• 9 février 2015

    Jeunes, politique et petites vidéos

    Jeunes, politique et petites vidéos

    Une partie de la jeunesse entre en contact avec la politique par le biais des images captées sur Internet, notamment les petites vidéos. Peut-on pour autant incriminer Internet dans l’émergence de l’extrémisme politique, des dérives de l’extrême-droite et de l’islam radical, en particulier pour la jeunesse d’origine populaire ?

  • 29 juillet 2013

    Faut-il un conseil de la presse en France ?

    Faut-il un conseil de la presse en France ?

    Verra-t-on bientôt la création en France d’une instance déontologique autonome capable de faire la lumière sur les pratiques journalistiques douteuses et de stimuler les bonnes ? La crise actuelle de la presse s’avèrera-t-elle un contexte plus favorable que les grands moments de l’histoire du journalisme où le projet a déjà été débattu, en 1881, 1918, 1935 ? La profession réussira-t-elle à passer enfin à l’acte ? Les politiques sauront-ils rebondir, par voie législative s’il le faut ? La mobilisation autour de l’enjeu déontologique est-elle au contraire vouée à rester en France à l’état de discours, comme le suggère Denis Ruellan ?

  • 29 mars 2013

    A quoi sert Twitter?

    A quoi sert Twitter?

    Pourquoi se couler dans ce flux autant décousu que continu ? Faire connaître, se faire connaître, participer à ce tourbillon qui insuffle l’air du temps : aucune de ces motivations n’exclut l’autre. Les propos sont à la lisière du public et du privé, et les dévoilements intimes, rares.

  • 17 septembre 2012

    L'école et les médias

    L'école et les médias

    L’éducation aux médias pourrait fournir à bien des égards sinon un remède miracle à la crise de l’école du moins un outil mobilisateur pour l’élaboration d’un nouveau contrat social entre l’école et la République. Il faut espérer que le gouvernement qui a fait de l’enfance et de l’éducation un de ses objectifs prioritaires saura s’en saisir. Il y a urgence.

  • 26 juillet 2012

    La polarisation de la société américaine

    La polarisation de la société américaine

    La dernière vague de l’enquête du Pew Research Center sur les valeurs des américains  fait ressortir une polarisation croissante de la société américaine qui se traduit par une distance de plus en plus grande entre électeurs démocrates et électeurs républicains. Les clivages partisans que l’on dit affaiblis en Europe redeviennent très prégnants aux Etats-Unis. A la veille des élections américaines cette réalité mérite d’être examinée de près.

  • 18 juillet 2012

    Les enjeux sociaux du très haut débit

    Les enjeux sociaux du très haut débit

    Depuis dix ans, les appétences des populations en faveur des technologies de l’information et de la communication (TIC) se sont accrues. Sur cette période, le nombre d’internautes en France a été multiplié par quatre. Le secteur des TIC représente huit millions d’emplois et 6% du PIB de l’UE. Mais ni la France ni l’Europe ne paraissent disposer d’une stratégie cohérente et efficace pour déployer les infrastructures nécessaires aux usages qui se généralisent.

  • 11 juillet 2012

    La radio a-t-elle encore un avenir ?

    La radio a-t-elle encore un avenir ?

    Après avoir été relancée en avril dernier, la radio numérique terrestre (RNT) est à nouveau en sursis. Ce projet, présenté par le CSA comme « une révolution », ressemble à un véritable tango. Il pose une question essentielle : l’avenir de la radio.

  • 16 novembre 2011

    La nouvelle tyrannie de l’intimité

    La nouvelle tyrannie de l’intimité

    L’infiltration massive de la scène socioculturelle par les bagatelles de la vie et l’éviction consécutive des préoccupations publiques par des préoccupations quotidiennes, dont les réseaux sociaux sont les plates-formes technologiques les plus remarquables, évoque ce que le sociologue Richard Sennett avait dénoncé dès 1977 comme « la tyrannie de l’intimité ». Mais la connexion de ces développements avec les arrangements technologiques de notre époque échappe encore largement à la critique.

  • 13 juin 2011

    Qui sont les Indignés de la Puerta del Sol ?

    Qui sont les Indignés de la Puerta del Sol ?

    Après plus d’un mois d’occupation de la Puerta del Sol, les « Indignés » espagnols ont levé le camp. Cette mobilisation avait fait des émules en Grèce avec l’envahissement de la place de la Constitution à Athènes le 5 juin, et en France avec des occupations sporadiques (place de la Bastille à Paris, place de l’église Notre-Dame à Poitiers, place Bellecour à Lyon). Contrairement aux apparences ces manifestations désabusées n’ont pas grand-chose à voir avec les révolutions arabes dont elles disent s’inspirer. Que signifient-elles donc ?

  • 17 février 2011

    France 24 : un soft power à la française ?

    France 24 : un soft power à la française ?

    Les crises tunisienne et égyptienne ont montré les limites de l’appareil diplomatique de la France. Elles ont montré aussi la force de son appareil audiovisuel extérieur, notamment la chaîne France 24. Des milliers de témoignages ont afflué de Tunisie au cours du mois de janvier pour souligner le rôle joué par France 24 dans l’amplification du mouvement qui a abouti au départ du président Ben Ali. Les révolutions tunisienne et égyptienne sont en train de confirmer le rôle crucial des chaînes d’information internationales satellitaires, véritables instruments de soft power dans la mondialisation de l’information et des luttes d’influence. La vague de contestation dans le monde arabe pourrait jouer pour ces chaînes le rôle qu’avait joué la Guerre du Golfe pour CNN au début des années 1990. Les grands bénéficiaires en Tunisie et en Egypte ont été Al-Jazeera et Al-Arabiya. Mais juste derrière, France 24 commence à s’imposer notamment en arabe et en français.

  • 11 février 2011

    Qui choisir pour diriger un journal ?

    Qui choisir pour diriger un journal ?

    Le salut de la presse viendra-t-il du renouvellement de ses dirigeants ? Les observateurs s’interrogent. Le Monde a choisi la formule « fleuve tranquille » : Erik Izraelewicz, vieux routier du journalisme écrit, est un ancien de la maison. Son projet s’inscrit dans le droit fil de ce qui se dit sur ce « qu’il faudrait faire » depuis des années : souder davantage la rédaction du papier avec celle du Net, densifier le contenu du quotidien, étoffer l’offre du week-end. Une innovation pourtant : une parution le matin (peut-être)… une incertitude supplémentaire pour l’économie de l’imprimerie du Monde, toujours en suspens. Libération a choisi l’homme qui venait de la radio : Nicolas Demorand a peu d’expérience de la presse écrite, il est un interviewer incisif – ce qui n’est pas la qualité première que l’on demande à un patron de presse – mais, jovial et optimiste, il entend incarner une gauche disposée à se « ré-enchanter ». Deux profils tranchés. L’option sans risque ou celle qui décoiffe.

  • 7 février 2011

    « Révolution numérique » et révolutions politiques

    « Révolution numérique » et révolutions politiques

    Interrompus le 28 janvier à la demande des autorités égyptiennes, les services d’Internet et de téléphonie mobile n’étaient rétablis que cinq jours plus tard, sous la pression des États-Unis et par crainte des conséquences de ce black out pour l’économie. Au même moment, en Chine, la censure bloquait, dans les moteurs de recherche, les mots-clefs permettant d’accéder à l’information sur les événements en cours en Tunisie et en Égypte, tandis que l’appareil de propagande était mobilisé pour stigmatiser les scènes de chaos. Des régimes autoritaires ne pouvaient mieux illustrer leur inquiétude face à des technologies de la communication capables de véhiculer une information instantanée, des mots d’ordre, des appels à manifester, échappant largement au contrôle étatique.

  • 16 janvier 2011

    La presse écrite plongera-t-elle dans le tout numérique ?

    La presse écrite plongera-t-elle dans le tout numérique ?

    La disparition de la presse écrite est-elle inéluctable ? Peut-être. Mais ses difficultés découlent davantage de l’avènement du numérique que d’une forme de désintérêt social pour l’information.

  • 26 novembre 2010

    Vivre sans vies ?

    Vivre sans vies ?

    Un flux constant d’événements et de situations traverse l’espace de nos existences. Même si le mouvement et le changement perpétuels sont intrinsèques à la modernité, l’irruption des technologies numériques au cœur de notre quotidien nous a fait franchir une nouvelle étape. La stabilité, la pertinence et la cohérence qui, même ténues, persistaient dans la vie moderne sont structurellement atteintes par les artefacts informationnels. Nous vivons un présent augmenté et fragmenté. Mais les liens aux trajectoires de vie s’affaiblissent, se brouillent et dans certains cas se brisent.

  • 4 juillet 2010

    Y a-t-il un vote Pirate ?

    Y a-t-il un vote Pirate ?

    On connaissait le vote de gauche, de droite, du centre, le vote vert et le vote blanc. Il nous faudra peut-être commencer à nous intéresser au vote pirate. En effet, le 4 juillet, le Parti pirate présentera un candidat à la législative partielle des Yvelines.

  • 26 avril 2010

    Médias : les parents sont-ils démissionnaires ?

    Médias : les parents sont-ils démissionnaires ?

    Les parents accordent beaucoup d'importance aux médias. Quel que soit leur milieu social, ils redoutent : la violence médiatique à un niveau très élevé (90%) et son imprégnation sur les comportements des enfants, la vulgarité des contenus (73%), qui déteint dans leur langage, et la représentation crue de la sexualité (58%). Certes leurs inquiétudes ne semblent pas toujours rationnelles : alors qu’ils redoutent que les médias n’incitent les enfants à leur demander des achats inutiles, peu se plaignent d’une pression commerciale excessive (20%).

  • 21 avril 2010

    Internet ou l’économie amnésique

    Internet ou l’économie amnésique

    En 2000 Jeremy Rifkin publiait L’Âge de l’accès, qui décrivait le monde encore neuf de l’économie numérique. Dix ans après où en sommes-nous ? Une forme d’amnésie économique s’est imposée, fondée sur l’illusion que seul le service mérite d’être rémunéré, les biens culturels émanant d’une autre galaxie dont on aurait perdu la trace. La valeur de la connexion semble l’emporter sur celle du contenu consommé. L’interpénétration de la communication interpersonnelle et de la communication publique, l’articulation des productions amateurs et de celles labellisées par un éditeur, ce cocktail délicieux fait oublier la spécificité économique de ce qui s’échange. Mais sous l’utopie du gratuit se livrent de féroces combats économiques.

  • 2 avril 2010

    Internet : le miracle de la gratuité

    Internet : le miracle de la gratuité

    89 % des Français estiment que les sites d’information et de contenus doivent être gratuits sur Internet (étude de comparaison internationale de GFK Custom Research). Autrement dit, à la bourse des valeurs, en France, le gratuit obtient la cotation la plus élevée dans le monde. Toutefois, dans cet emballement nous nous singularisons à peine : 82 % des Européens et 78 % des Américains pensent comme nous. Le rejet hexagonal de la culture marchande sur Internet est encore plus radical : 50 % des Français estiment que les contenus doivent être gratuits et sans publicité (42 % des Européens et 21 % des Américains). Comment expliquer cette opinion, qui revient à assimiler les contenus d’Internet à des biens publics ?

  • 18 novembre 2009

    Google rend-il stupide ? (2)

    Google rend-il stupide ? (2)

    Dans mon précédent article, je m’interrogeais : faut-il prendre au sérieux le cri de guerre lancé par Nicholas Carr dans The Atlantic (juillet/août 2008) : « Google rend-il stupide ? » En effet, si les intellectuels et les diplômés sont les premiers utilisateurs du Web, l’univers du papier leur demeure très familier. Mais qu’en est-il des autres catégories sociales ?

  • 30 octobre 2009

    Google rend-il stupide ? (1)

    Google rend-il stupide ? (1)

    Récemment un journaliste américain écrivait ceci : « Il me semble que le Net érode ma capacité de concentration et de réflexion. Mon esprit attend désormais les informations comme le Net les distribue : comme un flux de particules s’écoulant rapidement. Avant j’étais un plongeur dans une mer de mots. Désormais je fends la surface comme un pilote de jet-ski. » Que faut-il en penser ?