Tito Boeri edit

Professeur d'économie à l'université Bocconi (Milan). Fondateur et coanimateur du site La Voce Site personnel de l'auteur Écrivez à Tito Boeri
  • 14 novembre 2011

    Italie : faut-il brader les bijoux de famille ?

    Italie : faut-il brader les bijoux de famille ?

    Il circule ces jours-ci une idée fascinante : un programme de ventes massives d’actifs publics pour réduire la dette et améliorer la perception des marchés sur sa soutenabilité. Il n’est pas si facile de vendre les participations et les actifs immobiliers de l’État, mais le problème est surtout que les rendements sont trop faibles. Il serait préférable d’en confier la gestion à une société publique, sous la supervision de l’Union européenne, avec pour objectif de valoriser ces actifs et d’affecter les résultats à la réduction de la dette publique. La loi de stabilité proposée ces jours-ci, cependant, repose une fois de plus sur de l’ingénierie financière.

  • 29 avril 2011

    Schengen à l’épreuve des révolutions arabes

    Schengen à l’épreuve des révolutions arabes

    L’afflux récent de migrants à Lampedusa a conduit Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy à demander une suspension temporaire de la libre circulation dans les pays de l’UE confrontés à des vagues de réfugiés et de migrants illégaux. Une telle mesure serait de la folie. L'UE a besoin de plus de mobilité, pas moins.

  • 15 décembre 2010

    Berlusconi : l’homme qui n’a pas réformé l’Italie

    Berlusconi : l’homme qui n’a pas réformé l’Italie

    La décision de ne pas décider : voilà, en résumé, ce qu’a été depuis deux ans et demi la politique économique du gouvernement Berlusconi, confirmé hier avec une courte majorité par les deux Chambres du Parlement. Le choix de ne rien faire a conduit à une baisse du PIB de 6,5% et du revenu par habitant de plus de 7%. Certes, elle a aussi empêché une nouvelle détérioration du déficit public. Mais le gouvernement n’a fait aucune réforme structurelle, même s’il disposait d’une large majorité au Parlement. L’Italie a ainsi perdu 30 mois supplémentaires.

  • 10 février 2010

    Criminalité: faut-il avoir peur des immigrés?

    Criminalité: faut-il avoir peur des immigrés?

    Silvio Berlusconi a récemment fait scandale en associant les chiffres de l’immigration et ceux de la criminalité. Depuis la polémique fait rage en Italie… mais personne ou presque ne regarde les statistiques. Celles-ci sont pourtant disponibles sur le site de l’Insee cisalpin, l’Istat. D’un côté des Alpes comme de l’autre, il est utile de s’y référer, et plus utile encore de les analyser soigneusement.

  • 25 juin 2009

    Immigration et protection sociale

    Immigration et protection sociale

    La montée des populismes et des mouvements xénophobes en Europe est la face la plus visible d’un mouvement plus profond, qui voit une part croissante de l’électorat traditionnel de la gauche s’interroger sur la générosité des systèmes sociaux, notamment envers les travailleurs étrangers. La gauche peut-elle ignorer cette question ? Non. Doit-elle pour autant se plier à cette logique ? Non plus.

  • 6 octobre 2008

    Crise financière: que faire?

    Crise financière: que faire?

    L'Europe est au milieu d'une crise comme on n’en connaît qu’une fois dans une vie. Chacun sait ce qui est arrivé quand les marchés financiers ont cessé de fonctionner durant les sombres années 30. Il n'est pas exagéré de dire que cela pourrait arriver à nouveau si les gouvernements n'agissent pas. Nous ne disons pas que cela va arriver, mais il est essentiel de savoir ce qui est en jeu.

  • 20 juin 2008

    Les trois défis de Berlusconi IV

    Les trois défis de Berlusconi IV

    Le gouvernement Berlusconi est confronté à de sérieux défis. Les trois principaux sont la question du fédéralisme fiscal, la réforme électorale et la fraude fiscale.

  • 30 avril 2008

    Les paradoxes de la baisse du chômage

    Les paradoxes de la baisse du chômage

    Le taux de chômage européen est tombé à un niveau jamais vu depuis vingt-cinq ans. Ce sont surtout les pays qui souffraient le plus du chômage qui sont arrivés aux résultats les plus spectaculaire. C’est une avancée majeure vers la convergence économique et sociale souhaitée par le Traité de Rome. Pourtant, les gouvernements européens ne profitent pas de ces réussites. Les sondages suggèrent un mécontentement croissant sur les conditions de travail, notamment dans les pays qui ont connu les plus fortes baisses du chômage.

  • 19 mars 2007

    Emploi : les réformes à la marge sont socialement injustes

    Emploi : les réformes à la marge sont socialement injustes

    Ces dernières années, plusieurs pays européens ont assoupli les contrats à durée déterminée, tout en ne touchant pas à la législation qui s'applique aux contrats à durée indéterminée et qui concerne pourtant une vaste majorité des salariés. Le bilan peut sembler bon mais il est illusoire : les réformes à la marge sont socialement injustes.

  • 21 septembre 2006

    Italie : les réformes, c'est maintenant ou jamais

    On le sait, l'économie et les finances publiques italiennes exigent de profondes réformes structurelles. En juillet dernier, le gouvernement identifiait fort justement quatre domaines d'intervention prioritaires. Santé, emploi public, collectivités territoriales et prévoyance : en mettant un terme au gaspillage et à la croissance des dépenses courantes dans ces secteurs, on conjuguerait assainissement et développement. Or, en dépit de ces visées réformatrices, la politique économique italienne semble aujourd'hui dans l'ornière. À vingt jours de la présentation de la loi de finances 2007, des annonces contradictoires se succèdent, en un mélange de conservatisme et de réformisme d'autant plus confus qu'on ne connaît encore ni l'ampleur de l'ajustement, ni la stratégie choisie. Parallèlement, on note une gêne étonnante du gouvernement face aux appels de l'Union Européenne qui, par la voix du commissaire Almunia ou du président de la BCE Jean-Claude Trichet, ne font pourtant que le rappeler à ses propres engagements.

  • 28 avril 2006

    Pourquoi l'Italie n'abandonnera pas l’euro

    Pourquoi l'Italie n'abandonnera pas l’euro

    L'Italie est-elle condamnée à sortir de l'euro ? Deux scénarios semblent possibles : soit un gouvernement italien décide unilatéralement d'abandonner l'euro, soit les marchés forcent l'Italie à sortir de la monnaie unique. La probabilité de voir se réaliser l’un de ces scénarios est très, très faible, aussi bien à moyen qu'à long terme.

  • 28 mars 2006

    CPE : un regard italien

    La flexibilité du marché du travail est en France comme en Italie au centre des débats politiques. Le CPE du gouvernement Villepin a suscité des manifestations étudiantes comme on n'en avait pas vu depuis 1968. Dans l'arène politique italienne, le thème s'impose aussi comme l'un des plus marquants à la veille des élections générales prévues début avril. Cette semaine marque aussi le quatrième anniversaire de l'assassinat de Marco Biagi, un universitaire tué par les terroristes pour ses idées et ses essais de réforme du marché du travail italien.

  • 28 décembre 2005

    La présidence britannique : la tête dans le sable

    La longue bataille du budget européen s'est achevée il y a de cela dix jours avec un accord qui laisse tout en l'état. Ce fut un spectacle d'une rare hypocrisie car pour certains des acteurs de cette négociation, le marchandage ne portait que sur des détails. Des Etats dont le budget annuel dépasse les 700 milliards d'euros se sont battus pour quelques millions. Le résultat est un cadre financier 2007-2013 concentré sur des transferts à l'agriculture (42% du budget) et dont les bénéficiaires représentent à peine 3% de la population européenne. Par ailleurs 35% des dépenses continueront à être affectées à des fonds structurels dont l'efficacité est fortement mise en doute.

  • 24 décembre 2005

    British Presidency: the sad final act

    The long battle over the EU budget ended last week with an agreement that leaves everything unchanged. It was a rare display of hypocrisy. The horsetrading involved just peanuts for some of the major actors involved in the deal. Governments running yearly budgets of the order of 700 billion euros or more were fighting over a few million Euros. The final result is a six-year, 2007-13, financial package largely concentrated on transfers to agriculture (42 per cent of the budget) benefiting roughly 3 per cent of the EU population. Another 35 per cent of EU spending is allotted to structural funds whose effectiveness is highly controversial.