• 5 avril 2007

    L'Europe dans la campagne

    L'Europe dans la campagne

    L’Europe n’est pas vraiment un sujet chaud de la campagne. Question inintéressante ou trop délicate ? Il est difficile de croire que les Français se désintéressent de l’Europe et que les candidats n’ont rien à leur dire sur la question. Il est probable qu’ils évitent un sujet qui fâche. Mais à ne pas parler des questions importantes, on ne fait guère avancer les choses. Il ne faut pas s’étonner, dès lors, que la France, autrefois à la pointe de la construction européenne, ait beaucoup perdu de son influence. La raison ? Deux profonds malentendus aux effets désastreux qu’il serait bon d’aborder.

  • 30 mars 2007

    UE : a-t-on vraiment tiré les leçons du passé ?

    UE : a-t-on vraiment tiré les leçons du passé ?

    Le projet du Traité de Rome était simple : travailler ensemble pour que l'idée d'une coopération économique puis politique s'impose naturellement. Cette méthode de l'engrenage institutionnel a fait ses preuves. Pourtant, on peut se demander si les leçons des Pères fondateurs n'ont pas été oubliées.

  • 28 mars 2007

    Back to Rome ?

    Back to Rome ?

    Les institutions européennes sont nées dans des conditions économiques aujourd'hui dépassées. Faut-il pour autant un nouveau Traité de Rome ?

  • 26 mars 2007

    Le paradoxe historique du Traité de Rome

    Le paradoxe historique du Traité de Rome

    Il est peu probable que de nouveaux Traités de Rome voient le jour, en Europe ou ailleurs. Et cependant, les nations prennent de plus en plus conscience que le contrôle de leur destin ne peut que passer par la coopération internationale.

  • 24 mars 2007

    Erasmus puissance 10

    Erasmus puissance 10

    La mobilité étudiante est désormais un enjeu économique majeur. Avec Erasmus et le LMD, l'Union européenne s'est offert un ticket d'entrée pour ce nouveau jeu global. Saura-t-elle se doter des moyens nécessaires pour continuer à jouer ?

  • 22 mars 2007

    A 50 ans, l'Europe ne se porte pas si mal...

    A 50 ans, l'Europe ne se porte pas si mal...

    On critique souvent les règles du traité de Nice qui régissent aujourd'hui le fonctionnement de l'Union. Qu'en est-il en réalité ? Près de trois ans après l'élargissement, on commence à disposer de données sur le fonctionnement des institutions européennes. Or elles contredisent de nombreuses idées reçues.

  • 21 mars 2007

    Energie : vers l'Europe des projets ?

    Energie : vers l'Europe des projets ?

    20% d'énergies renouvelables dans l'approvisionnement énergétique de l'Union, avec une amélioration de 20% de l'efficacité énergétique, afin de ramener les émissions de gaz à effet de serre 20% en dessous de leur niveau de 1990 en 2020, tels sont les termes de l'accord concluant le Conseil européen du 9 mars. Et si cet accord était le premier pas vers l'Europe des projets ?

  • 28 février 2007

    Un moratoire sur l'enrichissement nucléaire pour tout le monde !

    Un moratoire sur l'enrichissement nucléaire pour tout le monde !

    Le prochain quinquennat pourrait mettre en œuvre une nouvelle politique de non-prolifération, qui se caractériserait par un changement substantiel dans la hiérarchie de nos priorités.

  • 4 février 2007

    Budget européen: Blair pose les bonnes questions

    Budget européen: Blair pose les bonnes questions

    Il faudra bien arriver à un accord sur le budget européen, sous une présidence ou une autre. Partant du principe que l’argent est le nerf de la guerre, Tony Blair a essayé d’utiliser le budget pour forcer une réforme en profondeur de l’Union Européenne. Ça n’a pas marché, et on s’achemine vers une négociation traditionnelle, où des petits compromis permettent aux petits égoïsmes de protéger leurs petits intérêts. La routine. Tony Blair a cependant posé les bonnes questions. Il a été trop audacieux pour réussir, mais trop timoré face au scandale que représente le budget européen.

  • 26 janvier 2007

    Europe : sa politique climatique menace-t-elle sa compétitivité ?

    La Commission a présenté ses propositions de politique intégrée « climat et énergie» en vue d'une stratégie globale pour les émissions de gaz à effet de serre. En s'engageant sur la voie d'une discipline forte et contraignante, l'Europe ne risque-t-elle pas de voir sa marge compétitive s'éroder face à des concurrents qui n'auraient pas les mêmes exigences qu'elle ?

  • 22 janvier 2007

    Europe : la Constitution n'est ni le problème ni la solution

    L'Europe politique repose sur un partage des tâches par lequel les Etats attribuent à l'Europe la responsabilité de la modernisation économique tout en se réservant les politiques de solidarité sociale, élément essentiel de la cohésion nationale. Or les chocs référendaires semblent indiquer que les bases politiques qui sous-tendent ce système se sont réduites. Plutôt que de se relancer le débat sur la Constitution, la question est aujourd’hui de rapprocher l'Europe de ses citoyens. Cela exige la définition d'une voie permettant d'afficher ses ambitions en matière sociale et de montrer qu’elle n'entend pas éroder les systèmes nationaux de protection.

  • 12 janvier 2007

    Face à la Russie, l'Europe a besoin d'une politique énergique

    Face à la Russie, l'Europe a besoin d'une politique énergique

    Depuis 1994, l’UE demande avec insistance à la Russie qu’elle ratifie la Charte de l’énergie et le Protocole sur le transit. Mais les dirigeants européens ne semblent pas avoir réalisé que le Kremlin n’en pas la moindre intention. Il y a un an, l’Union Européenne s’est trouvée prise au dépourvu quand la Russie a coupé ses livraisons de gaz via l’Ukraine. Aujourd’hui la Russie coupe ses livraisons de pétrole via la Belarus, et l’Europe est à nouveau piégée. La Russie a montré comment elle compte opérer. Si elle ne développe pas une politique appropriée, l’Europe devra payer son indécision d’un coût toujours plus élevé.

  • 8 janvier 2007

    Comment changer quelque chose à la politique monétaire ?

    Les déclarations des politiques français de tout bord se sont multipliées au cours du mois de décembre pour fustiger l'euro fort et la rigidité de l'objectif de stabilité des prix de la BCE. Ces déclarations sont généralement accueillies avec un certain dédain par la communauté d'experts en politique monétaire : puisque la BCE est indépendante, les politiques parlent mais le train de la BCE continue son chemin.

  • 12 décembre 2006

    Soumettre la BCE : une proposition sans avenir, mais pas sans conséquences

    En lançant le 7 décembre qu'il fallait soumettre la Banque centrale européenne « à des décisions politiques, bien sûr celles de l'Eurogroupe, mais aussi celles du Conseil européen », Ségolène Royal a repris, un ton au-dessus, une antienne familière. Déjà, le 22 juin, Nicolas Sarkozy déclarait qu'il était « urgent que soit créé un véritable gouvernement économique de la zone euro et que soient rediscutés le statut et les objectifs de la BCE ». On pourrait multiplier les citations : sur ce sujet, droite et gauche ne se distinguent pas l'une de l'autre.

  • 30 novembre 2006

    Ukraine: la démocratie progresse, la corruption aussi

    Ukraine: la démocratie progresse, la corruption aussi

    Depuis deux ans, l'Ukraine a subi des changements rapides et complexes qui peuvent déconcerter les observateurs étrangers, mais il reste possible de dégager les traits les plus saillants : avancées de la démocratie, retour de la corruption. Les thèmes dominants de la Révolution Orange étaient la liberté, la démocratie et la justice, alors que les thèmes économiques et sociaux en étaient notablement absents. On n’obtient souvent que ce qu’on demande : les réussites les plus spectaculaires et les plus rapides de la Révolution Orange furent la liberté d'expression et celle des médias. La diversité de ceux-ci semble solidement garantie par celle de leurs propriétaires, et leur qualité s'est beaucoup améliorée. Par ailleurs, divers mouvements populaires se sont succédé au niveau local, ce qui montre que les Ukrainiens n'ont plus peur.

  • 15 novembre 2006

    Le « critère caché » de Copenhague

    L'adhésion à l'Union Européenne est conditionnée par trois critères : l'économie de marché, l'Etat de droit et l'assimilation de l'acquis communautaire. S'y ajoute un critère dont on a peu parlé jusqu'à présent, la « capacité d'absorption » de l'Union européenne. Pour limiter l'entrée de nouveaux membres comme la Turquie et régler ainsi la question des frontières de l'Europe, l'UE ne serait-elle pas tentée de recourir à ce critère qui offre l'avantage politique d'être fort imprécis sans forcer l'Europe à s'en expliquer ? --> Certains discours politiques ont aujourd’hui tendance à affirmer que, puisque la Constitution n’a pu être ratifiée, le processus d'élargissement a désormais atteint les limites de sa capacité d’absorption. L’Europe souffrirait d'une maladie appelée la « fatigue de l’élargissement », et il conviendrait donc d’arrêter les dégâts pour enfin tracer les « frontières définitives » de l'UE.

  • 3 novembre 2006

    Le vent mauvais du populisme est-européen

    Les populistes de droite en Pologne et de gauche en Slovaquie dirigent maintenant des gouvernement, alliés à des partis nationalistes extrémistes. A Budapest, le principal parti d'opposition, le Fidesz, appelle ses supporters à manifester devant le Parlement pour la démission du gouvernement, le jour même où ce Parlement vient de confirmer par un vote de confiance le résultat des élections de mai dernier. A Prague, un gouvernement minoritaire de droite, qui après cinq mois de querelles et de mobilisation contre la « menace communiste » n'a toujours pas obtenu la confiance du Parlement, mène une purge à grande échelle de la haute administration. Enfin, l'entrée des Bulgares dans l'Union Européenne a été annoncée en transformant la campagne présidentielle en confrontation entre un ex-communiste qui se dit pro-européen et un proto-fasciste qui déclare détester les Turcs, les Tziganes et les Juifs. Pourquoi cette montée du populisme ? -->

  • 20 septembre 2006

    Pourquoi les poulets brésiliens ne s'envolent pas vers l'Europe

    Pourquoi les poulets brésiliens ne s'envolent pas vers l'Europe

    Un des thèmes les plus sensibles dans les relations commerciales entre le Brésil et l'Union européenne est l'accès au marché des poulets brésiliens. C'est avec la question de la viande bovine l'un des points clés de la position européenne dans le cycle de Doha. L'UE n'autorise aujourd’hui que 29 000 tonnes de volailles brésiliennes, réparties sur six quotas d'importations. Cela représente 0,4 % d'une consommation européenne qui s'élève en tout à 11 millions de tonnes annuelles. Toute importation dépassant ce volume subit des tarifs prohibitifs qui, joints à des mesures de sauvegarde spéciales, aboutissent à une augmentation de 1,450 euro par tonne, soit exactement 100 %.

  • 19 septembre 2006

    Présidentielle : la campagne d’Europe a commencé

    Il est de bon ton, pour les aspirants à de hautes fonctions, de faire montre des relations qu'ils entretiennent avec les grands de ce monde. Nul n'ignore que Nicolas Sarkozy a été reçu par George Bush et qu'il est sur le point de rencontrer Tony Blair. Quant à Ségolène Royal, elle aura vu en une semaine Romano Prodi, José-Manuel Barroso et José-Luis Zapatero – excusez du peu ! Les manœuvres auxquelles on assiste sur le terrain européen laissent entendre que celui-ci pourrait aussi devenir l'objet d'affrontements entre les prétendants à l’Elysée au cours des mois à venir.

  • 13 septembre 2006

    Sur l'Europe au moins Sarkozy n'est pas partisan de la rupture…

    Vendredi 8 septembre, Nicolas Sarkozy a présenté à Bruxelles sa « nouvelle vision française pour l'Europe ». Un discours placé, comme souvent pour le candidat putatif de l'UMP à l'élection présidentielle, sous le signe de la rupture. Mais Nicolas Sarkozy est-il vraiment l'homme de la rupture ? Rien n'est moins sûr. Son propos s'inscrit en réalité dans la continuité des positions tenues par la France. Pour le meilleur et pour le pire.