• 25 octobre 2007

    Commerce : que faire avec l’Afrique ?

    Commerce : que faire avec l’Afrique ?

    En vertu des accords de Cotonou signés en 2000 et ayant permis à l’Union européenne et aux pays Afrique-Caraïbe-Pacifique (ACP) d’obtenir une clause d’exemption temporaire des règles de l’OMC en 2001, l’Union et les ACP sont tenus de conclure un accord de libre-échange d’ici le 31 décembre. Jusqu’à la fin de l’année, le régime douanier préférentiel accordé par l’UE aux ACP peut donc rester discriminatoire, contrairement aux règles multilatérales. Un pays aussi pauvre ou plus pauvre qu’un ACP n’a pas droit aux mêmes conditions d’accès au marché européen simplement parce qu’il n’est pas un ACP. Cela laisse quand même beaucoup de pauvres en dehors du dispositif de Cotonou (succédant aux accords de Lomé) censé promouvoir le développement. Et ceci même si deux dispositifs parallèles existent, le Système de préférences généralisé (SGP) et l’accord Tout sauf les armes (TSA) ouvert aux seuls Pays les moins avancés (PMAs).

  • 17 octobre 2007

    Pourquoi il faut renationaliser le Pacte de stabilité

    Pourquoi il faut renationaliser le Pacte de stabilité

    Le Conseil européen, qui se réunit le 18 octobre à Lisbonne pour finaliser le projet de Traité simplifié, ferait bien de se pencher avec un peu plus d’imagination sur la manière dont la zone euro est gouvernée. Lundi nous abordions la question de la place de la  BCE dans cette gouvernance. Aujourd’hui, nous abordons un second volet dans lequel nous proposons ni plus ni moins que la renationalisation du Pacte de stabilité et de croissance.

  • 15 octobre 2007

    Comment mieux gouverner la zone euro ?

    Comment mieux gouverner la zone euro ?

    Le Conseil européen se réunit le 18 octobre à Lisbonne pour finaliser le projet de Traité simplifié. Mais une des questions qui se posent concerne la manière dont la zone euro doit être gouvernée, une zone prise entre les impératifs d’indépendance de la BCE et les impératifs politiques de l’Eurogroupe. C’est un sujet sur lequel la France s’est souvent distinguée mais sans jamais convaincre ses partenaires. Les idées, pourtant, ne manquent pas. En voici quelques-unes concernant la question de l’indépendance de la BCE. Un deuxième article présentera mercredi d’autres idées concernant le Pacte de stabilité et de croissance.

  • 14 juillet 2007

    Sarkozy et l'Europe

    Sarkozy et l'Europe

    Christian Lequesne qui a publié récemment sur Telos un texte commentant les résultats du sommet de Bruxelles analyse les perspectives européennes de la France après l'élection présidentielle.

  • 4 juillet 2007

    Traité simplifié, 4. La place des services publics

    Traité simplifié, 4. La place des services publics

    Le mandat de la prochaine conférence intergouvernementale présente deux avancées majeures pour ce que l'on appelle, dans le jargon communautaire, les « services d’intérêt (économique) général » (SIG/SIEG).

  • 30 juin 2007

    Traité simplifié, 3. L'Europe n'a toujours pas le téléphone

    Traité simplifié, 3. L'Europe n'a toujours pas le téléphone

    Les dispositions les plus consensuelles du Traité Constitutionnel de 2004 portaient paradoxalement sur les domaines de la politique étrangère et de sécurité communes. Elles n'ont pas été substantiellement affectées par le compromis de Berlin sur le traité simplifié. Les éléments les plus importants sont la création du nouveau poste de Haut-Représentant, le poste de Président du Conseil et le développement d'un service diplomatique européen.

  • 28 juin 2007

    Traité simplifié, 2. L'Europe sera-t-elle relancée ?

    Traité simplifié, 2. L'Europe sera-t-elle relancée ?

    Le difficile compromis négocié au Conseil européen de Bruxelles ouvre la voie à la convocation dès juillet d'une Conférence intergouvernementale chargée de rédiger un Traité modificatif pour la fin de l'année. Les termes de Constitution ou de traité constitutionnel sont abandonnés. Ceux qui, en France, ont voté non au référendum de mai 2005 en espérant que le Traité constitutionnel serait redéfini selon des termes plus ambitieux peuvent aujourd'hui mesurer leur naïveté. Les refus français puis néerlandais ne pouvaient conduire qu'à ce qui est récolté aujourd’hui : un Traité minimal qui ne saurait être comparé à l'Acte unique européen de 1987 ou au traité de Maastricht de 1992.

  • 27 juin 2007

    Traité simplifié, 1. Une victoire polonaise ?

    Traité simplifié, 1. Une victoire polonaise ?

    Ainsi, le Conseil européen a accouché d'un traité. Ou plutôt d'une promesse de traité puisque, contrairement à ce que l'on a beaucoup entendu ces derniers jours, le texte reste à négocier en détail, à signer et à ratifier par les 27 Etats membres, et n'entrera en vigueur qu'en 2009 au plus tôt. Durant les deux jours du sommet, la presse européenne a rendu compte, heure par heure, des progrès des négociations qui ont débouché in extremis sur un compromis. Le président polonais Lech Kaczynski et son double Jaroslaw resté à Varsovie ont largement pesé sur la négociation et poussé leurs partenaires dans leurs retranchements. Comme souvent en matière européenne, l'important pour les différents acteurs était de sauver la face : José Manuel Barroso entendait éviter à l'Union une nouvelle humiliation ; Angela Merkel voulait conclure le semestre de présidence allemande sur un succès ; Nicolas Sarkozy tenait à faire une entrée réussie sur la scène européenne ; Tony Blair désirait pour sa part la quitter sans avoir faibli ; les frères Kaczynski se faisaient fort de défendre le statut de « grand » pays de la Pologne ; les représentants des Etats ayant ratifié la Constitution entendaient en préserver les dispositions-clés. D’une manière générale, l'objectif du sommet était de permettre aux représentants des différents Etats membres de repartir avec la satisfaction d'avoir été entendus ou, à tout le moins, de n'avoir pas consenti de concession excessive.

  • 19 juin 2007

    Climat : l'Europe donne le cap

    Climat : l'Europe donne le cap

    A Heiligendamm, les membres du G8 ont finalement indiqué qu'ils « considèreront avec attention les politiques entreprises par l'Europe, le Canada et le Japon, qui visent en particulier à réduire les émissions globales [de gaz à effet de serre] d'au moins 50 % en 2050 ». L'expression est laborieuse et l'objectif n'est pas présenté comme contraignant. Mais l'essentiel est là : le cap donné pour les prochaines négociations internationales sur le climat est la réduction de moitié des émissions à long terme. L'Europe semble donc avoir imposé sa norme climatique à une administration américaine hostile, jusqu'à il y a peu, à l'idée même d'un objectif chiffré. Le cap est donc donné, reste maintenant à le consolider, puis à mettre en accord les actions du court terme avec les objectifs du long terme.  

  • 30 mai 2007

    Union européenne : pourquoi Sarkozy accélère

    Union européenne : pourquoi Sarkozy accélère

    Un des premiers gestes du nouveau président, après la visite rituelle à Berlin, a été de se rendre à Bruxelles où il s’est entretenu avec le président José Manuel Barroso et la Commission. C'était une première significative dans la politique française : M. Sarkozy entendait de la sorte indiquer que « la France était de retour en Europe ». Pourquoi celle-ci mérite-t-elle tant d'attentions ? Cela s'explique par deux séries de facteurs.

  • 24 mai 2007

    L'Europe a-t-elle une fin ?

    L'Europe a-t-elle une fin ?

    Les limites de l'Europe ne sont pas définies par des critères formels : ceux-ci ne font jamais que retarder l'adhésion de certains candidats. La vraie limite, c'est la capacité de l'Union européenne à accueillir de nouveaux membres. L'élargissement à l’Est a mis cette capacité à l’épreuve, mais les réformes institutionnelles qui permettront à l'UE 27 de mieux fonctionner devraient, incidemment, faciliter de nouveaux élargissements. Allons-nous vers une UE 42 ?

  • 10 mai 2007

    Européens, faites partir Wolfowitz !

    Européens, faites partir Wolfowitz !

    Le FMI et la Banque mondiale sont-ils des agents des Etats-Unis qui cherchent à imposer au monde entier les idées anglo-saxonnes ? L'idée est populaire, mais bien loin de la réalité. L'affaire Wolfowitz offre une intéressante illustration de la manière dont fonctionnent ces institutions. Pour ceux qui l'ignorent, Wolfowitz est le président de la Banque mondiale. Il a une belle carrière derrière lui : ancien vice-ministre de la Défense de Bush, il est l'un des plus flamboyants « néo-cons », terme réservé aux Etats-Unis pour identifier les néoconservateurs qui ont pris le pouvoir avec l'arrivée de George W. à la Maison blanche. Après avoir « brillamment » réussi à monter la guerre en Irak, il a obtenu son bâton de maréchal à la tête de la Banque mondiale, une marque de profonde gratitude de son président.

  • 1 mai 2007

    Sur l'UE la stratégie de Sarko est préférable

    Sur l'UE la stratégie de Sarko est préférable

    Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal divergent nettement sur la question du Traité constitutionnel. Sarkozy propose qu'un mini-traité, dans la ligne de celui d'Amsterdam, prenne en charge les réformes qui auraient dû être menées à bien à Nice. Royal veut renégocier. Qui a raison ? A mon sens Sarkozy.

  • 11 avril 2007

    Hollande : la tentation gaulliste

    Hollande : la tentation gaulliste

    Le nouveau gouvernement néerlandais a rompu le silence qui, depuis le référendum de juin 2005, régnait sur l'avenir de la Constitution européenne. Le Premier ministre, M. Balkenende, a compris qu'un silence prolongé éroderait encore le soutien populaire à l'intégration européenne, aux Pays-Bas comme à l'étranger. Dans une lettre au Parlement, il évoque la peur des Néerlandais de voir se créer un “super-Etat” européen. Les diplomates se voient chargés de négocier de meilleures règles, un partage des charges plus équitable et une plus grande transparence à tous les niveaux de la décision publique. Mais la lettre n'évoque pas les craintes des autorités européennes et des autres gouvernements quant aux errances de la diplomatie néerlandaise...

  • 5 avril 2007

    L'Europe dans la campagne

    L'Europe dans la campagne

    L’Europe n’est pas vraiment un sujet chaud de la campagne. Question inintéressante ou trop délicate ? Il est difficile de croire que les Français se désintéressent de l’Europe et que les candidats n’ont rien à leur dire sur la question. Il est probable qu’ils évitent un sujet qui fâche. Mais à ne pas parler des questions importantes, on ne fait guère avancer les choses. Il ne faut pas s’étonner, dès lors, que la France, autrefois à la pointe de la construction européenne, ait beaucoup perdu de son influence. La raison ? Deux profonds malentendus aux effets désastreux qu’il serait bon d’aborder.

  • 30 mars 2007

    UE : a-t-on vraiment tiré les leçons du passé ?

    UE : a-t-on vraiment tiré les leçons du passé ?

    Le projet du Traité de Rome était simple : travailler ensemble pour que l'idée d'une coopération économique puis politique s'impose naturellement. Cette méthode de l'engrenage institutionnel a fait ses preuves. Pourtant, on peut se demander si les leçons des Pères fondateurs n'ont pas été oubliées.

  • 28 mars 2007

    Back to Rome ?

    Back to Rome ?

    Les institutions européennes sont nées dans des conditions économiques aujourd'hui dépassées. Faut-il pour autant un nouveau Traité de Rome ?

  • 26 mars 2007

    Le paradoxe historique du Traité de Rome

    Le paradoxe historique du Traité de Rome

    Il est peu probable que de nouveaux Traités de Rome voient le jour, en Europe ou ailleurs. Et cependant, les nations prennent de plus en plus conscience que le contrôle de leur destin ne peut que passer par la coopération internationale.

  • 24 mars 2007

    Erasmus puissance 10

    Erasmus puissance 10

    La mobilité étudiante est désormais un enjeu économique majeur. Avec Erasmus et le LMD, l'Union européenne s'est offert un ticket d'entrée pour ce nouveau jeu global. Saura-t-elle se doter des moyens nécessaires pour continuer à jouer ?

  • 22 mars 2007

    A 50 ans, l'Europe ne se porte pas si mal...

    A 50 ans, l'Europe ne se porte pas si mal...

    On critique souvent les règles du traité de Nice qui régissent aujourd'hui le fonctionnement de l'Union. Qu'en est-il en réalité ? Près de trois ans après l'élargissement, on commence à disposer de données sur le fonctionnement des institutions européennes. Or elles contredisent de nombreuses idées reçues.