Monique Dagnaud edit

Directrice de recherches à l'EHESS Site personnel de l'auteur Écrivez à Monique Dagnaud
  • 19 mai 2008

    Géopolitique du cinéma

    Géopolitique du cinéma

    Le cinéma prospère. Federico Fellini prophétisait sa destruction par les canons de la télévision. Aujourd’hui, cette dernière l’a entraîné dans une alliance et le 7e art ne cesse d’affirmer sa vitalité. De plus en plus de pays participent au tourbillon des industries de l’image. Cette économie cherche d’abord une rentabilité sur les marchés nationaux. Mais aussi, avec un bonheur inégal, elle vise à conquérir la planète, le jeu de baccara du cinéma se déroulant sur un tapis mondial. Les données réunies par l’Observatoire européen de l’audiovisuel à l’occasion du festival de Cannes témoignent de ces tendances.

  • 8 mai 2008

    Sarkozy et la télévision publique

    Sarkozy et la télévision publique

    Sur l'audiovisuel, le président est pour le moment un grand réformateur en sursis. La suppression annoncée de la publicité sur les chaînes publiques aura-t-elle lieu ? Pour s'en faire une idée, il faut se glisser derrière le rideau de la Commission Copé.

  • 4 mars 2008

    Menaces sur la télévision publique ?

    Menaces sur la télévision publique ?

    Nicolas Sarkozy envisage de supprimer la publicité sur les chaînes publiques : immédiatement la France se prend de passion pour ces mal aimées. En un tournemain France 2 et France 3 se sont muées en un patrimoine national, ultime rempart contre les invasions barbares de la télévision commerciale. La question de la place de la télévision publique dans le PAF est reposée. Que faut-il en penser ?

  • 12 janvier 2008

    Jeunes: la déprime hexagonale

    Jeunes: la déprime hexagonale

    La valeur qui tisse le lien social, la confiance que l'on accorde à soi et aux autres, s'est comme évanouie chez les jeunes Français. Tel est le constat que tire une étude de comparaison internationale menée par la Fondation pour l'innovation politique sur l'attitude des 16-29 ans face à leur avenir.

  • 27 octobre 2007

    Du culte du patrimoine au culte de l'amateur

    Du culte du patrimoine au culte de l'amateur

    Le 1er août 2007, Nicolas Sarkozy a adressé à Christine Albanel une feuille de route pour une rénovation de la politique culturelle. Le texte aborde maints sujets, mais il s'affirme d'abord comme un plaidoyer pour enrayer l'échec de la démocratisation des arts cultivés. Il s'agit d'en élargir la diffusion, notamment favoriser l'accès aux œuvres de l'esprit par la médiation audiovisuelle et par les réseaux numériques, et de sensibiliser davantage les jeunes grâce au développement de l'enseignement culturel et artistique - une voie ouverte par la gauche et refermée à l'ère chiraquienne. La gratuité des musées et des sites à haut contenu culturel pose une mesure-phare. Certains enseignants et intellectuels ont dû jubiler secrètement : depuis les années Lang, ils dénonçaient le relativisme culturel et la part belle dévolue à une conception anthropologique de la culture (ensemble qui balayerait du patrimoine national à l'art culinaire et à la mode). Retour aux fondamentaux du ministère de la Culture. Pourquoi pas ? Et pourtant, le volontarisme " tout pour le patrimoine " laisse songeur, si l'on examine les résultats fournis par une étude du BIPE : " Approche générationnelle des pratiques culturelles et médiatiques ".

  • 5 octobre 2007

    Web 2.0 : seuls, mais ensemble

    Web 2.0 : seuls, mais ensemble

    A vingt ans, impossible d'être solitaire, sous peine d'être tenu pour un inconscient qui handicape son avenir. " Il faut être socialisé ", affirme une société habitée par les vertus de la communication. Dans cette période de la vie où les contraintes sont théoriquement moins pesantes, il est bienvenu de se construire, de s'expérimenter dans des relations amicales ou amoureuses. Les autres, c'est d'abord les copains de classe ou les voisins, mais pas uniquement ; c'est aussi ceux que les sorties, les voyages, les rencontres posent sur votre chemin. La génération de 68 a porté haut les valeurs de l'échange et de l'amitié. Elle voulait ainsi sillonner la planète, la comprendre et même la sauver. Mais tout a changé. Quarante ans plus tard, pour explorer le monde et s'éprouver face à lui, il suffit d'ouvrir son ordinateur et de s'immerger dans la sociabilité virtuelle.

  • 17 mars 2007

    Les créatifs culturels sont-ils influents ?

    Les créatifs culturels sont-ils influents ?

    LuckEmportés par leur projection radieuse sur la modernité, les thuriféraires du Net oublient que la société connectée et participative ne concerne qu'une fraction de la population.

  • 29 janvier 2007

    Tous experts, tous artistes !

    Tous experts, tous artistes !

    Internet réactive un débat lancé depuis la naissance des industries culturelles : la distance de plus en plus ténue entre l'auteur de contenus culturels ou informatifs et son public. L'effacement de la sacralité de l'œuvre et du créateur, l'interchangeabilité des places, telles étaient bien les perspectives redoutées par les pourfendeurs de la culture industrialisée dès les années 1930. La prophétie s'est réalisée. Tous experts, tous artistes : voilà le credo de l’époque. Ce changement incite à repenser radicalement les pratiques culturelles.

  • 19 octobre 2006

    L'exception culturelle indienne ne ressemble guère à celle de la France

    L'exception culturelle indienne ne ressemble guère à celle de la France

    Premier pays producteur de films au monde, dans le peloton de tête des nations cinéphiles, dotée d'une noria de chaînes de télévision, l'Inde a développé pratiquement sans l'aide de l'Etat une industrie du divertissement de grande ampleur. Comment est-elle parvenue à ce résultat?

  • 13 septembre 2006

    Comment le numérique crée un genre littéraire

    Comment le numérique crée un genre littéraire

    L'anthropophagie entre réalité et reflet numérique, entre la banalité quotidienne et sa projection en technicolor, caractérise la psyché de l'individu moderne et bouleverse la littérature. Deux exemples puisés dans la hotte des 700 romans de la rentrée littéraire en témoignent.

  • 6 juillet 2006

    La Teuf et le frisson de la démesure

    Plus d'été sans que retentissent les décibels des teknivals. Ces manifestations rassemblent des milliers de jeunes adultes (40 000 sur l'aérodrome de Vannes-Meucon le week-end du 1er juillet), déambulant en voitures ou camions collectifs, émanant de tous les coins de France avec leur équipement pour un séjour dans un espace de « nowhere » : duvet, lampe de poche, jerricane d'eau. Les munitions indispensables de ces virées, pourtant, n'empruntent rien au caractère champêtre du camping : ce sont d’abord les adjuvants (alcool fort et drogues, ecstasy en premier) qui amplifient l'effet sensoriel de la musique techno. On les prend pour s'étourdir, se laisser porter par la musique à fond la caisse, mais aussi pour résister pendant plusieurs jours au manque de sommeil et à la fatigue. Les statistiques sur la consommation d'alcool et de drogues font frémir, mais ces excès sont fédérés par un fait social : la culture de la fête (la teuf en verlan), de la déjante, chez un nombre croissant d'adolescents et de post-adolescents. Les free-parties de l'été en constituent l'acmé, mais beaucoup d'autres occasions de débordements jalonnent l’année.

  • 14 mars 2006

    Pourquoi tant d’intermittents ?

    Aujourd’hui, les activités artistiques sont dotées d’un puissant pouvoir d’attraction, et ne semblent plus réservées aux ambitions de jeunes de banlieue. Une partie des enfants de la moyenne ou grande bourgeoisie aspire à y développer une activité. Les engorgements du système de l’intermittence reflètent à la fois les contradictions culturelles du capitalisme, entre logique productiviste et individualisme hédoniste, et la situation dans la société française faite aux jeunes adultes pour qui, quitte à être « précaire », autant l’être dans un métier créatif.

  • 23 janvier 2006

    Pourquoi l'exception culturelle s'exporte mal

    Une politique culturelle offensive fait-elle d'un pays un conquérant des marchés internationaux ? Rien n'est moins sûr, comme en témoigne l'exemple de la France.