• 5 janvier 2016

    Ce qu’il faut craindre en 2016

    Ce qu’il faut craindre en 2016

    La croissance est revenue. Très modeste, mais après quatre années de quasi stagnation, tout est bon à prendre. C’est un signe des temps, que l’on en vient à se réjouir d’une croissance attendue entre 1% et 1,5%. C’est un autre signe des temps que l’on se demande aussitôt quelles sont les mauvaises surprises à redouter. Le plus déprimant, c’est qu’il ne manque pas de raisons de s’inquiéter.

  • 12 novembre 2015

    Brexit

    Brexit

    C’est une banalité de rappeler que la Grande-Bretagne est une île. Elle n’a rejoint l’UE que tard et elle n’y a jamais trouvé sa place. Elle a considéré qu’elle ne pouvait pas rester en dehors du grand marché unique – alors plus modestement appelé commun. Le reste, les visions plus ambitieuses de destinée partagée, elle n’en a jamais voulu.

  • 28 octobre 2015

    Matteo Renzi et les cinq présidents

    Matteo Renzi et les cinq présidents

    Le Premier ministre italien vient d’envoyer à Bruxelles un budget qui diffère l’ajustement budgétaire promis et aggrave le déficit de 0,8 points de PIB. Il assume crânement ce budget de divergence en l’accompagnant d’une affirmation sonore de la souveraineté budgétaire de l’Italie. Curieusement cette attitude de défi n’a pas suscité de rappel à l’ordre de Bruxelles. Pourquoi?

  • 2 octobre 2015

    Où en est la BCE?

    Où en est la BCE?

    Récession molle et déflation menacent toujours la zone euro. Ce qui amène naturellement à se poser la question : que fait la BCE ? On a envie de répondre : « elle fait ce qu’elle peut, mais elle ne peut pas beaucoup ». C’est à peu près le cas, mais pas tout à fait.

  • 16 septembre 2015

    L’état de l’union monétaire

    L’état de l’union monétaire

    La crise de la zone euro continue à occuper le devant de la scène. Sa profondeur, sa durée, les priorités politiques sont encore en discussion. Mais un certain nombre de conclusions se dégagent. Tout d’abord, entre la performance du marché du travail aux États-Unis et dans la zone euro il existe une différence de degré, mais non de genre. Deuxièmement, les conséquences économiques de la crise de la dette souveraine auront disparu pour la plupart en 2018, mais la crise politique ne sera pas terminée pour autant. Troisièmement, forcer la main des États pour les obliger à mettre en place des politiques de rigueur mène au désastre. Il est bien plus sûr de revenir à la discipline de marché, mais sans fragmentation financière. Des euro-obligations limitées et sous conditions sont la meilleure façon de le faire.

  • 11 septembre 2015

    Une Europe symétrique, solidaire et juste: quelques pistes pour repartir de l’avant

    Une Europe symétrique, solidaire et juste: quelques pistes pour repartir de l’avant

    Il nous faut faire table rase, en finir avec les récriminations et avancer vers la création d’une Europe capable de générer de la croissance et du bien-être pour tous ses citoyens. La crise est profonde, la réponse doit être ambitieuse. L’Europe doit décider de consolider l’euro dans le cadre d’une véritable union monétaire, ou l’abandonner. La réalité actuelle, les demi-mesures, serait le pire des scénarios.

  • 10 septembre 2015

    Capitulation de la Grèce face à l’Europe: le précédent du Japon

    Capitulation de la Grèce face à l’Europe: le précédent du Japon

    L’épée dans les reins, les autorités grecques ont accepté les conditions draconiennes imposées par l’Union européenne pour le déclenchement d’un troisième plan de secours à leur économie. Ce plan provoque un large scepticisme, en particulier pour l’argument politique qui retient notre attention ici : les mesures imposées sous diktat sont un déni de démocratie et ne permettent jamais leur « appropriation » par la population.  Selon l’argument, le plan est voué à l’échec. Un regard historique permet de soutenir l’inverse, en prenant l’exemple du Japon de 1946: une grande défaite, comme celle d’ordre économique qu’ont subi les Grecs face au reste de l’Europe, peut très bien être suivie d’un fort rebond, et ceci malgré l’humiliation subie par la population.

  • 3 septembre 2015

    Couple franco-allemand: la grande explication

    Couple franco-allemand: la grande explication

    Parce qu’il était conscient du ridicule des hommages qui lui étaient troussés au motif qu’il aurait évité le Grexit et mis en échec la stratégie de M. Schäuble, François Hollande s’est empressé d’esquisser les termes d’une relance de l’union politique. Or il se trouve que simultanément les « sages » allemands faisaient des propositions pour sortir l’Europe des dysfonctionnements révélés par l’affaire grecque.

  • 13 juillet 2015

    Grèce: et si on essayait le modèle hawaïen?

    Grèce: et si on essayait le modèle hawaïen?

    Dans le débat sur le sauvetage de la Grèce, les dépenses militaires grecques sont parfois mentionnées, mais rarement une solution est avancée. Cet article en suggère deux. Une alliance militaire franco-grecque qui participerait au maintien de la Grèce dans l’Europe et dans la zone euro ; le modèle hawaïen (Pearl Harbour + tourisme) pour la Grèce.

  • 10 juillet 2015

    Européens, qui sommes-nous ?

    Européens, qui sommes-nous ?

    L’accord qui se profile ne sera pas le point final de la crise grecque. Elle ne date pas, d’ailleurs, des cinq dernières années. Et le débat sur l’austérité ne la résume pas. Ce que montre surtout cette crise, ce sont les dysfonctionnements de l’Union européenne et la difficulté de s’entendre sur les termes de la solidarité entre les États et entre les peuples.

  • 7 juillet 2015

    Grèce: et maintenant?

    Grèce: et maintenant?

    Faire comme si de rien n’était et reprendre les négociations là où elles étaient avant la décision d’organiser le référendum paraît hautement irréaliste. L’option du Grexit apparaît de plus en plus comme la seule option possible.

  • 2 juillet 2015

    La Grèce et la malédiction des pays aidés

    La Grèce et la malédiction des pays aidés

    Depuis qu’elle est membre de l’Union européenne, la Grèce a bénéficié de transferts assez massifs, avoisinant les 4 à 5% de son PIB chaque année, via les fonds structurels ou la politique agricole commune. Son inclusion dans la zone euro, par les taux d'intérêt très bas qu’elle a permis au moins jusqu'à la crise de 2008, a occasionné un autre transfert, implicite celui-ci, de plus de la moitié du précédent. On lit partout que la Grèce n’a pas su profiter de ces transferts pour s’adapter, c'est-à-dire développer une base productive solide lui assurant un développement autonome. Et on agonit ses élites pour leur irresponsabilité. Avec ce schéma en tête, les pays partenaires ne peuvent que douter de la capacité du gouvernement grec d’irriguer correctement vers le pays toute libéralité qui leur serait fait

  • 1 juillet 2015

    Les enjeux du referendum grec… s’il a lieu !

    Les enjeux du referendum grec… s’il a lieu !

    Le président de la Commission européenne a dit la vérité sur le prochain referendum grec. Il en a donné le sens, à l’opposé de celui que lui donne le gouvernement grec.

  • 30 juin 2015

    Quelle politique économique pour la Grèce? Une réponse à Elie Cohen

    Quelle politique économique pour la Grèce? Une réponse à Elie Cohen

    Comme toujours, Elie Cohen nous offre une analyse lucide de la crise grecque et arrive aux bonnes conclusions. Enfin, presque. C’est vrai que la Grèce a laissé ses coûts de production dériver jusqu’au moment où elle a été frappée en plein vol par la crise. C’est vrai que c’est un pays qui exporte peu et plutôt mal. Mais la bonne réponse ne peut pas être de prôner diverses formes de politique industrielle, et ce pour quatre raisons.

  • 26 juin 2015

    Leçons grecques pour l’Europe

    Leçons grecques pour l’Europe

    Que faut-il faire, au-delà de la crise présente, pour que la Grèce soit durablement ancrée en Europe et en Eurozone? Et au-delà que faire pour que d'autres pays au sein de l’Eurozone ne connaissent pas le sort de la Grèce? Cinq principes se dégagent de la double expérience du quasi-défaut grec et des faiblesses révélées par la crise de l’architecture de Maastricht.

  • 25 juin 2015

    La tragédie grecque, ou l’art de donner du temps au temps

    La tragédie grecque, ou l’art de donner du temps au temps

    À s’en tenir aux termes officiels du débat, on a du mal à garder son sérieux et à trouver une justification à une négociation qui a détruit, en cinq mois, plus de valeur pour l’économie grecque que le montant total des concessions arrachées lors du nième sommet de la dernière chance. En fait, lorsqu’on traite de la crise grecque, on confond en permanence trois horizons.

  • 10 juin 2015

    L’Europe à venir... tarde à venir

    L’Europe à venir... tarde à venir

    Pour donner toutes ses chances à l'UE et éviter plusieurs « sorties » possibles, il faut un changement radical dans les institutions et les politiques. Cela devrait être le sujet du document des « quatre présidents ». Mais le risque est que les gouvernements nationaux préfèrent ne rien faire, en s’en remettant à la BCE.

  • 2 juin 2015

    Les prochains défauts de paiement de la Grèce

    Les prochains défauts de paiement de la Grèce

    Il est peu probable que la Grèce et ses créditeurs parviennent à se mettre d’accord à temps pour éviter des défauts en série. Sans accord, personne ne prêtera à la Grèce l’argent dont elle a besoin pour rembourser des prêts précédents qui arrivent à maturité. Que se passera-t-il alors ? Il semble que tout dépendra des choix de la BCE. La littérature économique fournit deux enseignements utiles : les défauts sur des dettes publiques sont fréquents et banals ; historiquement, la Grèce est le pays qui a fait le plus de défauts. Ce qui est nouveau c’est que les défauts à venir se produiront au sein d’une union monétaire.

  • 22 mai 2015

    Syriza et l’UE après la première longue bataille: bilan des négociations

    Syriza et l’UE après la première longue bataille: bilan des négociations

    Le gouvernement grec a dans l’ensemble adopté  une orientation appropriée dans la négociation. Le pilier central de cette orientation stratégique porte un nom : la modération. L’équipe grecque a échoué à convertir une stratégie générale bien choisie en objectifs clairs, hiérarchisés et faciles à défendre – et pas seulement parce qu’elle parlait un langage idéologique et économique différent de celui des autres Européens.

  • 29 avril 2015

    L’Europe et Gazprom: la puissance par le droit

    L’Europe et Gazprom: la puissance par le droit

    En déclenchant une procédure pour abus de position dominante contre Gazprom, Margrethe Vestager remplit fidèlement sa mission de Commissaire européen à la concurrence : elle défend le droit de la concurrence des traités fondateurs, le marché unique et les intérêts du consommateur. Mais elle promeut en outre les intérêts internationaux de l’Union : la solidarité entre l’est et l’ouest du continent, la crédibilité des sanctions contre la Russie et la politique européenne de voisinage. Désormais, pour l’Union, le droit de la concurrence est non seulement un instrument à usage interne mais aussi un levier d’influence dans le monde.