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7 janvier 2008
Branle-bas de combat au Parti socialiste
Ségolène Royal a lancé son offensive pour s’emparer de la direction du Parti socialiste. Elle a ainsi tranché pour son compte la question de savoir si la candidature socialiste à la présidence de la République doit passer ou non par la direction de l’organisation. Elle sait que dans sa défaite de 2007, son absence de contrôle de son parti a pesé lourd. En liant clairement cette tentative de diriger le Parti socialiste à son projet présidentiel, sa position présente une cohérence certaine dans un régime de plus en plus présidentialisé et où le Parti socialiste est avec l’UMP l’un des deux partis présidentiels. Ségolène Royal a sans doute pensé qu’elle ne pouvait prendre le risque de voir le prochain successeur de François Hollande à la direction du parti faire obstacle à sa candidature. En défendant à la fois un projet de rénovation du parti et un projet présidentiel, elle présidentialise encore davantage l’organisation, ce qui est une démarche logique. lire la suite
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23 novembre 2007
Sarkozy : une démocratie parlementaire à direction présidentielle ?
Le problème central que pose le fonctionnement actuel de nos institutions est le suivant. Si l’on veut éviter la dérive présidentialiste, comment faut-il rééquilibrer les pouvoirs et clarifier les relations entre le président et son Premier ministre dans un régime où, selon la volonté de son fondateur « l’autorité indivisible de l’Etat est confiée tout entière au Président par le peuple qui l’a élu » et où, depuis l’instauration du quinquennat en 2000 et l’inversion du calendrier électoral en 2001, puis la victoire présidentielle et législative de Nicolas Sarkozy, et enfin sa pratique du pouvoir, la présidentialisation du régime s’est fortement accrue ? Comment prendre acte plus clairement de la primauté du président tout en renforçant les pouvoirs du Parlement et en encadrant ceux du président ? lire la suite
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22 novembre 2007
Les statistiques ethniques sont-elles contraires à la Constitution ?
Le Conseil Constitutionnel vient de juger les statistiques dites « ethniques » non conformes à l’article 1 de la Constitution qui « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ». Prenons ce jugement au sérieux et réfléchissons à l’extension de son application à d’autres variables statistiques : celles portant sur le sexe des personnes. lire la suite
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21 novembre 2007
Les étudiants sont-ils devenus fous?
Le mouvement étudiant actuel a de quoi interloquer. L’université française est dans un état déplorable, nul ne l’ignore. Dans le classement de Shanghai, la première université française (Paris VI) est 39e, et dans les 100 premières universités mondiales, il n’y a, d’après ce classement, que quatre universités françaises (en comptant l’ENS Ulm). Tout classement peut, bien sûr, être contesté, mais ce résultat indique néanmoins que sur la scène mondiale l’enseignement supérieur à la française a peu de visibilité et peu de reconnaissance. lire la suite
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19 novembre 2007
« Je dois être le maître dans tout et surtout dans ce qui concerne les affaires de la Banque »
« Je dois être le maître dans tout ce dont je me mêle et surtout dans ce qui concerne les affaires de la Banque, qui est bien plus à l'empereur qu'à ses actionnaires puisqu'elle bat monnaie », disait Napoléon. Aujourd'hui Nicolas Sarkozy n'est pas loin de penser la même chose. Sans la citer, le président a de nouveau épinglé la Banque centrale européenne, sur trois thèmes : il faut pouvoir débattre de tout, y compris de la politique monétaire ; l'Europe ne doit pas être la seule grande puissance économique à ne pas pratiquer une politique de change conforme à ses intérêts ; l'indépendance ne doit pas se confondre avec une "totale irresponsabilité". Quelle peut être la portée de ces déclarations ? lire la suite
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16 novembre 2007
Réformer, mais avec qui ?
Derrière les mobilisations actuelles au sein de la SNCF, de la RATP ou d'EDF, se pose la question du rapport des syndicats aux évolutions de la société et aux réformes conjoncturelles ou de structure que celles-ci appellent. Le problème interpelle les grandes confédérations. Mais il interpelle aussi le pouvoir politique. Réformer, oui, mais avec qui ? lire la suite
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16 octobre 2007
Le spectre improbable de 1995
En 1995, le gouvernement Juppé s’inclinait devant la vigueur du mouvement de protestation sociale et renonçait à une partie de ses réformes, notamment celle des retraites du secteur public. Aujourd’hui, le vaste agenda de réforme sarkozien comprend également une réforme des régimes de retraite de certains employés du secteur public, et les syndicats ont appelé à une journée de grève « massive » le 18 octobre dans le transport public et les entreprises du secteur public. Va-t-on revivre 1995 ? En réalité, l’agenda des réformes n’est que partiellement comparable, certaines des mesures les plus contentieuses de l’époque ayant été écartées. Alors que 1995 concernait surtout le secteur public, l’agenda 2007 s’attaque à un champ plus vaste de personnes, et répartit les coûts et bénéfices. Les conditions économiques sont différentes, le contexte politique et l’opinion publique ont évolué… La mise en scène 2007 pourrait bien éviter un hoquet de l’histoire. lire la suite
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11 octobre 2007
Un parlementaire sur deux de trop en France ?
Dans le monde contemporain, le recours à la démocratie directe est relativement rare. La plupart des décisions publiques sont prises par un nombre restreint d’individus : les représentants. La question de leur nombre est cruciale. Peut-on concevoir des institutions avec un nombre optimal de parlementaires ? lire la suite
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27 septembre 2007
Contre un exécutif bicéphale
Au moment où le Comité pour la modernisation des institutions met la dernière main au rapport qu'il va rendre au président de la République, le couple de l'exécutif nous joue un air connu qui nous ramène à la période 1982-1983 et nous rappelle l'un des nombreux inconvénients du bicéphalisme. lire la suite
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19 septembre 2007
Comment être de gauche aujourd’hui ?
Interview de Zaki Laïdià l'université d'été du PSPour la troisième fois consécutive, la gauche a perdu l’élection centrale du système politique français. Ce troisième échec peut à certains égards s’apparenter aux revers cuisants enregistrés par le parti travailliste britannique pendant près de dix-huit ans après 1979. Mais comparaison n’est pas raison. Car même si la gauche française se situe à un étiage relativement bas et l’un des plus bas de son histoire, le Parti socialiste reste très présent. Sociologiquement, électoralement et territorialement, son implantation ne s’est pas effondrée. En réalité, si crise il y a, elle est avant tout de nature idéologique. lire la suite
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14 juillet 2007
Sarkozy et l'Europe
Christian Lequesne qui a publié récemment sur Telos un texte commentant les résultats du sommet de Bruxelles analyse les perspectives européennes de la France après l'élection présidentielle. lire la suite
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12 juin 2007
Leçons d'une élection à quatre tours
Le premier tour des législatives a confirmé en les amplifiant les deux grandes tendances de l'élection présidentielle : la domination nouvelle de l'UMP sur l'ensemble des droites et, du coup l'installation d'un système bipartisan. Le système politique français est clairement entré dans un système électoral à quatre tours. lire la suite
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9 mai 2007
Une élection de rupture
La présidentielle de 2007 restera dans l'histoire de la Cinquième République comme une élection de rupture. Rupture avec une période de désenchantement démocratique et d'abstention croissante, avec le chiraquisme d'une droite qui se veut et s'affiche comme telle, rupture à gauche avec la fin du parti d'Epinay et la remise en mouvement du Parti socialiste après la nette défaite de sa candidate. Rupture enfin avec une période qui semblait marquer l'affaiblissement des deux grands partis de gouvernement. lire la suite
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2 mai 2007
Sarkozy le national-libéral
Dans une indifférence médiatique généralisée, Nicolas Sarkozy a repris ses attaques contre le commissaire européen au commerce Peter Mandelson. Il propose ni plus ni moins que de le déposséder de son pouvoir de négociation au profit d'un hypothétique président de l'Union. La proposition n'a bien sûr aucune chance d'aboutir. Mais alors pourquoi Nicolas Sarkozy la fait-il ? Tout simplement parce qu'elle est cohérente avec la stratégie libérale-nationale qui est la sienne dans cette campagne. lire la suite
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1 mai 2007
Sur l'UE la stratégie de Sarko est préférable
Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal divergent nettement sur la question du Traité constitutionnel. Sarkozy propose qu'un mini-traité, dans la ligne de celui d'Amsterdam, prenne en charge les réformes qui auraient dû être menées à bien à Nice. Royal veut renégocier. Qui a raison ? A mon sens Sarkozy. lire la suite
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27 avril 2007
Bayrou: l'opposition ce sera moi!
En annonçant la création d'un Parti démocrate dont l'ambition explicite est de mordre sur l'électorat socialiste, le président de l'UDF affiche ses ambitions : devenir le futur chef de l'opposition en tablant sur l'incapacité du PS à se réformer. Y parviendra-t-il ? lire la suite
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25 avril 2007
Bové la déroute
Le 14 juin 2006, José Bové annonçait sa candidature à l'investiture des collectifs antilibéraux mis en place à l'occasion de la campagne référendaire de 2005. Il estimait que « la dynamique unitaire devrait placer cette candidature dans le carré de tête au premier tour ». Il déclarait même fin juin lors d’un meeting à Aubagne : « on fait campagne pour être en tête au premier tour de la présidentielle ». Or, il n'y a pas eu de candidature unitaire, Marie-George Buffet et lui-même se présentant au nom de collectifs antilibéraux, et le 22 avril 2007, José Bové n'a obtenu que 479 125 voix, soit 1,32 % des suffrages exprimés. lire la suite
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23 avril 2007
Premières leçons du 22 avril
Les résultats du 22 avril tranchent les nombreux débats qui depuis plusieurs années portent sur le rapport des Français à leur système politique et que l’élection présidentielle de 2002 avait amplifiés. lire la suite
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21 avril 2007
Le retour des valeurs
Ces dernières semaines l’identité nationale a été au cœur des débats, mais le travail, l’autorité, la famille ont été également des thèmes très présents depuis le début de la compétition. Les valeurs, c’est-à-dire les grandes orientations qui fondent le sentiment d’appartenance à une communauté, reviennent en force dans la campagne présidentielle. lire la suite
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18 avril 2007
La torpille Rocard
Michel Rocard évoquait la semaine dernière une possible alliance entre le PS et l'UDF. En se recentrant, le PS asphyxierait Nicolas Sarkozy et renforcerait ainsi la position de Ségolène Royal, dont tout le monde admet qu'elle a une vision du monde beaucoup moins idéologique que le parti dont elle est issue. Mais la politique ne se résume pas aux bonnes intentions et encore moins aux bons sentiments. Sans modernisation préalable du PS, l'alliance avec l’UDF serait au mieux impraticable, au pire dévastatrice pour la gauche. lire la suite