Renaud Dehousse edit

Président de l'Institut universitaire européen (Florence) Site personnel de l'auteur Écrivez à Renaud Dehousse
  • 28 septembre 2021

    Le gouvernement de l’Europe

    Le gouvernement de l’Europe

    L’espoir d’un nouvel ordre mondial a fait long feu et les rapports de force sont de nouveau à l’ordre du jour. Cela pose un problème majeur à une Europe qui s’est largement construite contre toute idée de puissance. Avec un pouvoir exécutif délibérément morcelé et dépourvu de toute légitimation directe, comment apporter une réponse résolue et cohérente aux multiples défis qui lui sont posés?

  • 21 juin 2012

    La face cachée des euro-bonds

    La face cachée des euro-bonds

    Au-delà de ses aspects économiques et financiers, la crise européenne renvoie à des enjeux politiques fondamentaux qui commencent à surgir et auxquels il faudra bien répondre.

  • 26 mars 2012

    La France du non, arbitre de la présidentielle ?

    La France du non, arbitre de la présidentielle ?

    L'Europe a depuis longtemps un rapport compliqué avec les élections. Celles que l'on qualifie d'élections européennes n'ont pas répondu aux attentes de leurs promoteurs. Les enjeux nationaux y dominent à un tel point qu'elles prennent l'allure de sondages grandeur nature sur la popularité des gouvernements en place, pour lesquels elles représentent souvent des épreuves cruelles. Les questions européennes y font l'objet de discours convenus, sauf pour les partis extrémistes, qui en tirent souvent un profit d'autant plus grand que, les enjeux réels étant modestes, le vote de protestation y est tentant.

  • 9 décembre 2011

    France : l’étrange débat européen

    France : l’étrange débat européen

    L’Europe est devenue un thème central de la campagne électorale française. Longtemps évitée, comme tous les thèmes qui divisent les principaux camps, elle s’impose désormais comme un élément incontournable de l’affrontement entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Non pas que ceux-ci l’aient souhaité mais simplement parce qu’ils sont bien forcés d’accepter la réalité : la crise est européenne ; seuls, les États ne peuvent pas y faire face.

  • 2 novembre 2011

    Référendum grec : une irresponsabilité choquante

    Référendum grec : une irresponsabilité choquante

    Après être parvenus de justesse à s’entendre jeudi à l’aube sur un plan destiné à sortir la zone euro des turbulences – le troisième en un peu plus de six mois – les Européens viennent de voir le Premier ministre grec Andreas Papandreou prendre le risque de réduire à néant leurs efforts en soumettant à un référendum le compromis en question.

  • 18 septembre 2009

    Barroso-Hosni : d'une élection l'autre

    Barroso-Hosni : d'une élection l'autre

    Grand mouvement diplomatique ces derniers jours. Après le succès de José Manuel Barroso qui a obtenu haut la main l’aval du Parlement européen pour un deuxième mandat à la tête de la Commission européenne, neuf candidats sont en lice pour le poste de directeur général de l’Unesco, mais c’est le ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosni, qui tient la corde. Une bonne occasion de revenir sur la façon dont sont attribuées ces hautes charges internationales.

  • 17 juillet 2008

    A quoi sert la présidence française ?

    A quoi sert la présidence française ?

    Contrairement à ce que pourrait faire croire la rhétorique à laquelle on a souvent recours en début de semestre, l’apport d’une présidence se mesure moins aux idées qu’elle injecte dans les débats européens qu’à sa capacité de faire siennes les priorités de l’Union et à faire progresser des dossiers ouverts par ses prédécesseurs. Le président en exercice ne dispose que d’une autorité limitée, mais cela lui permet parfois de faire la différence, notamment en qualité de « facilitateur ». Quelles sont ses marges de manœuvre ?

  • 17 juin 2008

    Europe : un non de trop

    Europe : un non de trop

    Le référendum irlandais sur le traité de Lisbonne met les dirigeants de l’Europe dans une situation très difficile. Sans un réexamen profond du pacte qui unit les Européens entre eux, l’Europe court vers de nouveaux blocages. La crise est désormais trop profonde. Un replâtrage ne suffira plus.

  • 14 décembre 2007

    Un traité anticonstitutionnel?

    Un traité anticonstitutionnel?

    Le Traité réformateur signé à Lisbonne cette semaine marque un moment important dans la construction européenne. Fait remarquable, son contenu était connu avant même que ne s'ouvrent les travaux de la conférence intergouvernementale qui l'a négocié, puisque le mandat de cette dernière, qui a fait l'objet d'intenses négociations entre les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union, donnait avec un luxe de détails les principaux points de l'accord final. Les conclusions du Conseil européen sur ce point n'étaient pas seulement inhabituellement longues - pas moins de 17 pages en petit interligne - elles  allaient jusqu'à rédiger les principales dispositions du futur traité et à en déterminer la place dans l'accord final. Les dernières incertitudes - notamment sur les modalités de décision à la majorité - ont été levées au Conseil européen d'octobre, où les chefs d'Etat et de gouvernement ont confirmé ce que devait être le Traité réformateur et surtout ce qu'il ne devait pas être.

  • 30 juin 2007

    The European Treaty: why France wants to move quickly

    The European Treaty: why France wants to move quickly

    The election of Nicolas Sarkozy as President of the French Republic has been widely regarded as the signal of a shift in France’s policy towards Europe. In a campaign where European issues were conspicuous by their absence, Mr Sarkozy was by far the clearest of all the principal candidates regarding his ideas for the EU. A quick fix was needed to overcome the stalemate created by the French and Dutch rejection of the draft constitutional treaty. Turkey, as an Asian country, had no justification to join the EU: instead, a type of “privileged partnership” had to be established to anchor this country to the Union. Having settled these two thorny issues, Europe should then focus on topics that matter most to ordinary citizens, such as how to create growth and jobs.

  • 30 mai 2007

    Union européenne : pourquoi Sarkozy accélère

    Union européenne : pourquoi Sarkozy accélère

    Un des premiers gestes du nouveau président, après la visite rituelle à Berlin, a été de se rendre à Bruxelles où il s’est entretenu avec le président José Manuel Barroso et la Commission. C'était une première significative dans la politique française : M. Sarkozy entendait de la sorte indiquer que « la France était de retour en Europe ». Pourquoi celle-ci mérite-t-elle tant d'attentions ? Cela s'explique par deux séries de facteurs.

  • 22 mars 2007

    A 50 ans, l'Europe ne se porte pas si mal...

    A 50 ans, l'Europe ne se porte pas si mal...

    On critique souvent les règles du traité de Nice qui régissent aujourd'hui le fonctionnement de l'Union. Qu'en est-il en réalité ? Près de trois ans après l'élargissement, on commence à disposer de données sur le fonctionnement des institutions européennes. Or elles contredisent de nombreuses idées reçues.

  • 22 janvier 2007

    Europe : la Constitution n'est ni le problème ni la solution

    L'Europe politique repose sur un partage des tâches par lequel les Etats attribuent à l'Europe la responsabilité de la modernisation économique tout en se réservant les politiques de solidarité sociale, élément essentiel de la cohésion nationale. Or les chocs référendaires semblent indiquer que les bases politiques qui sous-tendent ce système se sont réduites. Plutôt que de se relancer le débat sur la Constitution, la question est aujourd’hui de rapprocher l'Europe de ses citoyens. Cela exige la définition d'une voie permettant d'afficher ses ambitions en matière sociale et de montrer qu’elle n'entend pas éroder les systèmes nationaux de protection.

  • 19 septembre 2006

    Présidentielle : la campagne d’Europe a commencé

    Il est de bon ton, pour les aspirants à de hautes fonctions, de faire montre des relations qu'ils entretiennent avec les grands de ce monde. Nul n'ignore que Nicolas Sarkozy a été reçu par George Bush et qu'il est sur le point de rencontrer Tony Blair. Quant à Ségolène Royal, elle aura vu en une semaine Romano Prodi, José-Manuel Barroso et José-Luis Zapatero – excusez du peu ! Les manœuvres auxquelles on assiste sur le terrain européen laissent entendre que celui-ci pourrait aussi devenir l'objet d'affrontements entre les prétendants à l’Elysée au cours des mois à venir.

  • 25 mai 2006

    L'Europe des moins-disants

    Le 29 mai 2005, à l'issue d'un débat véhément, les Français, rapidement suivis par les Hollandais, rejetaient nettement le projet de constitution européenne. Peu après, face à la menace d'une avalanche de réponses négatives, le Conseil européen décidait d'une pause dans les procédures de ratification, laissant à chaque Etat le soin de décider des mesures à prendre. Dans la foulée, plusieurs Etats renonçaient aux référendums qu'ils avaient prévus. Un an plus tard, où en sommes-nous ?

  • 23 mars 2006

    TTU : France cherche politique européenne

    Depuis le 29 mai, les augures européens scrutent l’horizon politique français. Parce qu’ils concernent un grand pays, à l’origine des principales étapes de la construction européenne, les états d’âme de la France ont des implications fondamentales pour l’ensemble du projet européen.

  • 19 décembre 2005

    Budget européen : un compromis au rabais

    Au petit matin du 17 décembre, les chefs d'Etat et de gouvernement sont parvenus à s'entendre sur les perspectives financières européennes pour la période 2007-2013, donnant ainsi un semblant d'unité à une Europe décidément bien malmenée au cours de l'année qui s'achève. Rabais est certainement le mot-clef pour comprendre ce compromis. Il souligne à la fois la place centrale qu'a occupée dans ces débats l'épineuse question de la contribution britannique, la façon dont la plupart des délégations ont gardé le regard obstinément fixé sur leurs intérêts nationaux, et les implications de tout cela pour l'Europe. Si l'accord en question est appliqué, à compter de 2007 le budget européen sera en recul - 1,045 % du PIB au lieu des 1,09% prévus pour 2006 - sans que l'on puisse dire que de nouvelles perspectives aient véritablement été tracées, puisque les choix douloureux ne seront débattus qu'à partir de 2008.