Laurence Boone edit

Chef économiste Europe chez Bank of America Merrill Lynch Écrivez à Laurence Boone
  • 8 novembre 2009

    La finance est-elle utile à la croissance ?

    La finance est-elle utile à la croissance ?

    Suite aux réunions du G20, les régulateurs des marchés et institutions financières ont commencé à produire et tester des codes de conduite visant à freiner le taux de croissance des dettes émises par les institutions financières, que ce soit sous forme de crédits ou d’obligations. L’idée est de freiner la croissance de l’endettement des économies, grâce à des mécanismes incitatifs plus stricts que par le passé. La nouvelle réglementation ne discrimine donc pas les activités financières « utiles socialement » et les autres, comme le souhaitait par exemple Paul Krugman. Pour comprendre la démarche des régulateurs, il faut rappeler comment la finance est utile à la croissance… et comment elle peut nuire à cette croissance.

  • 28 septembre 2009

    L’emprunt pour financer la dette ?

    L’emprunt pour financer la dette ?

    Alors que la France s’apprête à lancer un emprunt « national », sans avoir clairement défini l’objet de cet emprunt, il est une question simple : en avons-nous les moyens ? D'un point de vue d'économiste, elle peut se poser en ces termes : la croissance promise avec le nouvel emprunt aidera-t-elle à stabiliser la dette ?

  • 19 mai 2009

    Sarkozy : réformes limitées, coût élevé

    Sarkozy : réformes limitées, coût élevé

    Deux ans après sa mise en oeuvre, le programme de réformes de Nicolas Sarkozy peut se résumer de la façon suivante: une révision à la baisse des objectifs, et un coût plus élevé que prévu. Quelles en seront les conséquences à terme sur les finances publiques ?

  • 25 février 2009

    Il faut sauver l’euro !

    Il faut sauver l’euro !

    Bruxelles vient de lancer des procédures officielles de déficit excessif contre la France, l’Espagne, la Grèce, l’Irlande et Malte alors même que l’économie européenne est en manque de demande. Il ya pourtant à peine trois mois elle appelait à un soutien budgétaire de la demande. La Commission serait-elle schizophrène ? Non mais elle doit tenir compte de l’inquiétude des marchés face au risque de défaut de paiement des États. Cette crainte est-elle justifiée ?

  • 8 décembre 2008

    L’Europe ne croit pas à la récession

    L’Europe ne croit pas à la récession

    La crise financière globale qui sévit depuis le printemps 2007 est en train de se transmettre de manière violente à l’économie réelle. Le G20 a appelé à des soutiens massifs à l’économie globale. La plupart des pays de l’OCDE ont répondu par des plans de soutien massifs à leur économie, mais pas les trois grands de la zone euro, Allemagne, France, Italie. Pourquoi ? Le pari est-il tenable ?

  • 14 octobre 2008

    Européens, encore un effort !

    Européens, encore un effort !

    Deux problèmes demandent aujourd’hui à être traités en priorité : l’érosion des bases de capital des banques, et le fonctionnement du marché interbancaire. Si les banques centrales ont agi d’une façon concertée, en revanche les Etats ont donné le spectacle de leurs dissensions. Celles-ci ont-elles vraiment disparu ?

  • 17 septembre 2008

    LME : quel impact sur l'inflation ?

    LME : quel impact sur l'inflation ?

    Le gouvernement annonce une poursuite des réformes à grand pas avec la Loi de modernisation de l'économie (LME), loi aux grandes ambitions puisqu'elle vise à accroître le potentiel de croissance de l'économie. Mais à quel rythme ?

  • 10 janvier 2008

    Pour les salariés le pouvoir d'achat stagne

    Pour les salariés le pouvoir d'achat stagne

    Les chiffres officiels de l'INSEE rapportent régulièrement que le pouvoir d'achat augmente de façon assez continue en France de près de 2% par an. En même temps, les autorités politiques, tout comme les médias ou les enquêtes d'opinion, font état d'un sentiment croissant de perte de pouvoir d'achat chez les ménages français. Pourquoi un tel écart entre chiffres et ressenti ?

  • 11 décembre 2007

    Déficits : jusqu’où peut-on aller ?

    Déficits : jusqu’où peut-on aller ?

    Depuis la mise en place de l’euro, les déficits publics n’ont cessé de baisser en Europe. Si ce n’est dû à la vigilance des marchés, c’est peut-être grâce à la surveillance européenne dans le cadre du pacte de stabilité. Après un pic de 6% du PIB en 1993, le déficit moyen de la zone euro est passé sous les 3% au moment de la mise en place de l’euro et pourrait bien afficher en 2007 un niveau de 0,8% du PIB seulement. Parallèlement, les ratios dette sur PIB n’ont pas diminué de façon aussi spectaculaire puisque d’après Eurostat, la dette moyenne de la zone euro, qui s’élevait à 70,9% du PIB en 2000, serait quasiment stable à 70,1% en 2006.

  • 16 octobre 2007

    Le spectre improbable de 1995

    Le spectre improbable de 1995

    En 1995, le gouvernement Juppé s’inclinait devant la vigueur du mouvement de protestation sociale et renonçait à une partie de ses réformes, notamment celle des retraites du secteur public. Aujourd’hui, le vaste agenda de réforme sarkozien comprend également une réforme des régimes de retraite de certains employés du secteur public, et les syndicats ont appelé à une journée de grève « massive » le 18 octobre dans le transport public et les entreprises du secteur public. Va-t-on revivre 1995 ? En réalité, l’agenda des réformes n’est que partiellement comparable, certaines des mesures les plus contentieuses de l’époque ayant été écartées. Alors que 1995 concernait surtout le secteur public, l’agenda 2007 s’attaque à un champ plus vaste de personnes, et répartit les coûts et bénéfices. Les conditions économiques sont différentes, le contexte politique et l’opinion publique ont évolué… La mise en scène 2007 pourrait bien éviter un hoquet de l’histoire.

  • 10 septembre 2007

    Abécédaire des turbulences financières

    Abécédaire  des turbulences financières

    A comme acteurs, B comme banques centrales, C comme crise et contagion : tenants et aboutissants de la crise du subprime.

  • 14 juin 2007

    TVA sociale : le diable est dans les détails

    TVA sociale : le diable est dans les détails

    Le concept de TVA sociale été remis au goût du jour, lorsque nos voisin d'outre-Rhin ont augmenté leur taux standard de TVA de 3 points tout en réduisant les cotisations sociales employeurs de 1 point. En principe, la TVA sociale consiste effectivement à financer des prestations sociales par une hausse de la TVA, ce qui se traduit par une baisse du coût du travail. L'idée de baisser le coût du travail est séduisante. Mais elle n'est pas sans risques sur le plan de l'inflation et à moyen terme sur l'allocation sectorielle des ressources ou des finances publiques.

  • 12 avril 2007

    Candidats : qui est le plus libéral ?

    Candidats : qui est le plus libéral ?

    Alors que les élections approchent, les candidats peaufinent leur programme et les marchés financiers tentent d’évaluer leur degré de libéralisme économique. Au premier abord, on pourrait assimiler ce débat au clivage politique droite/gauche. Cependant les candidats à l’élection présidentielle française ne se définissent pas en « libéral » contre « non libéral » et les programmes sont un mélange de mesures plus ou moins économiquement libérales. Pour tenter d’offrir une grille de lecture reposant sur la notion de libéralisme économique, il faut donc retourner à des critères économiques du libéralisme et tenter d’évaluer à cette aune les détails (pas toujours très précis) des programmes.

  • 14 février 2007

    Déficits: pour savoir ce que les candidats feraient, regardons ce que leurs prédécesseurs ont fait

    Déficits: pour savoir ce que les candidats feraient, regardons ce que leurs prédécesseurs ont fait

    La France est récemment sortie de la procédure de déficit excessif initiée par la Commission européenne en 2003, ce qui a entraîné un concert d’auto-félicitations sur la bonne conduite des finances publiques françaises. Mais la France reste un des cancres européens en la matière. Elle a aujourd’hui le déficit public le plus élevé des pays de la zone euro (2,6% du PIB), après l’Italie, la Grèce et le Portugal. Pour 2007, les analystes projettent généralement que seuls la Grèce et le Portugal feront « pire » que la France en termes de déficit budgétaire.

  • 8 janvier 2007

    Comment changer quelque chose à la politique monétaire ?

    Les déclarations des politiques français de tout bord se sont multipliées au cours du mois de décembre pour fustiger l'euro fort et la rigidité de l'objectif de stabilité des prix de la BCE. Ces déclarations sont généralement accueillies avec un certain dédain par la communauté d'experts en politique monétaire : puisque la BCE est indépendante, les politiques parlent mais le train de la BCE continue son chemin.