• 27 février 2012

    Les dessous de l’affaire Veolia

    Les dessous de l’affaire Veolia

    À en croire la presse un complot aurait été ourdi à l’Elysée par messieurs Proglio et Sarkozy, dont l’objectif était d’évincer M. Frérot et de porter Jean-Louis Borloo à la tête de Veolia. La présidence d’un groupe du CAC 40 aurait été troquée contre un soutien au candidat-président et une vengeance personnelle du président d’EDF contre son successeur défaillant à la tête de Veolia aurait été assouvie. Aucun détail ne manque dans les récits, pas même les apartés dans un avion présidentiel entre Paris et Bourgoin-Jallieu. Pour réaliser ce putsch, l’inévitable Alain Minc aurait prêté son concours et des investisseurs qataris auraient été invités par Nicolas Sarkozy à participer à ce board coup.

  • 22 février 2012

    Qu’est-ce que le sarkozysme ?

    Qu’est-ce que le sarkozysme ?

    Jusqu’à Nicolas Sarkozy, la plupart des leaders politiques de la droite avaient beaucoup de mal à s’assumer pleinement de droite. Le sarkozysme déclinant ou finissant constitue-t-il une rupture ?

  • 13 février 2012

    Sarkozy : le référendum comme projet de survie

    Sarkozy : le référendum comme projet de survie

    Nicolas Sarkozy a donc choisi son terrain, celui sur lequel il espère pouvoir trouver et exploiter à son avantage certains des clivages qui traversent le plus profondément la société française. Les sondages indiquent en effet que les questions de l’immigration et des modalités d’indemnisation des chômeurs divisent profondément l’opinion. Le président sortant a ainsi décidé de mener une campagne offensive en contraignant son adversaire principal à clarifier ses idées dans ces domaines.

  • 30 janvier 2012

    Les fantômes du 21 avril 2002

    Les fantômes du 21 avril 2002

    Les craintes de vivre un nouveau « 21 avril », qui prendrait en l’occurrence la forme d’un « 21 avril à l’envers », sont certainement plus fondées aujourd’hui qu’elles ne pouvaient l’être il y a cinq ans. Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle de 2002 reste, en effet, un cauchemar qui hante la plupart des formations politiques en France, à l’exception bien entendu de l’extrême droite. Lorsque l’on parle du 21 avril, on fait bien évidemment référence au choc de la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour et de l’élimination corrélative de Lionel Jospin, le Premier ministre sortant. Mais on tend à oublier les autres dimensions spécifiques de ce scrutin si singulier.

  • 29 janvier 2012

    Du discours en politique

    Du discours en politique

    La politique est d’abord une activité belliqueuse. Comme la guerre, elle exige de ceux qui aspirent aux plus hautes responsabilités qu’ils possèdent un charisme, une capacité de leadership qui leur permettent à la fois de donner confiance à leurs troupes et de les mobiliser à la veille du combat. Le moyen le plus ancien et le plus efficace de montrer cette capacité est la harangue ou le discours. C’est par le discours que le chef, en s’adressant directement à ses troupes, peut s’imposer à elles et les mener au combat. C’est cette capacité qui semblait manquer ces derniers temps à François Hollande et qui provoquait un certain flottement chez ses partisans. Par un seul discours, celui qu’il a prononcé le 22 janvier dernier au Bourget, il a balayé les interrogations de son camp et assuré son leadership. Il est enfin apparu comme un chef.

  • 16 janvier 2012

    Les emplois électoraux

    Les emplois électoraux

    Un président-candidat qui finance, avec l’argent de la SNCF, le rachat de Seafrance par une SCOP de marins. Une candidate écologiste déterminée à sauver une raffinerie de pétrole sans débouchés, Petroplus Petit-Couronne. Une ministre qui veut arracher à la liquidation Photowatt, un producteur de panneaux solaires dont le marché a été tari par son propre gouvernement. L’approche des élections conduit le gouvernement à faire feu de tout bois pour éviter les licenciements dans les entreprises qui font la Une des médias. Mieux encore, le président-candidat, dans un accès d’hyper-volontarisme, entend apporter des solutions durables à ces faillites industrielles et faire ainsi la preuve que contrairement à ce qu’affirmait Lionel Jospin, « l’Etat peut tout faire ». Pour les salariés des entreprises les plus en vue, c’est une bonne nouvelle. Un répit de quelques mois est bon à prendre dans un marché de l’emploi très dégradé. Mais pour l’économie française c’est un pur exercice d’anti-pédagogie.

  • 14 décembre 2011

    Nicolas Sarkozy peut-il être réélu ?

    Nicolas Sarkozy peut-il être réélu ?

    Depuis quelques semaines, Nicolas Sarkozy semble avoir rétabli une partie de sa position politique. Sa popularité s’est accrue. Il a rassemblé son camp après une période de cacophonie. C’est paradoxalement lui qui est à l’offensive et non l’opposition. Son omniprésence sur la scène européenne dans une crise majeure a renforcé sa crédibilité présidentielle. Son parti paraît moins pessimiste sur les chances du président d’être réélu et a lancé vigoureusement sa campagne électorale contre la gauche et son candidat. Il y a seulement deux mois, les chances de réélection de Nicolas Sarkozy semblaient très faibles. Aujourd’hui, sa défaite paraît moins assurée. Pour autant, les paramètres principaux de la prochaine élection présidentielle ne jouent pas en sa faveur. Le scenario de sa réélection n’est pas le plus probable.

  • 9 décembre 2011

    France : l’étrange débat européen

    France : l’étrange débat européen

    L’Europe est devenue un thème central de la campagne électorale française. Longtemps évitée, comme tous les thèmes qui divisent les principaux camps, elle s’impose désormais comme un élément incontournable de l’affrontement entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Non pas que ceux-ci l’aient souhaité mais simplement parce qu’ils sont bien forcés d’accepter la réalité : la crise est européenne ; seuls, les États ne peuvent pas y faire face.

  • 11 novembre 2011

    Les Verts ne sont décidément pas mûrs!

    Les Verts ne sont décidément pas mûrs!

    La partie de bras de fer que le parti écologiste, EELV, a entamé avec le Parti socialiste risque fort de le conduire à Canossa. Une fois encore, les écologistes ont fait preuve de leur faible sens politique, ou plutôt de leur incapacité à savoir ce qu’ils veulent vraiment obtenir politiquement. Erreur d’appréciation à la fois sur l’état du rapport de force avec les socialistes et sur les intentions réelles de ces derniers, erreur d’appréciation ensuite sur les données politiques de la période. En posant une série d’ultimatums au PS, les écologistes n’ont pas mesuré que ce dernier n’était pas prêt à passer sous leurs fourches caudines. Du coup, ce sont eux qui risquent de passer sous celles du Parti socialiste.

  • 17 octobre 2011

    Les conséquences d’une victoire

    Les conséquences d’une victoire

    Plusieurs raisons peuvent être données à la nette victoire de François Hollande à la primaire socialiste, sans qu’il soit possible pour l’instant de les hiérarchiser : la posture de rassembleur du candidat désigné, son arrivée largement en tête au premier tour et les désistements en sa faveur justifiés par cet avantage, ou encore les dérapages de Martine Aubry dans son effort pour disqualifier la candidature de son concurrent. Toutes ces raisons ont dans doute leur part dans l’explication générale du phénomène. Mais il faut insister sur une autre raison : le positionnement politique de Martine Aubry et la manière dont elle a polarisé la campagne du second tour.

  • 10 octobre 2011

    Premières leçons des primaires

    Premières leçons des primaires

    Quoi qu’en dise la droite, les socialistes ont gagné leur pari. Pari difficile car l’enjeu n’était pas celui d’une élection présidentielle elle-même et, dans notre culture politique, il n’était pas certain que tant d’électeurs acceptent d’afficher leurs opinions politiques au moment de voter. Deux millions et demi de votants est dans ces conditions une véritable prouesse. Cela représente non pas comme le clame la droite 4% des électeurs, calcul qui n’a politiquement aucun sens, mais plus du quart des électeurs qui ont voté au premier tour de l’élection présidentielle de 2007 pour la candidate socialiste, Ségolène Royal. Rappelons en effet que de tous les partis de gauche et écologiste, seul le parti radical de gauche avait appelé à voter à cette primaire. C’est donc un chiffre considérable. Il montre aussi que tous ceux qui, à gauche, condamnaient cette primaire au motif qu’elle signait la fin de la vraie démocratie, celle des partis, et qui estimaient qu’il s’agissait d’une illusion démocratique n’ont pas compris l’envie de participation politique de nombreux citoyens.

  • 27 septembre 2011

    Du Sénat à l’Élysée ?

    Du Sénat à l’Élysée ?

    La conquête du Sénat par la gauche est un événement politique de première importance. Il doit être interrogé de trois manières. Ce qu’il traduit de l’évolution du corps électoral français, ce qu’il nous dit des élections de l’an prochain, et ce qu’il change dans la perspective d’un prochain exercice du pouvoir de la gauche.

  • 1 septembre 2011

    Primaires : pourquoi Hollande est-il favori ?

    Primaires : pourquoi Hollande est-il favori ?

    La primaire socialiste peut encore réserver des surprises et nul ne peut affirmer avec certitude quels seront les deux candidats qualifiés pour le second tour. Mais si ces deux candidats étaient Martine Aubry et François Hollande, ce que les sondages indiquent aujourd’hui, ce dernier devrait logiquement l’emporter. Pour une raison simple : dans une élection présidentielle, la logique de la personnalisation l’emporte sur la logique partisane et il est peu probable que cette loi ne s’applique pas aussi à la primaire socialiste.

  • 29 août 2011

    Sarkozy cherche à parler aux marchés sans décevoir ses électeurs

    Sarkozy cherche à parler aux marchés sans décevoir ses électeurs

    Une taxe sur le vice, une autre sur la santé, une troisième sur les ultra-riches, un coup de rabot sur les niches et une mini contraction de la dépense publique : telle est la recette trouvée par Nicolas Sarkozy pour rassurer Angela Merkel, calmer les marchés et préparer les prochaines élections. Si le détail des mesures évoque un inventaire à la Prévert, il reste à expliquer comment on atteint ou pas les objectifs assignés à ce plan de consolidation budgétaire et surtout comment on satisfait ou non le peuple des marchés et le peuple français.

  • 26 août 2011

    Crise des dettes publiques : toujours pas de stratégie en France

    Crise des dettes publiques : toujours pas de stratégie en France

    Les mesures budgétaires annoncées par le Premier ministre le 24 août sont désespérantes. Elles confirment, s’il en était besoin, que le gouvernement n’a pas pris la mesure de la difficulté de la situation et des défis qui nous attendent. Les chiffres sont homéopathiques, les mesures vont dans le mauvais sens et les prévisions restent trop optimistes pour être crédibles.

  • 6 juin 2011

    Seules les primaires peuvent sauver le PS !

    Seules les primaires peuvent sauver le PS !

    Après avoir adopté en 2009 le principe d’une primaire ouverte pour désigner son candidat à l’élection présidentielle, le Parti socialiste semble traîner cette innovation comme un boulet. Certains socialistes voient dans l’usage de cette procédure un risque de déchirement du parti et un obstacle au rassemblement, d’autres, plus ou moins ouvertement, y voient une perte de contrôle de l’appareil sur le processus de désignation. Après le « tous derrière Strauss-Kahn », la direction du parti, à l’exception de la Première secrétaire elle-même, entonne le « tous derrière Aubry », une grande partie des dirigeants trouvant dans chaque situation nouvelle une raison nouvelle de renoncer aux primaires. Pourtant, les socialistes devraient comprendre que cette procédure constitue pour eux une ressource précieuse.

  • 16 mai 2011

    Après DSK

    Après DSK

    Quelles que soient les suites judiciaires de l’inculpation pour agression sexuelle de Dominique Strauss-Kahn aux Etats-Unis, il fait peu de doutes que cette triste affaire, à tous les sens du terme, mettra un terme à sa carrière politique. Il s’agit, sans même envisager ici la portée internationale de cet événement, d’un véritable tsunami politique dans la vie politique française. Elle entraîne une complète redistribution des cartes dans la perspective de la prochaine élection présidentielle.

  • 13 mai 2011

    Comment le droit européen gagne du terrain

    Comment le droit européen gagne du terrain

    Le droit européen gagne chaque jour du terrain sur le droit national, même si les États résistent à sa transposition comme le montre l’exemple de la directive 2008/115/CE, dite « directive retour ». Celle-ci vise à harmoniser a minima les conditions de renvoi des étrangers en situation irrégulière dans l’Union européenne. Très critiquée par les associations qui ont parlé de « directive de la honte », cette directive ne peut passer pour particulièrement libérale et elle laisse une grande marge d’appréciation aux gouvernements pour la traduire dans le droit national. On aurait donc pu s’attendre à ce que ce texte, épousant les choix politiques du moment, s’intègre sans difficulté dans l’arsenal répressif français.

  • 27 avril 2011

    Commerce et environnement : que faire ?

    Commerce et environnement : que faire ?

    L’adoption du programme 2012 du Parti socialiste a remis au goût du jour la question d’un nouveau protectionnisme européen : l’Europe devrait se doter de mesures pour éviter que ses entreprises soient pénalisées par des importations plus compétitives du simple fait qu’elles ne respectent pas les normes environnementales européennes. Si le diagnostic est simple, la mécanique juridique permettant d’atteindre cet objectif est moins évidente.

  • 26 avril 2011

    Des primaires à droite ?

    Des primaires à droite ?

    En incitant l’actuelle majorité à suivre l’exemple du PS et à organiser une primaire présidentielle, Alain Lamassoure s’est attiré les foudres du président du groupe UMP au Sénat, Jean-Claude Gaudin : « Ceux qui, à l’UMP, demandent des primaires pour l’élection présidentielle seraient bien inspirés de défendre au quotidien l’action que conduit courageusement le président de la République et son gouvernement », a-t-il déclaré. Pourtant, la proposition d’André Lamassoure mérite mieux que cette brutale fin de non-recevoir et l’UMP aurait tout intérêt à l’examiner de plus près, quitte à la rejeter après examen.