Alberto Alesina edit

Professeur d'économie à Harvard (1957-2020) Site personnel de l'auteur Écrivez à Alberto Alesina
  • 18 septembre 2011

    Ralentissement allemand: la bonne nouvelle!

    Ralentissement allemand: la bonne nouvelle!

    Un des problèmes majeurs posés par une zone monétaire comme la zone euro, c’est que ses économies ne sont pas synchronisées. À cet égard, le ralentissement de la croissance allemande pourrait bien être la bonne nouvelle tant attendue par la BCE. Cela ne signifie pas que des efforts ne sont pas nécessaires ailleurs.

  • 21 juin 2010

    L’Allemagne, un faux coupable

    L’Allemagne, un faux coupable

    Un consensus s’est fait jour en Europe pour attribuer une partie des difficultés économiques des pays de la zone euro à l’Allemagne. Après le choc de la réunification, Berlin a cherché à renforcer sa compétitivité de diverses façons. La recette s’est révélée payante, transformant l’homme malade de l'Europe en une économie très compétitive. Mais, nous dit-on, cette politique aurait eu pour conséquence un déséquilibre avec le reste de l'Europe: les excédents courants de l'Allemagne auraient pour revers les déficits courants de ses partenaires commerciaux, et en particulier de l'Espagne, du Portugal et de la Grèce.

  • 6 octobre 2008

    Crise financière: que faire?

    Crise financière: que faire?

    L'Europe est au milieu d'une crise comme on n’en connaît qu’une fois dans une vie. Chacun sait ce qui est arrivé quand les marchés financiers ont cessé de fonctionner durant les sombres années 30. Il n'est pas exagéré de dire que cela pourrait arriver à nouveau si les gouvernements n'agissent pas. Nous ne disons pas que cela va arriver, mais il est essentiel de savoir ce qui est en jeu.

  • 12 novembre 2007

    Le libéralisme est-il de gauche?

    Le libéralisme est-il de gauche?

    L'Europe continentale est engagée dans un débat passionné sur la poursuite de réformes favorables à l’économie de marché et à un plus grand libéralisme économique. Chacun sait ce que cela signifie :  compétition, flexibilité du marché du travail, libéralisation des services, baisse des impôts, privatisations. Le débat traditionnel est le suivant : ces réformes sont des réformes de droite, elles peuvent aboutir à plus d’efficacité – et peut-être même à plus de croissance économique – mais elles ont aussi tendance à augmenter les inégalités et à se faire au détriment des plus pauvres. Donc, et ici se fait jour l’argument classique des Européens «socialement compatissants», on ne peut avancer que très prudemment dans cette direction : les gouvernements doivent procéder soigneusement et se tenir prêts à faire marche arrière à n'importe quel point. Or, une bonne partie de ce raisonnement est fondamentalement fausse.

  • 11 juin 2007

    Face aux Etats-Unis le déclin européen est bien réel

    Face aux Etats-Unis le déclin européen est bien réel

    Les comparaisons économiques internationales sont invariablement fondées sur l'analyse du PIB par habitant. L'idée du déclin économique récent de l'Europe continentale trouve ainsi sa raison dans le fait que, depuis le début des années 1990, l'écart de PIB par habitant avec les États-Unis a recommencé à croître. Cet écart était resté à peu près constant depuis le début des années 1970, après avoir décru pendant le « miracle économique » de l'après-guerre, dans les années 1950 et 1960. Mais le PIB ne présente qu'une image assez pauvre, parce qu'il ne prend pas en compte deux aspects importants : la production familiale, c'est-à-dire les marchandises et les services produits hors du marché, et les investissements immatériels, c'est-à-dire l'accumulation de connaissances qui augmente les profits et la productivité futurs. Qu'advient-il des comparaisons si nous considérons ces deux éléments ? Doit-on réviser à la hausse les performances économiques européennes par rapport à celles des Etats-Unis ?