• 23 avril 2013

    La crise politique française

    La crise politique française

    Les partis de gouvernement vont mal. Et du coup la France aussi. Le socle politique nécessaire pour redresser la situation désastreuse du pays n’existe plus ni à gauche ni à droite. Le  système représentatif est affaibli par la crise de confiance qui se développe en France et plus largement en Europe. L’autodestruction du système de partis italien doit nous avertir du danger. Nous ne sommes pas à l’abri d’une telle crise malgré la solidité de nos institutions. Les partis de gouvernement doivent prendre cette éventualité au sérieux et tenter d’inverser la dynamique politique actuelle.

  • 8 avril 2013

    Le nouveau marché syndical

    Le nouveau marché syndical

    Le 29 mars, le ministère du Travail a publié les résultats consolidés des élections professionnelles dans le secteur privé. Ces résultats compilent les voix recueillies par les différents syndicats lors des élections professionnelles d’entreprise. Ils ont été livrés par branches et au niveau national interprofessionnel. Ils serviront à établir la représentativité des syndicats dans chaque branche professionnelle et au plan national interprofessionnel. Quelles conclusions peut-on tirer de ces résultats ?

  • 29 mars 2013

    Et si Hollande avait raison de ne rien faire ?

    Et si Hollande avait raison de ne rien faire ?

    L’interview de François Hollande s’est révélée intéressante. En matière économique au moins, il tâtonnait depuis son élection entre réalisme et fidélité à des promesses électorales étrangement déconnectées d’une situation économique plus inquiétante que jamais depuis 1945, en raison d’une dette publique à la limite du niveau qui déclenche une crise de première grandeur. Des tâtonnements, hélas, ne remplacent pas une stratégie. Près d’un an après l’élection, le Président sait-il maintenant où il va ? Il a décidé de ne rien faire en matière budgétaire. Curieusement, ce pourrait être une bonne idée.

  • 27 mars 2013

    Il y a le feu dans la maison Europe

    Il y a le feu dans la maison Europe

    Le Front national a manqué de peu de remporter l’élection législative partielle de la deuxième circonscription de l’Oise. Avec 48,6% des suffrages exprimés au second tour contre 26,6% au premier tour, sa candidate a presque doublé ses voix face à un candidat UMP sortant, passant de 7249 à 13190. Il s’agit là d’un phénomène électoral inédit et de première importance, même si certains voudront se rassurer en constatant que l’abstention a été de près des deux tiers des inscrits et que la personnalité du député sortant était très controversée. Au même moment, le co-président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, soutenant l’un de ses proches, François Delapierre, qui avait traité « les 17 de l’Eurogroupe » de « salopards », précisant qu’il incluait bien le ministre de l’Economie et des Finances français dans ce nombre, estimait qu’il fallait appeler « un chat un chat et un salopard un salopard ». Surtout il accusait Pierre Moscovici d’avoir « un comportement de quelqu'un qui ne pense plus en français, qui pense dans la langue de la finance internationale ». Un relent des années Trente a alors empuanti notre atmosphère politique.

  • 11 mars 2013

    Le chagrin de Jean-Luc Mélenchon

    Le chagrin de Jean-Luc Mélenchon

    Jean-Luc Mélenchon a pris le deuil d’Hugo Chavez. On pourrait mettre sa cravate noire  et ses yeux rougis sur le compte de son goût de la mise en scène et ne voir là que ficelle politicienne dans son registre habituel de la provocation et de l’emphase. Ce serait une erreur car le De Profundis entonné en l’honneur du Commandante nous dit beaucoup de choses sur le co-président du Front de Gauche lui-même. Prenons-le donc au sérieux, au moins un instant.

  • 4 mars 2013

    Peut-on éradiquer l’échec scolaire?

    Peut-on éradiquer l’échec scolaire?

    L’échec scolaire est une des plaies de la société française. Il se maintient, dans notre pays, à un niveau élevé : pas loin d’un jeune sur cinq termine ses études initiales sans diplôme. Les enquêtes PISA montrent que les performances de base, en lecture notamment, des élèves les plus faibles ont encore diminué ces dernières années. Quelles sont les causes identifiables de cette persistance de l’échec scolaire et quelles pistes peut-on explorer pour espérer le réduire ?

  • 27 février 2013

    La vraie crise de l’école

    La vraie crise de l’école

    La difficulté à intégrer les nouvelles générations s'imposant comme un fléau national, les quelque cinquante mesures que propose le gouvernement en faveur de la jeunesse sont bien accueillies et applaudies unanimement. Mais, pour l’essentiel, ces mesures sont un cache-misère. Elles offrent un palliatif pour combler les défaillances d’un autre pan des politiques publiques : notre système scolaire.

  • 26 février 2013

    Pour une rigueur sans austérité

    Pour une rigueur sans austérité

    Ce fut d’abord la Cour des Comptes  qui l’a dit : non, la France n’atteindra pas les 3% du PIB pour son déficit 2013. Puis ce fut le FMI. Maintenant c’est la Commission européenne qui annonce ses propres chiffres. Pourquoi l’objectif ne sera-t-il pas atteint ? On va nous dire que c’est parce que la croissance est moins rapide que prévu. C’est exact, mais cela soulève deux questions. Pourquoi la croissance est-t-elle si faible, voire négative ? Pourquoi ne l’a-t-on pas prévu ? La réponse à la première question est : la politique d’austérité. La réponse à la seconde : la dénégation des effets contractionnistes de l’austérité.

  • 18 février 2013

    Les communistes à 100% dans l’opposition ?

    Les communistes à 100% dans l’opposition ?

    Lors de son récent congrès, le 36e, le Parti communiste français s’est clairement positionné comme une force d’opposition au pouvoir socialiste. Dans une interview au journal L’Humanité du 7 février 2012, sous le titre : « Il est urgent d’ouvrir une autre voie à gauche », Pierre Laurent, réélu à 100% Secrétaire général, a clairement défini la nouvelle ligne du parti. À 100% dans l’opposition ?

  • 6 février 2013

    Le mythe de l’État PS

    Le mythe de l’État PS

    La polémique enfle ces derniers jours : François Hollande renierait sa promesse d’être un président impartial, et multiplierait les nominations très politiques à la tête d’organismes publics. Qu’en est-il réellement ?

  • 24 décembre 2012

    L’affaire Depardieu

    L’affaire Depardieu

    Le débat public mêle donc considérations économiques et morales, patriotiques et artistiques, financières et identitaires. Tenons-nous en à la dimension fiscale du problème.

  • 20 décembre 2012

    L’affront aux deux Fronts

    L’affront aux deux Fronts

    Tandis qu’il y a quelques semaines l’inénarrable Jean-Luc Mélenchon traitait le PS d’astre mort, Marine Le Pen déclarait pour sa part il y a quelques jours que l’UMP n’existait plus. C’était avant les législatives partielles et la fin de la crise aiguë à l’UMP. Ces événements ont remis les pendules à l’heure et montré, une fois de plus, que les deux Fronts nourrissaient des espoirs très excessifs quand au sort des deux grands partis de gouvernement.

  • 23 novembre 2012

    UMP : ce qui est vraiment en jeu

    UMP : ce qui est vraiment en jeu

    Le trait principal qui caractérise les deux crises, de 2008/2009 pour le PS et de 2012 pour l’UMP, est la nature du poste de leader du parti. Dans les deux cas, les principaux concurrents pour ce poste (Martine Aubry et Ségolène Royal pour le PS, Jean-François Copé et François Fillon pour l’UMP) ont prétendu séparer l’enjeu de la désignation du leader du parti de celui de la désignation du candidat du parti à l’élection présidentielle suivante.

  • 8 novembre 2012

    Gallois, la gauche et la compétitivité

    Gallois, la gauche et la compétitivité

    Avec la publication du rapport Gallois, François Hollande était confronté à un triple problème : que faire d’un rapport qui réfute la doxa socialiste sur les problèmes de compétitivité, quel parti en tirer en termes de politiques publiques, comment inscrire l’action nécessaire dans le contexte politique et économique dégradé de novembre 2012. Comment interpréter la réponse donnée à ces trois questions ?

  • 6 novembre 2012

    L’aggiornamento socialiste, une nécessité absolue

    L’aggiornamento socialiste, une nécessité absolue

    Quelles que soient les décisions prises aujourd’hui, la question se pose de la capacité de la gauche en général, et du PS en particulier, à assumer une politique économique réaliste, rompant avec la stratégie keynésienne de la demande et optant clairement pour la stratégie de l’offre adoptée et appliquée avec succès par les social-démocraties de l’Europe du nord.

  • 24 octobre 2012

    Borloo fera-t-il mieux que Bayrou ?

    Borloo fera-t-il mieux que Bayrou ?

    La fondation d’un nouveau parti de centre-droit, l’UDI, sonne d’abord comme un échec, au moins relatif, pour l’UMP. La création de  celle-ci en 2002 avait pour objet, en rassemblant toute la droite de gouvernement dans un même parti, de mettre fin à la concurrence destructrice entre UDF et RPR qui avait largement contribué à l’élection puis la réélection de François Mitterrand à la présidence de la République. Or les gaullistes n’ont pas été capables d’intégrer réellement les autres composantes de la droite modérée et du centre dans la formation née en 2002. Jean-Louis Borloo et ses partisans ont donc décidé d’effacer dix ans d’histoire de la droite et  de revenir à l’avant 2002. En bref ils recréent l’UDF estimant que la droite modérée doit  ré-adopter une structure partisane plurielle. Sans insister ici sur les motifs, dont certains légitimes, qui peuvent avoir poussé les centristes à ce rétropédalage historique, ce qui frappe dans cette tentative de faire renaître l’UDF de ses cendres, c’est l’absence d’analyse  sur les raisons pour lesquelles la nième tentative de faire vivre un parti centriste sous la Ve république réussirait mieux que les précédentes. 

  • 27 septembre 2012

    Duflot : un coup d’épée dans l’eau ?

    Duflot : un coup d’épée dans l’eau ?

    En France, chaque ministre du logement veut sa loi pour promouvoir le logement. Mme Duflot ne fait pas exception. Destiné à prendre le relais du Scellier, son projet de dispositif subventionne fiscalement les particuliers achetant un logement neuf dans un but locatif. Il est un peu plus généreux que le Scellier (la  réduction d’impôt est de 17 à 20% valable de 9 à 12 ans, contre de 13 à 17% pour le Scellier), mais un peu plus contraignant, touche écologique oblige, sur les caractéristiques énergétiques des logements éligibles et, touche sociale cette fois, sur la taille et donc le niveau de revenu des locataires potentiels. Disons-le après tous les spécialistes du logement : fausse route !

  • 24 septembre 2012

    La rupture de notre système politique

    La rupture de notre système politique

    S’il n’y a plus de gauche, il n’y a toujours pas de droite. Il y a des gauches et des droites. Et aucun des problèmes essentiels que la France a aujourd’hui à résoudre ne passe plus désormais d’abord par un affrontement gauche/droite.

  • 14 septembre 2012

    La véritable feuille de route de Harlem Désir

    La véritable feuille de route de Harlem Désir

    Au-delà des péripéties de la désignation du futur Premier secrétaire, il faut analyser les vrais enjeux de la passation de pouvoir au Parti socialiste. La principale tâche d’un premier secrétaire, lorsque ce parti est au pouvoir, est non seulement de soutenir la politique du gouvernement mais surtout d’en expliquer et défendre les principales inflexions. Lionel Jospin dut expliquer le tournant de la rigueur en 1983, François Hollande dut soutenir en 2000 l’inversion du calendrier électoral, décidée par Lionel Jospin, qui officialisait la reconnaissance par le Parti socialiste de la primauté de l’élection présidentielle dans la Ve République. Harlem désir va devoir, lui, défendre le tournant européen qui est au fondement des déclarations récentes du président de la République. L’accord de François Hollande avec les dispositions du pacte budgétaire, qui représentent un pas supplémentaire vers un fédéralisme européen, fixe la véritable feuille de route du futur premier secrétaire.

  • 12 juillet 2012

    Non, les banques ne sont pas trop taxées !

    Non, les banques ne sont pas trop taxées !

    Le collectif budgétaire annoncé début juillet prévoit le doublement de la taxe sur le risque systémique. Cette taxe s’applique déjà depuis le 1er janvier 2011 aux grandes banques françaises. Doit-on en déduire que le secteur bancaire est trop taxé comme le pensent les banques ?