this approach may underestimate the real losses associated with a failure of the DDA. Such a drastic event will make the business as usual assumption uncertain: the status quo is not a long-term perspective for trade policies.

  • 14 novembre 2008

    Régulation financière : et si on regardait du côté de l’OMC

    Régulation financière : et si on regardait du côté de l’OMC

    Bretton Woods ou pas, l’enjeu de la réunion du G20 qui s’ouvre le 15 novembre est bien celui du multilatéralisme financier. Normes comptables, agences de notation, paradis fiscaux et réglementaires, coordination des superviseurs, marchés dérivés, hedge funds, codes de conduite, les sujets ne manquent pas. L’idée est de s’entendre sur quelques principes qui, espère-t-on, éloigneront le spectre d’une nouvelle crise financière à grande échelle. En admettant que les vingt grandes nations (ou tout autre nombre compris entre sept et vingt) s’entendent sur un « plus petit commun dénominateur » de la régulation, qui sera chargé de superviser les superviseurs nationaux ? Cette question n’est pas posée clairement aujourd’hui parce que la définition de règles communes paraît déjà un objectif extrêmement ambitieux. Il n’existe pas aujourd’hui d’institution pouvant jouer un rôle d’arbitre de la finance internationale, mais un tel arbitre existe bel et bien dans le domaine commercial.

  • 26 septembre 2008

    Les nouvelles stratégies de l'OMC

    Les nouvelles stratégies de l'OMC

    Le cycle de négociations commerciales mené sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) semble dans l’impasse. En témoigne l’échec partiel de la réunion de Genève tenue du 21 au 27 juillet 2008. Une question peu traitée et pourtant essentielle porte sur l’aspect stratégique de ces négociations.

  • 24 septembre 2008

    Export : pourquoi les Français perdent la main

    Export : pourquoi les Français perdent la main

    Pour parler des performances commerciales de la France, fallait-il comparer avec l'Allemagne, comme nous venons de le faire dans un rapport du Conseil d’Analyse Economique ? Les deux pays, qui partagent la même monnaie, ne sont plus soumis à la contrainte extérieure qui prévalait avant l’introduction de l’euro. La France et l’Allemagne ne se sont vu appliquer ni les mêmes politiques (macro-économiques, marché du travail), ni les mêmes stratégies d’entreprises. Et surtout le résultat de ces choix en matière de croissance économique n’a finalement été en défaveur de la France que sur la toute fin de période. Il n’empêche, les performances exportatrices comparées sont un bon miroir des capacités et stratégies d'adaptations des deux pays aux conditions renouvelées de la concurrence mondiale. Par ailleurs, le caractère frontal de la concurrence que se livrent souvent les entreprises françaises et allemandes font que les parts de marché perdues par les unes sont souvent gagnées par les autres.

  • 10 juillet 2008

    OMC : déblocage en vue ?

    OMC : déblocage  en vue ?

    Près de sept ans après le lancement du cycle de négociations commerciales multilatérales dit « du développement » à Doha en novembre 2001, les ministres des pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) vont se retrouver à nouveau le 21 juillet pour tenter de s’entendre sur une formule de libéralisation qui devra convaincre les 152 pays membres de l’organisation.

  • 12 juin 2008

    L’or noir des Kazakhs

    L’or noir des Kazakhs

    Pour des raisons de politique énergétique l’Union Européenne cherche à accroître sa présence en Asie centrale. Mais il n’est pas sûr que Bruxelles ait bien saisi les enjeux liés à l’intégration du Kazakhstan dans l’économie mondiale. Quelles stratégies l'UE peut-elle mettre en œuvre ?

  • 10 juin 2008

    Agriculture: provocation américaine

    Agriculture: provocation américaine

    La nouvelle loi agricole des Etats-Unis, traditionnellement appelée « Farm Bill », crée de sérieux doutes quant à la volonté politique des responsables de ce pays de réguler les échanges agricoles mondiaux. Elle éloigne encore plus les chances de parvenir à un accord à l’OMC.

  • 14 mai 2008

    La mondialisation n’aime pas les boycotts

    La mondialisation n’aime pas les boycotts

    L’ordre de mobilisation a été donné aux internautes chinois : le boycott des produits français a commencé le 1er mai. Finis, au moins temporairement, les courses chez Carrefour, les voitures Peugeot et les sacs Vuitton. Les Français paieront les protestations qui ont émaillé le passage de la flamme olympique à Paris en avril, et en particulier le mauvais traitement infligé à l’athlète handicapée Jin Jing, devenue une héroïne nationale. Mais quels seront les effets de ce boycott ?

  • 13 mai 2008

    Prix agricoles : qui perd, qui gagne?

    Prix agricoles : qui perd, qui gagne?

    La hausse des prix alimentaires pose des problèmes aux plus pauvres, mais elle peut bénéficier aux petits producteurs agricoles. En même temps, la volatilité des cours n’est bonne pour personne. Les plus pauvres ont besoin d’une assurance contre la variation des prix.

  • 21 avril 2008

    Les biocarburants sont-ils coupables ?

    Les biocarburants sont-ils coupables ?

    La croissance des prix des produits agricoles de base est un véritable motif d’inquiétude pour les pays en développement. L’indice des prix alimentaires de la FAO a crû de presque 40% en 2007, et encore de 50% sur les trois premiers mois de 2008. Le développement de la filière des biocarburants est-il responsable de la montée des prix alimentaires, et donc des « émeutes de la faim » ? Rien n’est moins sûr car il n’y a pas un seul facteur à l’origine de la flambée des prix agricoles.