• 18 février 2007

    Comment les pays riches freinent les importations des pauvres

    Comment les pays riches freinent les importations des pauvres

    Le cycle de Doha étant à court de carburant, les accords régionaux préférentiels reviennent à la mode, y compris dans des zones comme l'Asie jusque-là relativement épargnées par la fièvre régionaliste. Encore faut-il que l'accès au marché des partenaires soit réellement amélioré dans les accords régionaux. C'est hélas loin d'être le cas, en particulier dans les accords Nord-Sud, en raison des règles d'origine très strictes imposées par les pays du Nord. Ces règles doivent être réformées.

  • 21 novembre 2006

    Que se passe t-il à Oaxaca ?

    Le conflit local entre gouverneur et manifestants condense une série d'enjeux qui le rendent symptomatique d’une crise profonde du régime politique mexicain. L'autonomie croissante des gouverneurs, qui agissent parfois en véritables caudillos régionaux, atteste la fin du « présidentialisme impérial » et prouve à quel point ils sont devenus de véritables chefs politiques et non plus seulement les relais du pouvoir fédéral. -->

  • 6 novembre 2006

    Et si le microcrédit était étendu aux pays riches…

    Le prix Nobel de la Paix accordé cette année à Muhammad Yunus récompense l’invention du microcrédit. En 1976, celui qui était alors professeur d’économie à l’Université de Chittagong au Bangladesh a fait le pari que les pauvres aussi pouvaient utiliser les services bancaires. En créant la banque Grameen dans le village voisin de Jobra, il a commencé à offrir en crédit, de sa propre poche, de minuscules sommes d’argent à des personnes bien trop pauvres pour apporter des garanties. Son objectif était d’aider les villageois à financer leurs projets d’investissements, en espérant qu’ils échapperaient ainsi, un jour, à la pauvreté. A en juger par le nombre de banques similaires qui se sont multipliées dans les pays en développement et en Europe de l’Est, c’était manifestement une idée superbe. Aujourd’hui, ces banques servent presque sept millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.

  • 31 octobre 2006

    Pourquoi Lula a été réélu

    Les élections brésiliennes d'octobre 2006 auront réservé bien des surprises. Elles concernaient, outre le président de la République, les députés fédéraux, un tiers des sénateurs, ainsi que les gouverneurs et les assemblées législatives des états fédérés. Mais c'est l'élection présidentielle, dont les deux tours ont eu lieu le 1er et le 29 octobre, qui a retenu, à juste titre, l'attention des électeurs et des observateurs.

  • 5 octobre 2006

    Chindia : restons calmes !

    Depuis le rachat d'Arcelor au printemps dernier pour la coquette somme de 28,8 milliards de dollars, l'Inde vit sous le régime de la « Mittal mania » comme en témoigne la présentation par la presse indienne des dernières méga acquisitions de Tata Tea (l'américain Glaceau) ou de Videocon (Daewoo Electronics). Que faut-il en penser ? A-t-on affaire à de nouveaux conquérants, ou devrait-on observer le même cycle de passion retombée que l'on a connu avec les autres pays asiatiques ? Ne sommes-nous pas confrontés à un phénomène nouveau puisque selon la plupart des projections à l’horizon 2020-50, la Chine et l'Inde (Chindia) pourraient bien devenir les numéros deux et trois de l'économie mondiale, à parité avec les Etats-Unis et l'Union Européenne ?

  • 28 septembre 2006

    Le réformisme de Lula

    A la veille de l'élection présidentielle, on peut faire une première évaluation du mandat de Lula. Le bilan présente des aspects positifs, mais il faut savoir si ces performances sont dues à de simples mesures d'accompagnement sur la lancée de tendances antérieures ou si l'on peut parler de réformes de fond. Posée ainsi, la question appelle une réponse beaucoup plus réservée.

  • 11 juillet 2006

    Vers un nouveau modèle de capitalisme industriel mondialisé

    Quelles leçons les grands groupes peuvent-ils tirer de l'affaire Mittal-Arcelor ?

  • 6 juin 2006

    Le populisme contre le développement

    La décision bolivienne de nationaliser les industries pétrolières et gazières va entraîner de lourdes pertes pour le Brésil. Elle montre aussi que le populisme et les ruptures de contrat restent en Amérique latine une manière facile de botter en touche pour justifier le refus des réformes. Les pays de la région ont une tendance chronique à utiliser leurs ressources naturelles pour atteindre des objectifs politiques.

  • 15 mai 2006

    Sécurité énergétique : l'enjeu latino-américain

    Nous assistons aujourd’hui à une évolution dans l’équilibre des pouvoirs entre pays producteurs et pays consommateurs, mais aussi entre gouvernements et compagnies pétrolières. L'entrée de grands acteurs émergents dans les marchés mondiaux de pétrole intensifie d’autant plus la compétition que certains d’entre eux tentent de mettre leurs réserves sous clé. Les prises de contrôle par les Etats vont croissant, et les conditions d'accès aux ressources se resserrent. Les compagnies et les institutions internationales n’ont pas donné de réponse satisfaisante à cette situation, et certains acteurs ont fait preuve de maladresse, voire d’arrogance. Il serait plus sage et plus constructif d’explorer de nouveaux modes de partenariat permettant d’accompagner l’évolution d’un type de relation aujourd’hui en fin de cycle.

  • 20 mars 2006

    Le régionalisme est-il une alternative au multilatéralisme ?

    En cas de blocage des négociations multilatérales à l’OMC, les pays en développement ayant fait le choix de l’ouverture se reporteront inévitablement sur les accords commerciaux régionaux : Alena, Mercosur, Partenariat Euro-méditerranéen, Accords de partenariat économiques entre l’Union Européenne et les pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique), Accord de libre échange des Amériques... Est-ce une alternative à un blocage des négociations multilatérales ? Rien n’est moins sûr.

  • 20 mars 2006

    Le régionalisme est-il une alternative au multilatéralisme ?

    En cas de blocage des négociations multilatérales à l’OMC, les pays en développement ayant fait le choix de l’ouverture se reporteront inévitablement sur les accords commerciaux régionaux : Alena, Mercosur, Partenariat Euro-méditerranéen, Accords de partenariat économiques entre l’Union Européenne et les pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique), Accord de libre échange des Amériques... Est-ce une alternative à un blocage des négociations multilatérales ? Rien n’est moins sûr.

  • 20 mars 2006

    Le coût d’un non accord pour les pays les moins avancés

    La Banque Mondiale a souvent dit que les PMA seraient les principaux bénéficiaires d’une libéralisation commerciale. Mais la réalité est beaucoup plus nuancée. La libéralisation ne peut profiter aux PMA que si d’autres facteurs sont réunis.

  • 2 mars 2006

    Y aura-t-il des Mittal chinois ?

    Avec la tentative d’OPA de Mittal sur Arcelor, les projecteurs sont braqués aujourd’hui sur les firmes indiennes. Mais qu’en est-il des chinoises ? Doit-on s’attendre à voir dans les années à venir des firmes d’origine chinoise émerger sur le modèle de Mittal ? En quoi celles qui se lancent aujourd’hui dans un processus d’internationalisation sont-elles différentes des firmes indiennes ? La nature multinationale de Mittal, firme apatride dirigée par un patron indien, résidant au Royaume-Uni et ayant bâti son empire à l’étranger, est assez éloignée du mode de développement des grands groupes chinois. Plusieurs raisons expliquent cette différence.

  • 15 février 2006

    Mittal ou le business model du capitalisme émergent

    Le groupe Mittal s’est construit en moins de quinze ans sur des investissements allers-et-retours entre pays émergents et pays post-socialistes (d’abord les pays émergents : Indonésie, Mexique, puis le Kazakhstan post-socialiste avec pour débouché la Chine, pays à la fois émergent et « socialiste », véritable cœur de son expansion ensuite tous azimuts). Il est ainsi à la fois très représentatif des grands groupes des pays émergents, et donc annonciateur de leur essor, mais aussi de celui de quelques groupes d’« oligarques » de l’est. Ne nous laissons pas surprendre à nouveau.

  • 14 février 2006

    Le capitalisme à la Mittal

    La carte du capitalisme mondial est en train de changer à grande vitesse. Les multinationales des pays émergents s’imposent désormais sur la scène internationale. Si depuis quelque temps déjà les noms des sud-coréens Samsung et LG étaient déjà connus du grand public, d’autres acteurs font désormais irruption à leur tour sur la scène internationale. Ainsi, en 2005, le géant chinois Lenovo s’est fait une place au soleil des firmes multinationales en gobant les PC de l’américain IBM. Début 2006, c’est au tour du géant Mittal, basé à Amsterdam mais dont le capital est d’origine indienne, d’acquérir une notoriété internationale en portant son dévolu sur l’européen Arcelor. Ces exemples ne sont pas cependant des cas isolés, bien au contraire.

  • 25 janvier 2006

    La mondialisation profite-t-elle aux pauvres ?

    La mondialisation profite-t-elle aux pauvres, comme le croient les économistes les plus orthodoxes, le FMI et la Banque mondiale ? Ou les pauvres souffrent-ils au contraire de la compétition globale, comme le suggèrent de nombreux militants altermondialistes ? Le point de vue orthodoxe, le fameux " consensus de Washington " est souvent incorrect : au mieux, l'ouverture des frontières commerciales demande à être accompagnée par d'autres politiques si l'on veut que la mondialisation profite à tous. L'état de nos connaissances suggère quatre leçons, que les dirigeants mondiaux gagneraient à prendre en compte.

  • 4 janvier 2006

    En Colombie, la paix est encore loin...

    La France s'est engagée avec la Suisse et l'Espagne dans une négociation avec le gouvernement colombien et les Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes (FARC) en vue d'un " accord humanitaire ". Après l'adoption durant l'été 2005 d'une loi qui fournit un cadre légal pour la démobilisation des paramilitaires, s'achemine-t-on vers une paix négociée en Colombie après plus de quarante ans de guerre civile ? Il est malheureusement permis d'en douter.